Programme from 8 to 12 Oct. 1922



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#370

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2* Année. — N9 28 — 1922

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nOTRE VEDETTE

Zizi Festerat dans L'Héritier

Ciné-Revue, qui depuis quelque temps me confie la mission délicate d’interviewer les cinéastes belges et français de passage en Belgique, me demande aujourd’hui de lui donner une interview du sympathique artiste Zizi Festerat. Comme celui-ci se trouve actuellement en province et qu’il m’est matériellement impossible de me déplacer pour le moment, j’ai posé mes questions à notre excellent ami par correspondance.

Voici donc comment Zizi satisfait la curiosité du lecteur dans une lettre adressée au soussigné:

« Que dire sur mon passé au point de vue ciné-graphique, cette industrie se bornant chez nous, en Belgique, à de timides et peu... fructueux essais, surtout depuis la guerre. Avant, nous avions encore * la veine d’avoir un metteur en scène, M. Alfred Machin, qui employait des acteurs belges, et sous sa direction, j’ai tourné: Maudite soit la Guerre, La Fille de Delft, Le Moulin Maudit, La Vengeance du Coiffeur, et bien d’autres films encore; il m’estimait beaucoup et me prédisait un grand avenir aq cinéma; dernièrement encore, il me proposa de quitter le théâtre et de venir le rejoindre à Nice pour y interpréter des rôles de premier plan dans ses productions, mais un engagement théâtral me retenait à Bruxelles.

» Après le petit intermède (1914-1918), j’ai tourné, pour la Compagnie dirigée avec tant de cinégra-phique compétence par l’honorable M. de Kem-peneer, de vagues ’« panouflards » dans La Libre Belgique et Ame Belge; on voulait me juger au point de vue photogénique et, malgré que ces essais fussent « probants », on ne m’engagea plus, pour raison d’économie d’abord, et surtout parce que je ne savais pas « jouer du violon »; mais ceci est une autre histoire...

» Après cela j’ai tenu le premier rôle dans Miss Sporting, un film que tu dois certainement connaître puisque H. À. Parys en était le metteur en scène; et pour terminer la « S. K. A. P. » me confia un beau rôle dans U Héritier,:là aussi le metteur en scène, M. Ketterer, voulut bien me reconnaître dü talent et me promettait formellement de me faire un nom dans la carrière cinégraphique, mais l’homme propose et... comme tu le vois, mon bagage n’est pas bien lourd, mais j’ai encore quelques années à vivre et je ne désespère pas de tourner un jour... et bien... et mieux! »

» Bien cordialement à toi,

» Zizi Festerat. »

Nous ne pouvons ajouter à cela que Zizi Fes-terat est le plus dévoué des camarades, et que Ciné-Revue lui souhaite bonne réussite dans ses prochaines entreprises cinégraphiques.

Henri A. PARYS.


r*Æÿi

Le metteur en scène, que l’on nomme aussi animateur et réalisateur, est l’unique maître du studio, le seul responsable des résultats artistiques de sa production, souvent un intellectuel, presque toujours un ancien acteur. C’est l’homme le plus courageux du studio, il est comparable à un chef de division d'armée qui donne ses ordres à ses subalternes (assistant et régisseurs), qui eux, à leur tour, communiquent ces ordres à leurs homme?, électriciens, décorateurs, machinistes, figurants, etc.

Lorsque tout est prêt pour tourner, c’est-à-dire que les décors ont été montés, les accessoires mis en place, les appareils d’éclairage disposés, le réalisateur vient jeter un dernier coup d’oeil avant de commencer.

Les connaissances d’un animateur doivent être multiples, il doit avoir une connaissance approfondie des styles, de l’histoire du costume à travers les âges, de la machinerie scénique, de l’art architectural, de la psycho - physiologie et du jeu des acteurs. De pltïs, il devra également .avoir des notions de littérature ancienne et moderne.

Si, aujourd’hui, le comité de lecture de scénarios, de la compagnie à laquelle le metteur en scène est attaché, décide de réaliser une bande dont l’action se passe sous le règne de Louis le Quatorzième, celui-ci ne pourra donc rien ignorer de cette merveilleuse époque où les Corneille, Molière, Racine dans le théâtre, Bossuet dans l’éloquence, la Rochefoucauld et La Bruyère dans la critique morale, Retz et Saint-Simon dans l'histoire, Boileau et La Fontaine dans la poésie, évoluèrent d’une façon inouïe. Là doivent être les véritables capacités du metteur en scène.

Il devra éviter dans ses productions les anachronismes, les fausses situations, les erreurs de style, l’indiscipline parmi son personnel, etc.; c’est d’après moi la meilleure formule du succès.

Un metteur en scène doit étudier le public des cinémas de toutes les classes de la société, ceci à seule fin de savoir ce qui plaît au public et de pouvoir par ce fait produire des films aux goûts du jour.

Aussi les réalisateurs les plus adroits, j’ai cité mes grands amis les Yankees, travaillent d’une façon tout simplement merveilleuse et très adroite, ils cherchent le plus possible à donner dans leurs productions des sujets sains et d’une parfaite moralité, leurs films sont toujours d’une très haute conception, et les acteurs formés par ces animateurs ne manquent jamais de rehausser encore l’œuvre, par leur jeunesse, leur beauté physique et morale; de plus ils sont bâtis superbement en vrais athlètes et d’une élégance sobre. L’acteur américain est l’acteur unique, tant par son beau talent que par ( physionomie sympathique.

Quelques maîtres de la mise en scène d’outre-Atlantique:

Griffith, Arnold Daly, Thos. Ince, Maurice Tourneur, Robert Z. Léonard, Marshall Nei-lan, Dell Henderson, Brenon, George Mel-ford, Dowlan, Tom Terris, von Stroheim, Edward José, Cecil B. de Mille et son frère William de Mille, Hugh Ford, William D. Taylor, George Fitzmaurice, Sam Wood, Thomas Heffron, Tom Forman, Franck Borzage, Robe Vignole, George D. Baker, Clarence Badger, Mac Sennett, Schert-zinger, Lambert Hillyet*, Fred Niblo, Loïs Weber, James Cruze, Joseph Henabery, Louis Gasnier, Donald Crisp, Penrhyn Stanlaws, Lloyd, Beaumont, Worsley, Green, Barker, Ballin, Hopper, Olcott, Scardon, Tod. Browning, Kenneth Webb, George Fawcett, Al. Santell, T. Hayes-Hunter, Allen Holubar, King Vidor, Christie Cabane, et bien d'autres encore, sont tous des animateurs de talent qui ont largement contribué à l’essor artistique du American moving picture art.

Henry A. PARYS.

Quand on a lu

Ciné-Kevue

on ne ld jette pas d’un geste distrait, ott l’emporte chez soi.

Le " Director „ George Fitzmaurice et Elna Wheaton, une beauté New-Yorkaise, engagée par lui pour tourner dans Expérience.

L'avis de Chariot

concernant les adaptations

Si je veux lire un livre, je préfère m’installer dans un bon fauteuil au coin de mon feu, une pipe entre les dents, mon chien à mes pieds et, à la portée de ma main, un verre de... quelque chose, plutôt que de passer trois heures dans une salle, inconfortablement assis, pour lire des bribes fugitives d’un livre que j’ai probablement lu dans ma jeunesse.

Aux Etats-Unis, nous pensons que l’art cinématographique est un assemblage de manifestations scientifiques des temps actuels. Nous évitons d’adapter à l’écran d’importantes œuvres littéraires. Et puis, nous ne nous ntentons pas de placer devant l’appareil du pnotogiaphe des célébrités de l’art dramatique, comme cela semble être le cas en Europe et pllus particulièrement en France.

Pour me résumer, je crois pouvoir dire qu’en Europe le cinéma souffre de trop d’art dans le sens le plus intellectuel du mot et de pas assez d’art dans son sens technique.

Le cinéma éducatif

S’il est une chose qui puisse, aux yeux de T,histoire, justifier une époque, c’est l’effort accompli vers un mieux, vers un progrès,

Cecil B. de Mille, principal metteur en scene chez Lasky, explique à Dorothy Dalton le caractère d’une scène de son nouveau film. A côté de lui, son assistant Cullen Täte, prend note des indications de son chef.

Le réalisateur, Sam Wood, donne des indications de mise en scène à l'acteur Clarence Burton, en vue du film “ The Husband’s Trademarte „. A son côté se trouve Lorna Moon, auteur du scénario.

vers une amélioration de l’humanité; et le progrès, n’est-ce pas l’éducation d’un peuple, aboutissant par une intelligente sélection, à la formation d’une élite. Notre époque si trouble sera, si nous en croyons les efforts actuels, une révolution des méthodes éducatives et ce sera l’honneur du cinéma, bouc émissaire des moralistes à courte vue, d’en avoir été l’instrument.

Car des hommes sont venus, qui ont compris la valeur évocative et mnémotechnique de l’image, des hommes qui, rompant hardiment avec les routines de l’enseignement d’hier, dont la sécheresse théorique déroutait les imaginations jeunes, ont jeté sur la blancheur d’un écran un peu de la yie de l’acier, ont rendu sensible cette symphonie du métal qu’est la machine moderne. Il ne s’agit plus ici d’un schéma figé, revêche figure du tableau noir; c’est l’âme même du fer qui s’éveille et qui vibre par chacun de ses rouages; c’est la pratique jetée à pleine atmosphère sur la froideur du livre; ce n’est plus la proposition abstraite... l’objet existe, intelligence métallique en face d’une intelligence cérébrale.

Et c’est aussi la réponse victorieuse aux désagréments préconçus et haineux, dont no-

PIANOS RON1SCH /.

- MICHEL MATTHYS -

16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 152.92


6 tre ciné fut tant de fois victime. Du film abêtissant dont la race tend à disparaître, on a fait l’image précise qui apprend et fait penser. Et il a suffi pour cela que des hommes de savoir et de bonne volonté se penchassent sur la petite image photographique... et cela fût...

Jan B. DYL.

(Début d’un article enthousiaste écrit au sortir d'une soirée consacrée au film éducatif)-

Une définition: l'Écraniste

L’Ecraniste, cet artiste nouveau inconnu de tous les temps, ce « peintre des lumières » qui réalise la magie de fixer l’immatériel, attirera

Le metteur en scène bien connu Fred Niblo, et son sapajou favori.

de plus en plus l’attention de ceux qui savent étudier à la fois Raphaël et Mozart, Mi--cheil-Ange et Beethoven, Watteau et Berlioz. On s’apercevra peu à peu qu’il y a autant de différences entre les écmnistes qu’il y en a entre les peintres et les musiciens de tous les temps, entre ceux-ci qui sont à la fois peintres par la lumière et musiciens par le rythme. On pourra en préciser la qualité esthétique, on pourra définir les personnages dramatiques nouveaux, créés par le Cinéma. Tout l’effort cinématique pqurra un jour être « fixé » dans ses trois esthétiques universelles. Et l’on comprendra aussi de plus en plus la nécessité de prier les marchands du temple de s’en aller à leur marché, et de laisser le temple aux hommes dignes, aux sacer-dotes de l’esprit.

CANUDO.

Cinématographie et vivisection

Conclusion d’un article de M. Verhyllé, dans l’Ecran, où l'auteur en appelle à la pitié pour que cessent les opérations inutilement répétées sur des animaux, au lieu que celles-ci soient filmées, si, en effet, il est nécessaire que ces opérations puissent être revues par les générations d’étudiants qui se suivent.

« Il est malheureusement trop vrai que, dans les laboratoires et amphithéâtres, on se livre souvent à la démonstration de « faits archiconnus », et, par conséquent, sans utilité ni résultat pratique. Si la répétition de ces faits devant les yeux de spectateurs ou d’au-diteurs est nécessaires, faites-les cinérimto-graphier, faites une expérience type, ( e épreuve clichée qui servira « ad vitam æter-nam » pour l’enseignement, l’éducation et l’apprentissage des étudiants, puisque cela leur est nécessaire! Mais n’allez pas recommencer ’sempiternellement la même expérience — et chaque fois sur un sujet nouveau x — pour aboutir régulièrement au même résultat. »

» Il convient, pour les savants partisans de la vivisection, de ne pas tomber dans ce même ‘ i travers qu’ils reprochent à leurs adversaires: celui de n’être pas de leur temps... et d’ignorer le cinématographe.

» Voilé enfin l'instrument, de conciliation et d’apaisement (entre vivisectionnistes et antivivisec-tionnistes).

» Usez du cinéma pour prendre vos expériences et pour surprendre les manifestations, même imperceptibles, des phénomènes V i vous cherchez; usez-en à satiété. L’enregistrement qu’il prend vaudra toujours mieux que l’expérience réelle, car le savant peut, à son gré, arrêter la projection et prolonger l’examen du phénomène, image par image, s’il y a lieu, ce qui est matériellement impossible sur la table opératoire.

» Quelles que soient les bonnes raisons qui militent, dans les deux camps, en faveur des deux thèses opposées, il est hors de doute que l’adjonction du cinématographe à la vivisec- tion ne donne satisfaction complète, absolue et définitive aux adversaires.

» Et nous saluerons l’agonie du dernier toutou, héros malgré lui, qui aura posé pour le ciné, sauvant ainsi du scalpel et des pinces ses camarades à quatre pattes qui ignoreront toujours son héroïsme obscur.

J’ai retrouvé, en assistant à la vision de cette œuvre, née d’une nouvelle de Fannie Hurst et d’un scénario de France Marion; la même intense émotion, cette même vibration de tout l’être qui secoua ceux qui virent Maman. Car ici comme dans la « production » Fox, se retrouve ce souci de montrer ce que l’enfant doit à sa mère; se retrouve de ces typiques détails par lesquels chacun semble se reconnaître dans l’un ou l’autre des caractères présentés.

Sans doute, le but unique de Maman était de montrer « ce que peut souffrir une mère »; ici, • dans Humoresque, le réalisateur s’est attaché de plus à nous montrer un extrait de ce que fut la vie des hommes avant et pendant les années de guerre, et s’est plu à nous conter une histoire attachante par elle-même, mais où, ci et là, des détails dénotant la force de l’amour maternel, émaillent le scénario et reviennent en leit-motiv...

Frank Borsage — c’est le metteur en scène du film — nous mène d’abord dans ces bas quartiers deNew-York, où se tasse à l’étroit toute une population de pauvres israëlites émigrés de Russie, chez la famille Kantor composée du père, Abraham, de sa femme Sarah et d’une nombreuse progéniture. L’aîné des enfants. Manuel, que sa mère a porté dans son sein tandis qu’elle fuyait chassée par la révolution, est demeuré idiot.

Abraham Kantor possède une petite échoppe où il transforme toutes sortes de cuivres en antiquités russes les plus rares.

De tout temps, Sarah Kantor a désiré avoir un enfant mnsicien. Or, voici qu’un beau matin, le petit Léon Kantor, le plus intelligent de tous, manifeste avec opiniâtreté le désir d’avoir un violon pour son nieuvième anniversaire. Sarah lève les

bras au ciel en remerciant le Seigneur, car elle ne doute pas que Léon ne devienne un jour le grand artiste qu’elle a toujours souhaité avoir pour fils. Et malgré lés rebuffades d’Abraham qui préférerait bien avoir un fils bon commerçant comme lui, Sarah se voue avec ardeur à l’éducation de cet enfant, faisant tous les sacrifices nécessaires à son

bel avenir.

Dix ans plus tard, Léon Kantor est devenu un des plus célèbres virtuoses modernes. Nous le voyons jouer devant la Cour royale d’Italie, au cours d’une tournée à travers l’Europe. A Venise, il a retrouvé Gina Ginsberg, sa petite camarade d’enfance avec laquelle il jouait jadis dans les tristes rues du quartier de New-York. Le père de Gina, comme le père de Léon s’est progressivement élevé à force de travail et d’opiniâtreté, et la jeune fille a reçu une parfaite éducation qu’elle est venue compléter en Europe. Les jeunes gens se sont promis l’un à l’autre.

A quelque temps de là, Léon est retourné à New-York, où ses Succès ont permis à sa nombreuse famille de s'installer en un très bel appartement de la Cinquième Avenue.

La marmaille grouillante de jadis s’est transformée en jeunes gentlemen et jeunes filles accomplies. Pour sa rentrée en Amérique, Léon donne un grand concert en l’honneur des pauvres de sa race pour lesquels il a réservé les meilleures places sur l’estrade, et devant 4,000 personnes, il fait entendre le célèbre morceau Humoresque, dans l'exécution duquel il est inimitable. Il obtient un succès triomphal, après quoi il rejoint les siens et Gina dans les coulisses du théâtre, tous à la joie de ce granu succès. Un impresario vient lui offrir un engagement aux conditions, inespérées, mais à la stupéfaction géné-

Pianos FEURICH

88 - —- MICHEL MATTHYS

æ æ 16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 152.92


rale, Léon refuse! Il n’est plus libre, car sans rien dire à personne, le matin même, il a souscrit un engagement volontair as la première armée qui vole au secours de la France. Dans une scène poignante, un mois après, il s’arrache à l’affection des siens, laissant sa pauvre mère désespérée du départ de celui qui est toute sa vie.

Une longue année

s’écoule. Un beau matin, la joie renaît à la maison car un câble a annoncé le retour de Léon. Une auto s’arrête devant la porte, il en descend un jeune officier, que de loin la mère prend pour son enfant— Hélas, ce n’est qu’un compagnon d’armes de Léon, qui vient annoncer que l’ancien virtuose vient d’être ramené sur un bateau-hôpital, grièvement blessé au bras gauche.

Après plusieurs mois de souffrance, la blessure s'est cicatrisée, mais Léon demeure dans un état d’indicible prostration et n’a plus désormais d’intérêt dans la vie, car il est convaincu que jamais plus il ne pourra se servir de son bras, malgré ce que disent les chirurgiens qui certifient sa guérison. Léon est en effet un de ces multiples blessés nerveux auxquels la volonté fait surtout défaut pour reprendre l’usage normal de leurs membres blessés.

Un beau matin, tandis que le joyeux printemps règne partout, Léon supplie Gina de renoncer à l’être inutile qu’il est désormais, et la jeune fille, désespérée par l’inébranlable résolution de sort fiancé, tombe évanouie sous ses yeux. A ce moment, Léon, oubliant la débilité de son bras, se précipite et relève Gina. A peine a-t-il accompli

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cet effort qu’il reste lui-même stupéfait. Il saisit son violon et voilà qu’au grand étonnement de tous, la maison de nq au retentit des célèbres accents de la valse Humoresque.

Le roman se termine donc bien, puisque c'est un film américain; «finir bien », ce n’est pas un défaut en soi, mais plutôt un stimulant pour celui que terrasse l’adversité, de ne point désespérer. L’œuvre que nous présente Paramount, sous-le titre Humoresque, est digne de la grande firme d’édition américaine: photo, mise en scène, interprétation sont excellents; il y a particulièrement quelques intérieurs, comme celui de ce vieil israélite qui rappelle « le Magasin d'Antiquités », de Dickens; et puis des gosses, frères de ceux campés par Poulbot, et dont nous donnons un aperçu dans nos pages.

Le scénario que nous venons de lire n’a rien d’humoristique, encore que le titre du film le fasse croire. Pourtant, il y a bien quelques scènes fort bien venues, frappées au coin du meilleur humour américain... et israélite. Disons, pour terminer, que les sous-titres de la bande ont été composés avec le soin que comportait la présentation des .mœurs d’une race si intéressante en plus d'un point; que même les textes flamands — on nous l’a assuré, — furent confiés à une personnalité juive bien.placée pour être au courant des expressions pittoresques usitées par les Israélites. Le fait que cette question de détail même ne fut point négligée, fait augurer que le soin apporté à cette production sera couronné d'un grand succès. MARNIX.


Valentino, aventureux jeune homme, est aujourd'hui

un vrai modèle.

C’est ce que nous conte nn correspondant d’« Export-Film »:

« Rodolphe Valentino qui a fait tant de ravages dans les cœurs des jeunes filles américaines est aussi enthousiaste dans sa vie privée qu’il ne l’est à l’écran. Ses aventures

» femme de s’aimer. Je suis prêt à faire tout » mon possible pour racheter ma faute, "sauf » cependant de me séparer de ma femme. » J’irais plutôt habiter au Pôle Nord. »

» M. Valentino, on le voit, paraît être un mari modèle. »

Rodolph Valentino.

amoureuses sont assez nombreuses. Après avoir divorcé avec une dame Acker il partit au Mexique avec Nataoha Rambovoa qu’il épousa sans attendre le délai fixé par la loi. Arrêté et accusé de bigamie, il fut acquitté après avoir expliqué aux juges qu’il se croyait parfaitement en droit de se remarier puisqu’il avait changé de pays. Après le jugement, Valentino a déclaré: « J’aimais tellement ma » femme que je ne pouvais pas attendre toute » une année pour l’épouser. Nous nous sommes » mariés parce que nous nous aimions autant » qu’il est possible à un homme et à une

ECOSSE

Will Kellino est de retour d'Ecosse où il séjourna six semaines pour mettre en scène le film de Gaumont « Rob Roy ». Il en a rapporté plusieurs anecdotes plaisantes qu’il conte avec humour.

Notamment, au cours de la scène des funérailles de « Rob Roy » Kellino, sous un soleil implacable, donnait ses ordres. Soudain il s’écria: « Maintenant, faites venir la bière ». Tous les artistes écossais sourirent de satisfaction. Mais ils furent fort désappointés de voir apporter la funèbre caisse de bois au lieu de la boisson rafraîchissante qu’ils attendaient.

Lon Chaney qui pleure, Lon Chaney qui rit

Ces deux aspects de Chaney, saisis au vol par le talentueux dessinateur O. Rodai, nous ont paru mériter d’être reproduits dans notre revue. Ceux de nos lecteurs qui apprécient les jeux de physionomies de cet excellent mime, aimeront à revoir ici les traits, le montrant tour à tour avec son franc rire, et avec sa moue revêche- dans une de ses prochaines productions: L'Homme aux cent visages.

AUTO-PIANOS OUCANOLA FEORiCI

MICHEL MATTHYS

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12

ÉCHOS

Fatty blessé I

Les amis de Roscoe Arbuckle se demandent ce qu’est devenu le gros comique au large sourire depuis son procès.

Il s’était décidé à se mettre metteur en scène quand un accident lui est survenu à bord d’un

Fatty; ses aventures et mésaventures furent nombreuses, ces derniers temps...

paquebot. D'une blessure à la main est résulté un phlegmon, et les chirurgiens se demandent s'ils ne seront pas dans l’obligation de faire subir au joyeux comique l’amputation du bras.

Pour le décor exact

Sous prétexte d'emprunter aux réalisateurs américains leurs procédés de travail rapide et économique, plusieurs metteurs en scène français ont imaginé de reconstituer, à l’atelier même, au «studio», des rues, des maisons entières, voire des coins de campagne.

Cela permet, disent les partisans des décors de staff et des jardins en simili, des éclairages égaux, un travail régulier, une mise au point générale plus commode pour la réalisation de l’ensemble. Est-ce bien certain?

Si, en effet, tel scénario exige l’édification en carton de Notre-Dame et des coins du Vieux Paris, un sujet moderne peut être filmé dans les cadres naturels. On a reproché souvent et avec

raison à des « animateurs » d’avoir choisi pour une chasse au lion en Algérie des parties très connues de la forêt de Fontainebleau. La question budgétaire qui se posait alors intervient également aujourd’hui. C’est sous prétexte d’économie de temps et d’argent que sous les immenses verrières des « studios », on photographie des panneaux de toile et des futaies.

Les promoteurs de cette « technique » l’abandonnent devant l’hostilité que manifestent les spectateurs. On ne veut plus, à New-York, contempler une reproduction, si coûteuse soit-elle, du casino de Monte-Carlo par exemple, ou d’un palais de Venise.

On exige, et l’œil exercé d’un habitué de l'écran ne se laisse pas surprendre, la vérité, c’est-à-dire le décor exact.

Laissons au théâtre ses planches et ses machi- ( neries. La seule machinerie du cinéma (l’art du mouvement, et par conséquent de la vie), c’est la nature, on aurait tort de l'oublier! (Le Journal).

Encore Jackie f

Jackie Coogan vient de terminer son film à'Oliver Twist et, afin d’empêcher toute tentative de réédition d’un vieux film qui porte le même titre.

Le héros du Gosse, du Gosse Infernal, de Mon Gosse, enfin de Oliver Twist.

la firme qui engagea le fameux Gosse a racheté le négatif pour 10,000 livres et décidé de le détruire par le feu. C’est le Gosse Infernal qui brûlera lui-même la bande.

Les sœurs Talmadge chez Lénine

Deux étoiles de cinéma, deux « stars » connues, viennent de débarquer à Cherbourg.

Norma et Constance Talmadge ont l’intention de se rendre à Moscou, et de faire du cinéma dans le paradis de Lénine et de Trotsky.

d’ombres », succession de cadres concentriques 13 garnis d’étoffes noires qui crée, quelle que soit la luminosité extérieure, ce que l’on pourrait appeler une nuit artificielle autour de l’écran. Avec ce dispositif, la lanterne à projection est placée derrière l’écran et non devant comme dans-la majorité des installations actuelles. Le cinéma en plein jour est donc maintenant un fait accompli. »

Belge ou Français?

Il est des artistes dont la nationalité donne lieu â discussion, tel Mistinguette, Eve Francis, Flydor, que d’aucuns croient Français, mais qui sont d’authentiques compatriotes de vous et moi.

(Mathot, à. son tour, est prié de faire connaître le drapeau sous les plis duquel son berceau fut placé à sa naissance: entendez quel pays peut revendiquer l’honneur de l’avoir vu naître. En effet, 1’ « Express », de Liège, après un éloge dithyrambique de ce populaire acteur, conclut: «Ce brillant artiste est, rappelons-le, Belge et Liégeois. »

Or, les quotidiens et corporatifs d’Outre-Quiévrain soutiennent mordicus que M. Mathot est né au beau pays de France, et nommément à Douai.

Encore que le Nord soit pour certains annexionnistes le prolongement naturel de nos provinces belges (et pour d’autres, que le pays de Meuse et d’Escaut soit le complément naturel de la Picardie et de l’Artois), il s’agirait de s’entendre.

Norma Talmadjje, qui, avec sa sœur, va tourner en Russie Soviétique.

Avant de partir pour la Russie, elles vont « tourner » dans diverses villes d’Europe: Paris, Berlin, Vienne, Budapest, Constantinople, Alger...

Le Cinéma en plein jour

Ce n’est pas une nouveauté pour les Bruxellois qui assistèrent à la séance, au Palais d’Egmont, il y a quelques mois déjà, au cours de laquelle des films furent projetés en plein jour. Mais les Londoniens viennent seulement depuis le début de septembre de se rendre compte de l’intérêt présenté par cette invention nouvelle, comme en fait foi l’écho suivant; publié par les quotidiens:

« On a effectué, devant la presse londonienne et en présence d’un certain nombre de spécialistes, une démonstration d’un nouveau procédé qui permet de donner des projections cinématographiques en plein jour. Cette démonstration a été des plus concluantes. Un groupe électrogène avec cabine de projection et écran de 2 mètres sur 3 mètres avaient été installés dans un champ de la banlieue londonienne, et en dépit d’un soleil très vif, les détails et les oppositions des films sont ressortis avec une admirable netteté et avec un relief égal sinon supérieur à celui obtenu dans les projections en salle obscure. L’invention due à un ingénieur français, M. Bertrand, est extrêmement simple. Le dispositif essentiel consiste dans l’établissement en avant de l’écran de ce que l’inventeur appelle « un volet

- Le Pauvre „ (Léon Mathot; et " Sylvette „ (Gina Relly) dans L'Empereur c/es Pauvres

De meilleur moyen d’être exactement renseigné serait de prier le créateur de « l’Ami Fritz » et de « Blanchette » de nous aider « en. ce grave sujet ».

IM. Mathot a la, parole. R. M,


Sport et Cinéma

Un film que tout le monde voudra voir et qui passionnera les professionnels et les amateurs du tennis — aujourd'hui innombrables — c’est celui que passe en ce moment le « Ciné-Opéra ». Cette bande, unique, a pour protagoniste la gracieuse Suzanne Lenglçn, la championne du monde pour le tennis.

C'est M. Jeffrey Berned qui a eu l’heureuse idée de demander à Suzanne Lenglen de vouloir bien donner, devant l'appareil, une démonstration de son jeu si particulier. Mlle Lenglen a d'abord refusé, n’ayant aucune envie de devenir une star de l’écran, mais Jeffrey Berned a pris le bon moyen en lui fai-

M‘" Suzanne Lenglen.

sant remarquer combien de joueurs pourraient tirer profit de cette bonne leçon.

Donc, au * court » de « Willesden Green Tennis Club », et ensuite sur le « court » installé à cet effet au Stoll Studio, Mlle Lenglen a joué plusieurs parties de tennis et tous ses mouvements ont pu être enregistrés par l’appareil. Jamais encore ses admirateurs n’auront eu pareille occasion d’apprécier la sûreté de son jeu en même temps que la grâce de ses mouvements; cette souplesse — que bien des professionnelles de la danse lui envieraient et qui fait que le tennis, joué par elle, est plus qu'un sport... un art — cette souplesse ne peut se vérifier que par le mouvement ralenti. Or, au tennis, il ne

Eeut être question de lenteur, et d’ailleurs si Mlle englen a une grâce toute féline, elle a aussi une vivacité d’oiseau.

Il fallait donc le « ralenti » du cinéma pour, en quelque sorte, analyser ses mouvements pour en

POLA NEQRI VOYAGE

Pola Negri, la grande vedette) polonaise, sera à New-York le 15 septembre. George Fitz-maurice qui doit la diriger dans son premier film pour la «Paramount,» vient d'y arriver.

Ben Blumenthal arrive aussi par le « Majestic ».

Sait-on qu’il y a quelques mois, l’héroïne du « Lubitecb-Fikn »: «Madame iDubarry », défraya la chronique des journaux allemands d'une façon plus ou moins ironique. Elle a perdu de sa popularité depuis le jour où d’aucuns lui reprochaient d’avoir exprimé ses sympathies à des Polonais,, ses compatriotes.

faire goûter tout le charme, toute la beauté, et pour donner aux « connaisseurs » les meilleurs conseils qu’ils puissent souhaiter.

Le « service » est plusieurs fois répété au ralenti afin que le mouvement du bras soit bien détaillé, et l’admirable travail des jambes a été aussi mis en valeur.

Enfin la gentillesse du sourire complète cette démonstration vraiment artistique de notre gracieuse championne qui, elle aussi, porte bien haut, à sa façon, le drapeau de son pays.

C’est, en résumé, un « documentaire » comme on en voit peu, puisqu’à un caractère esthétique de nature à enchanter jusqu’aux artistes les plus raffinés, il joint un caractère d’utilité pratique de nature à intéresser la multitude de celles et de ceux qui pratiquent le tennis ou qui, simplement, pratiquent et aiment les sports.

COMMUNIQUÉS

Les membres de la Chambre Syndicale de la Cinématographie de Bruxelles, à l’annonce de la prochaine publication en Belgique d’un film cinématographique relatant les exploits de Landru dont la presse s’est émue à juste titre, tiennent à déclarer qu’ils n’ont rien de commun avec les propagateurs de ce film et qu’ils protestent, comme ils l’ont toujours fait précédemment, contre des exhibitions de ce genre qu’ils réprouvent énergiquement.

Grand concours dramatique

Nous vous faisons un plaisir d’insérer le communiqué suivant de notre consoeur La Pensée Latine;

La Pensée Latine, revue de littérature, de musique * de théâtre, 30, boulevard Saint-Michel, Paris,

,vre un grand concours dramatique auquel pourront prendre part tous les jeunes amateurs.

Les pièces primées seront montées et représentées par la Compagnie Dramatique du Théâtre d'Art Libre.

Le numéro contenant les conditions du concours est envoyé contre 1 franc en timbres adressé à M. Georges Gallon, 30, boulevard Saint-Michel, Paris.

A propos de " Son Crime „

Un lecteur nous écrit:

« J’ai lu avec attention et plaisir l’article relatif à Son Crime et me raille entièrement à la judicieuse réputation des critiques adressées à la mise en scène.

» Cependant un autre point m’a paru étrange: lorsque Randall fait le récit du crime, on le voit, pendant sa lutte avec son adversaire, fermer l’interrupteur d’une main, pendant qu’il tient son ennemi de l’autre. Mais, alors, le courant électrique qui

ludroie l’un, devrait aussi tuer l’autre, puisqu’il n’y a pas de solution de continuité entre eux?

» Je vous affirme d’ailleurs, que je n’en reste pas moins le sincère admirateur de Son Crime et vous prie d’agréer, etc. ».

Cette remarque nous paraît juste; M. Albert Dieudonné a la parole.

Cause toujours, Philibert,... tu m'instruis...

J’ignore si le poker est un jeu américain, mais le bluff... en est un. Chacun sait, ou croit savoir qu’en Amérique, on ne fait rien comme ailleurs, pas même les enfants, petits et grands, qui sont tous des prodiges, ou presque, dès leur conception.

Savourez-moi, par exemple, les détails on ne peut plus précis que fournissent certains journalistes yankees sur la vie privée de Mabel Normand, l’étoile qui. létoile que, l’étoile

dont on a jasé hier et avant-hier à Los-An- 15

geles et dont les loisirs paressent en ce moment dans notre chère capitale.

La grande star, à son passage à Londres, aurait reçu 1,874 demandes (sans faute) d’autographes, 92 requêtes d’argent (en papier-monnaie, même sursaturé de microbes), 470 invitations... â un petit voyage. Fi! Shoking! ou smoking; 36 invitations à dîner... en tête-à-tête, 10 à prendre le thé — mon bon — et .22 — voilà les flics — à passer la soirée, n’importe où, voire ailleurs.

On nous affirme même que la belle miss adore tout ce qu’elle n’a pas brûlé, notamment Anatole France, Keats, Locke, Victor Hugo et Dumas, le père ou le fils « ad libitum ».

Enfin, la malheureuse aurait lu, en français, dans le texte, 37 fois de suite, en respirant par le nez à son aise, « les Misérables ».

Mabel Normand est câline comme une chatte et après avoir ronronné à travers... les Alle-magnes pacifiées et démocratiques, l’Italie. Janus-double fasciste, elle regagnerait, Paris, incognito... pour... la «mi-août ».

Peuples... admirez! Ge reportage ne vaut-il pas cent... pieds de moutarde?

(« La Cinématographie Française ».)

A. MARTEL.

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! La Vierge do Desert

1 Lady Vivienne, une belle et pure jeune fille an-1 glaise, attirée dans un pavillon isolé par un financier plus ou moins suspect, Henry Porthen, qui a tout combiné traîtreusement pour se venger d'elle et, surtout du grand-père de Lady Vivienne, se trouve délivrée, croit-elle, par Freddy Sutherland, un viveur mondain, qui l'avait accompagné chez Porthen.

Sutherland a disparu, tandis que Lady Vivienne, ignorant toujours ce qu’est devenu l’homme qu'elle s’imagine avoir été son sauveur, s’ost rendue en Afrique du Sud pour y visiter des propriétés qu’elle y possède.

Au cours de son voyage, elle s'égare dans la brousse et risquerait de périr si elle n’était enfin recueillie par une espèce de brute, muletier mulâtre qui médite de garder cette jolie femme blanche prisonnière.

Rencontrée sur ces entrefaits par un jeune ingénieur, Kerry Burgesse, Lady Vivienne recouvre sa liberté grâce à lui, et l’autorise â l’escorter jusqu'à la ville voisine. Les deux jeunes gens ne sont pas indifférents l’un à l’autre et Lady Vivienne deviendrait l'épouse de Burgess, si elle ne retrouvait pas Freddy, son sauveur de naguère, devenu vie-lime de l’alcoolisme et envers qui elle se croît obligée par une dette de reconnaissance.

Mais Sutherland avoue la vérité. Désormais, elle pourrait suivre le penchant qui l’entraîne vers Kerry, si Wolf Montagne, poussé par l’intérêt autant que par la jalousie, ne mettait tout en œuvre pour d inami ter le barrage d’un lac dont les eaux, en s’échappant, vont noyer Burgess et tout le groupe de colons dont il fait partie.

Lady Vivienne, qui a surpris le projet criminel, se lance en voiture pour avertir Burgess du danger qu’il court.

Les colons peuvent se carer du torrent dévasteur . mais r?uand elle va enfin rejoindre Kerry il est, Irop tard; elle et, lui sont enlevés, emportés, rou- . lés par les eaux furieuses. Au moment où-ils. vont, succomber ils sont secourus et sauvés. ,

T.a Vierge du Désert pourra devenir la femme de, Kerrv Burgess, dans la plénitude heureuse d’un < amour réciproque. ,

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De Maagd der Woestijn;

Lady Vivienne wordt door Henry Porthen, welke zich op haren grootvader wil wreken, in een alleenstaand pavilioen gelokt. Zij wordt gered en denkt dat Freddy Sutherland, welke haar bij Porthen vergezelde, haar verlosser is.

Sutherland is verdwenen, terwijl zij in Zuid-Afrika is om er hare eigendommen te bezoeken.

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Gedurende hare reis verdwaalt zij in het struikgewas en zou er ómkomen indien zij niet gered werd door eenen muilezeldrijver, welke van plan is deze schoone blanke vrouw gevangen te houden.

Een jong ingenieur ontmoet hen, verlost Lady Vivienne en vergezelt haar tot de nabijgelegen stad.

Die twee jongelieden zijn niet vreemd aan elkander, en zij zou wel de vrouw van Kerry Burgess, worden indien zij haren vroegcren redder Freddy niet terug vond. Maar Sutherland vertelt de waarheid. In het vervolg zou zij haren hartstocht voor Kerry kunnen volgen, indien Wolf Mantague niet alles in het spel zette om den dijk van een meer te doen springen en alzoo Burgesse en al zijne gezellen in den vloed te doen verdwijnen.

Lady Vivienne, welke het komplot vernomen heeft, stelt alles in het werk om Burgess te kunnen verwittigen.

De planters kunnen zich nog redden, maar op het oogenblik dat zij bij Burgesse komt is het te laat en worden zij door den vloed meegcsleept. Op het oogenblik dat zij gaan omkomen, worden zij gered.

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