Programme from 8 to 12 Feb. 1925



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#836

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Famille

Margaret Selfridge, qui tremble devant son père, comme toute la famille d’ailleurs tremble devant lui, a épousé en secret Garry Holmes, dont Simon Selfridgë ne voulait à aucun prix pour' gendre. Désespérant d’écarter le jeune homme, Simon éloigne sa fille pendant plusieurs mois, pensant que, pendant ce voyage, elle oubliera. Mais, quand Margaret revient, elle aime plus que jamais Garry, car un enfant est né de leur union. Elle avoue à la fois sa maternité et son mariage secret Mais Simon Selfridge demeure intraitable, il consigne sa maison à Garry. Bien plus, l’ayant, surpris une nuit qu’il était venu pour embrasser son enfant, il le fait arrêter comme cambrioleur.

Margaret, que celte aventure a rendu malade, ne peut venir témoigner en faveur de son époux. Garry est condamné à quatre ans de prison.

Quatre ans s’écoulent. Peggy, l’enfant de Margaret et de Garry, est maintenant à l’âge où les enfants sont à la fois adorables et tyranniques. Mais, sauf sa mère et les vieux domestiques nègres, elle ne trouve personne dans la maison qui la gâte ou lui sourie.

Un jour, saisie par le goût, des aventures, elle échappe à sa gouvernante et va polissonner dans la rue avec les garnements du quartier. Mais elle se repent bientôt de son escapade et pleure amèrement. Un vagabond la recueille et la conduit au commissariat. C’est Garry qui vient d’être libéré.

Margaret et son père viennent chercher Peggy, mais Garry, qui ignore que c’est sa fille qu'il a recueillie, est déjà parti.

Désespéré, croyant que sa femme l’a volontairement laissé condamner et qu'elle ne l’aime plus, il a résolu de disparaître. Mais auparavant, il veut reprendre un dernier souvenir de celle qu'il aime, un collier qu’il a jadis offert à Margaret, au temps de leurs fiançailles.

Surpris par Simon Selfridge, qui le prend pour un cambrioleur, il est blessé d’un coup de revolver. Mais la gentillesse de Peggy a fini par toucher le cœur du grand-père. Simon Selfridge reconnaît son erreur et soigne lui-même le blessé qui guérit..

Et le rire et la joie reviennent dans la vieille maison morose, où Peggy a ramené le bonheur.

PROGRAMME du 8 au 12 FÉVRIER

Le Grand Mogol

PATHE - REVUE

E. Andrem

Une Affaire Compliquée

Comédie avec BEN TURPIN

4. Sang Viennois

Valse

J. Strauss

, Secret de Famille

Comédie dramatique interprétée par BABY PEGGY

Pendant la Pause

Récital pour Orgue

PROGRAMMA van 8 tot 12 FEBRUARI

1. De Groote Mogol

2 PATHÉ - REVUE

E. Audran

Een ingewikkelde Zaak

Tooneelspel met BEN TURPIN

Wiener Bloed

Wals

J. Strauss

Familiegeheim

Dramatisch tooneelspel vertolkt door BABY PEGGY

Tijdens de Poos

Récita al voor Orgel

Semaine prochaine

DANS SON DERNIER ET MEILLEUR FILM

CARETH HUGHES

DANS

JIMMY, JEUNE PREMIERE

I1 mille geheim

Trots den wil van haar hardvochtigen vader, huwt Margaret Selfridge toch.in het geheim haar beminden Garry Holmes. Uit dien echt wordt een kind geboren — Peggy. Wanneer Garry, wien men het huis blijft ontzeggen, toch, in den nacht, zijn kind wil komen omhelzen, laat. de vader hem als inbreker aanhouden.

Hij wordt ervoor tot vier jaar gevangenis veroordeeld. Intusschen groeit Peggy op en wordt een klein, schattig deugnietje, dat wel eens lust tot avonturen in zich voelt opkomen om met de bengels van de wijk, de straat te gs m veroveren, om daarna, zich verloren ziende, bitter te weenen.

-. Zoo wordt Peggy op zekeren dag teruggevonden op een drempel door een vagebond, die. het kindje bij den kommissaris voert: die vagebond is Garry, die juist kwam verlost te worden. Margaret en haar vader komen Peggy halen doch Garry, niet wetende dat het kindje zijn dochtertje was, loog verder. Wanhopig, denkend dat zijn vrouw hem veroordeelen liet en hem niet meer bemint, nam hij het besluit te verdwijnen. Doch eerst wil hij toch nog een laatste herinnering hebben van degene welke hij bemint. Verrast door Selfridge, die hem een dief waant, wordt hij door een revolverschot gekwetst. Doch Peggy’s zoete lieftalligheid heeft het hart van den grootvader kunnen veroverén. Deze ziet zijn dwaze halsstarigheid in en verzorgt zelf den gekwetste die langzaam geneest.

En lach en zonneschijn overw innen in dat oude, droeve huis, waar Peggy het geluk heeft binnengehaald.

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Notre Uedette: HUQUETTE DUFLOS

AK! public, toi qui prends les artistes pour des gens qui vivent un conte des Mille et Une nuits, tu ne connais pas l’emploi de la journée d’une de nos belles sociétaires: l’exquise Suzel. le blond sourire, est la femme la plus pccupée! des journées de douze heures toutes remplies pour elle par les journalistes, les coutu-

Aurore de Kœnigsmark; cette grande vedette incarne des types très différents avec une diversité d’émotion remarquable.

Dans sa loge au Théâtre Français, où elle attendait son entrée en scène pour interpréter la troublante Madame Allain du Vieil Homme, madame Huguette

riers, les répétitions, les présentations . . . quand elle ne tourne pas... Et elle tourne souvent, car tu l’as choisie. Public, parce qu elle réunit toutes les séductions: beauté, talent, sincérité, qu’à ses qualités photogéniques, elle joint des qualités d’interprétations remarquables, qu’elle n’est pas seulement une brillante artiste, mais qu’elle est aussi une femme délicieuse, éprouvant intensément toutes les passions humaines, qu elle porte sur ses royales épaules le lourd fardeau des Reicheinberg, qu elle soit la splendide et rustique Suzel de l’Ami Fritz, le sourire si délicieusement provincial de Mademoiselle de la Seiglière, l’héroïne du sombre drame de J’ai tué, l’inquiétante et loyale

Duflos a bien voulu nous confier le souvenir ineffaçable qu elle garde de son dernier passage à Bruxelles. La jolie bouche s’en-tr’ouvre, Huguette parle: Des fleurs, des fleurs, une foule si dense se pressait à la gare qu’on dut fermer les portes, toute la presse était là...

— Arrivée dans les appartements qui m’étaient réservés, Roger Lion, auteur du film J’ai tué, me prévint que je devais assister à un dîner que Son Excellence l'ambassadeur du Japon daignait galamment présider.

Dans un aparté charmant, ce dernier me confia tout l’intérêt qu’il portait au cinéma français et la propagande que nous étions en droit d’attendre du septième art chez les


peuples d’Extrême-Orient.

En fin de dîner, la proposition fut faite et acceptée avec entrain d’envoyer au Roi un télégramme, portant la signature des principaux interprètes du film. —

Notre aimable vedette nous doit au moins une anecdote; elle nous la fournit la plus gentiment du monde, pour clore l’entretien: “ Voici me dit-elle, comment je conçus l’idée d’interpréter Kocnigsmark. Un jour — comme dans un conte de fées — revenant de Luchon en sleeping, je lus pour abréger l’insomnie, Koenigsmark, de Pierre Benoît; en arrivant à Paris, j’avais terminé cette belle œuvre, quand Léonce Perret, venant au devant de mes espérances, me

proposa d’animer ce rôle, ce fut avec grand plaisir que j’acceptai, œuvre m’ayant tout de suite empoignée „!

J’adore d’ailleurs incarner les reines et j’espère interpréter prochainement un nouveau film dans lequel je serai souveraine, mais, chut... ne vendons pas la peau de l’ours... „

Philiberte de FLAUGERGUES.

En haut: Huguette Duflos et Maxudian dans “ J’ai tué .. de Roger Lion.

jiu milieu: Huguette Duflos, les braB char ges de fleurs, témoignage d'admiration de la foule des cinéphiles.

En has: Une scène de “ J’ai tué „ avec Sessue Hayakawa et Huguette Duflos (en deuil, à gauche).

CONTE FILME

Il colla son oreille au cornet.

La tempête au dehors faisait rage.

Le vent déchaîné assaillait de ses bourrasques tumultueuses le vieux château dont les cheminées ronflaient sous la houle. Houle étrange, prolongée, parfois haute et violente comme un cri de détresse, parfois basse et longue comme une plainte. La flamme du foyer dansait d’une façon désordonnée éclairant de reflets rouges les deux personnages assis là, les pieds au feu, tandis que des ombres mouvantes emplissaient le fond de la grande salle.

— Joli temps pour les voyageurs, dit Poppy d’une voix chantante, avec

un accent de pitié sympathique. 4

— Joli? répondit le jeune lord Edward. Pourquoi pas? Il sort au moins du commun.

— Tout à fait raison, reprit la jeune fille. Mon noble cousin est perdu ce soir dans ses rêves romanesques.

Elle éclata de rire. Deux magnifiques rangées de perles barraient sa bouche en fleur.

— C’est vrai, continua le jeune homme. La vie n'est pas drôle. Croyez-vous,

Poppy, que ce soit amusant pour un gentleman de mon âge et de ma qualité de moisir ici, dans cette ruine féodale?

L a vie doit être quelque chose de plus allègre et de plus mouvementé. Elle doit être de l’action, Poppy, de l’action, du danger affronté et vaincu, et l’amour lui-même...

La jeune fille l’interrompit brusquement.

Oui, Edward, je sais vos lubies.

— Des vérités, voulez-vous dire, de profondes vérités sentimentales!

— La vérité est que vous méconnaissez le bonheur simple, paisible du manoir ancestral. Ce qui est à portée de’ votre main vous semble commun. 11 vous faut des aventures!

Retour offensif de Borolsky et de sa bande.

Jl droite: Poppy peureuse....


— Beaucoup d’aventures!

— Et c’est pour cette folie donquichottesque que vous mettez en vente le vieux domaine de vos pères!

Le jeune homme haussa les épaules.

Ils se replongèrent tous deux dans leur songerie qui se déroulait selon le rythme et le bercement de la tempête.

— Réfléchissez, dit en se levant la jeune fille.

Bonsoir, Edward.

— Bonsoir, bonne nuit,

Poppy!

Poppy s’en alla comme une ombre blanche, ouvrit une porte, disparut. Lord Edward la suivait des yeux.

Elle était vraiment gracieuse et charmante, cette cousine que Tante Dorothy aurait voulu lui faire épouser.

— Oui, charmante, et gracieuse, et tendre! Mais épouser Poppy, non, il ne voulait pas y songer. Autant dire alors le petit mariage bourgeois, sans rien

d’imprévu ni d’héroïque, l’union de tout repos femme pot au feu. Pour lui? Lui? Edward?

La tempête continuait plus âpre, plus violente, comme pour exciter davantage le désir des choses extraordinaires.

Lord Edward songeait au coin du feu.

Soudain la porte de la salle s’ouvrit, un valet de chambre apparut qui introduisait une jeune femme aux vêtements mouillés, aux cheveux noirs déroulés en mèches, et qui se précipita dans les bras du jeune lord stupéfait.

T— Sauvez-moi, sauvez-moi, criait-elle.

Elle fit mine de se jeter aux genoux du maître du logis. Mais celui-ci la retint.

— Calmez-vous, Madame, je vous en prie.

— Sauvez-moi, dit-elle encore, et elle tomba évanouie. Lord Edward la déposa sur les coussins de la bergère où se tenait tout à l’heure la jolie Poppy. Il put la dévisager à l’aise. Elle était vraiment belle, avec son teint pâli par l’émotion, plus pâle dans le cadre des cheveux noirs, et sous la peau une sorte de feu intérieur qui enfiévrait la figure expressive.

Elle revint à elle.

Elle jeta autour de la chambre des regards inquiets.

— ' Calmez-vous, reprenait doucement le jeune homme, vous êtes ici en sûreté. Ne craignez rien.

Et comme si son rêve d aventures le poursuivait:

— Je serai votre chevalier servant, acheva-t-il.

La jeune femme parut se remettre. Elle conta son histoire.

Elle était Russe. La révolution bolchévique l’avait

Une jeune femme qui se précipita dans les bras du jeune lord stupéfait.

chassée de son pays, mais elle possédait des documents importants pour la Tchéka et l’espion bolchévique Borolsky l’ayant découverte la poursuivait. Il voulait s’emparer des documents. Il voulait aussi la femme.

Elle levait sur le jeune lord Edward des yeux noirs, d’un velours de nuit humide et claire, où frémissait une âme violente et craintive.

— Vous êtes en sûreté auprès de moi, Madame. Je vous le jure

— Vous êtes bon f s’exclama -1 - elle en tendant vers lui sesr'mains jointes.

— Je vousdéfendrai, fut-ce contre toute la Tchéka.

— ... et brave, ajouta-t-elle.

Edward se rapprocha. 11 prit dans ses mains les mains blanches de la jeune femme et se mit à les caresser doucement. II se voyait pareil à quelqu’un de ces braves chevaliers anciens, qui offraient leur vie entière et leur sang à la dame de leurs pensées et, courant les aventures de par le monde, épousaient des bergères qui se trouvaient être des princesses.

— Vous êtes bon î répétait la jeune femme du ton dont elle aurait dit: je vous aime.

De nouveau la porte s’ouvrit.

Ils se dégagèrent.

C’était des acquéreurs qui, victimes d’une panne d’auto, et malgré l’heure insolite, se présentaient pour demander l’hospitalité. Ils s’excusaient sur l’accident survenu à leur voiture et sur le fait qu’ils

Où le drame se corse!

avaient vu les fenêtres encore éclairées. r

Le jeune lord, mécontent d’être dérangé dans son entretien avec la jeune Russe, ne fut pas long à éconduire les nouveaux venus.

(A suivre)

Jean BLAISE

Sauvez-moi, dit-elle encore, et elle tomba évanouie

Monte là-d’ssus

Non .. ce n’est pas Montmartre! c’est Harold Lloyd qu’on voit grimper, glisser, remonter, retomber, s’accrocher, pour escalader un gratte-ciel new-yorkais!

Pendant deux heures, impassible sous ses lunettes d’écaille, nous le trouvons aux prises avec les situations les plus difficiles, accomplissant les "»rouesses les plus acroba-.ques.

Dans la salle, on rit, on hurle, on frémit, on tremble, on trépigne, pareil engouement ne s’est jamais vu dans le public; ce succès est d’ailleurs justifié par l’originalité du film qui débute comme une comédie, et dont le scénario coudoie le drame par ses situations périlleuses, l’angoisse et le rire amenés par l’incomparable artiste se succèdent.

Jugez-en. .

Harold Lloyd est fiancé à une jeune 'fille Ketty, qu’il ne pourra épouser avant d’avoir trouvé les moyens de faire à sa femme, la situation de petite reine qui lui est due.

La mort dans l’âme, il lui demande d’avoir du courage, de l’attendre et part à New-York, à la'conquête des dollars.

Hélas, la chance est contre lui, rien ne va, en fait de tuation magnifique, Harold ne trouve qu’un modeste emploi de I 5.dollars dans un grand magasin; un compagnon Bill Doryan, rencontré au hasard de ses pérégrinations, — un de ces charpentiers inaccessibles au vertige qui travaillent à la construction des gratte-ciel — lui offre

l’hospitalité et tous deux connaissent la misère.

Devant l’amitié que son camarade ne cesse de lui m anifester, Harold se*sent chez lui, se dit qu’il faut partager... le reste, et pousse l’indiscrétion jusqu’à engager au

Mont - de-Pié-té, les souvenirs meublants de Bill pour

L’affaire' du filet f envoyer à sa

douce et innocente fiancée le royal cadeau qui lui fera croire à la fortune en marche.

Devant ce somptueux présent, Ketty n’hésite plus! on ne peut laisser un homme si riche aux prises avec les tentations de la grande ville, elle se met en route pour venir le rejoindre!...

Nous assistons là aux scènes comiques qui font du petit commis qu’est Harold Lloyd le directeur d’un grand magasin: il inspecte, avise, ordonne... afin de cacher à Ketty la modestie de son emploi. Aussi, quel affolement quand Harold doit retourner dans le bureau directorial pour chercher le sac .oublié par sa fiancée; il approche, il hésite, mais à travers la porte, il entend une conversation qui lui apporte le salut! “ Le directeur cherche une idée nouvelle de publicité pour ramener une clientèle qui s*’éloigne et promet 1000 dollars de récompense à celui qui la lui apportera. Harold est fou de joie... il a l’idée lumineuse; son camarade Bill peut faire l’ascension du gratte-ciel qu’est l’immeuble... il partagera la prime avec lui.

Démarche chez le directeur auquel il expose son plan, il fait consulter Bill qui accepte avec enthousiasme.

Hélas! par un malencontreux hasard, au jour dit, un policeman empêche Bill de mettre son projet à exécution et c’est Harold qui devra prendre sa place.

“ Monte là-d’ssus „, dit Bill à Harold, je te remplacerai au premier étage; à chaque station Harold luttant contre le vertige,... contre les pigeons,... contre le filet,... contre mille machinations., doit continuer, le policeman est toujours là...

Ici le film devient i n é-narrable; mais combien on a eu tort de montrer au public les ficelles du ciné-ma puisqu’il reste parfois sceptique sur des tours véritablement périlleux.

N’importe,

les effets sont A l’assaut du gratte-ciel.


confortables, et ne se lasse pas de faire d’immenses randonnées en compagnie d’amis.

Une des autres principales distractions de Harold, est d’assister aux films de Griffith et de Cecil B. de Mille. Il avoue que lui-même se plairait à être un jour metteur en scène.

Ce jour viendra, il n’en faut point douter. Mais pourquoi y aspirer déjà: “ Lui “ comme acteur de ciné ne vous satisfait-il pas? Après Docteur Jack et Monte là-d’ssus, il faudrait

considérables et la gaieté poussés à son paroxysme, le sérum contre la noire neurasthénie est enfin trouvé et Reginald Ford, le propriétaire du “ Caméo „ n’a rien négligé pour le lancement de ce film dont le succès va grandissant.

Philiberte de FLAUGERGUES.

On partagé la prime.

Plus précieuse qu'une corde de pendu 1

être difficile! Quoiqu’il en soit, si au cadran cinégraphique, sonne l’heure de Harold Lloyd réalisateur, Ciné-Revue en sera des premiers avertis, et nos lecteurs bien rapidement mis au courant.

Un de nos correspondants d’Amérique a, en effet, reçu ordre d’interviewer de fond en comble “l’homme aux lunettes cornées et le plaisant “ papier „ auquel cette conversation avec un des plus grands comiques du monde donnera lieu, trouvera sous peu place dans les colonnes de notre magazine,

Ce jour-là. comme il se doit, "Lui,,, dès les premières pages, saluera le lecteur de son plus engageant soufre un coup: et c' ms un sens ou dans

les voyages, les spectacles, remplirent ses jeunes

Idylle

Flotte, petit drapeau!


10

Nathan Holden....Neil HAMILTON

Nul ne montrait plus de joie dans l’accomplissement de son travail quotidien que le jeune Nathan Holden.

Nathan Holden était le courrier le plus vif et le plus gai du nouveau monde. Qu'il portât ses dépêches de Boston à New-York ou de New-York en Virginie, il ne s’élançait jamais sur la route sans avoir une chanson aux lèvres. ' , '

Mais, il faut bien le dire, au cours de cet hiver 1774, c’était surtout la Virginie qui l’attirait. Non seulement parce que c’était l’Etat le plus chaud et lé plus fleuri du Nouveau Monde — Nathan Holden se sentait aussi bien à l'aise dans les neiges du Nord que sous les orangers du Sud — mais surtout parce que le ciel de Virginie avait l'honneur d’être contemplé tous lés jours par les beaux yeux de Nancy Montague.

L’Amérique était à ce moment terre anglaise. Ses colons avaient été trouvés parmi les sujets les plus pauvres et aussi parmi les plus riches du roi George III.

Les premiers peinaient dans les villes ou dans les campagnes du Nord, les autres avaient acquis les grands domaines du Sud et élevé des châteaux sur les terres clémentes où la vie était si douce.

Et Nancy Montague n’était autre que la fille- du très noble Henri Montague, descendant direct du grand Montague anglais, Charles, comte de Halifax.

Jtu-Jessus: Nathan Holden était le courrier le plus vif du Nouveau Monde.

Miss Nancy Montague.... Carol DEMPSTER

Henri Montague .... Erville ALDERSON

Charles Montague ....Charles EMMET MACK

George Washington.... Arthur DEWEY

Le capitaine Walter Butler.... . Lionel BARRYMORE

Le capitaine Hare....Louis WOLHEIM

Ceci n'est point l’histoire de la ‘Révolution américaine, mais une évocation des sacrifices supportés par les patriotes d’Jlmèrique pour conquérir leur liberté et c’est aussi, au milieu des drames de la guerre l’épanouissement d’une belle histoire d’amour.

Voilà quelle était la jeune fille vers laquelle Nathan Holden, simple courrier, osait le ver les yeux. C’éta.t une assez belle audace, car l'Amérique n’était pas encore la terre libre qu’elle est aujourd’hui et les seigneurs anglais avaient apporté avec eux leur morgue et leurs privilèges. Nathan Holden s’en souciait bien! Il avait pour lui sa jeunesse, sa force et l’éclat brillant de ses yeux noirs; cela valait bien la fortune et les robes somptueuses de Nancy Montague. Et il semblait bien que, de son côté, Nancy Montague ne fut pas insensible à l’amour du jeune courrier.

Dans ce pays, il y avait si peu de distractions qu’elle avait accueilli avec une grande sympathie l’hommage de Nathan et que la poésie qu’il lui avait envoyée après leur unique et brève ’.encontre l’avait infiniment touchée.

Son devoir eût été, n’est-ce pas, de déchirer celte lettre après l'avoir lue d’un œil distrait. Or, elle n’en avait rien fait, elle la conservait au contraire, car les vers n’en. étaient ni irrespectueux, ni mauvais et parfois

droite: Quoique souf-frartt d’un accès de goutte, William Pitt était venu.

A droite;

Nancy Montague n’était autre que la fille du très noble Henri Montague.

POUR L’IÏÏDEPEïïDATiCE

dicrrncui- a(e. ïean

oh! sans en avoir l’air — elle allait jusqu’au bout du parc et regardait si son amoureux d’un jour ne revenait pas au pays.

Il revint et il la revit. Mais il apportait des nouvelles qui ne lui laissaient guère de loisir pour penser à ses amours.

accès de goutte, était venu défendre les colonies américaines avec toute son autorité.

— Dans cette grande assemblée, avait-il dit, je ne vois pas un seul Américain. Si nos colonies d’Amérique ne sont pas représentées, quel droit avons-nous de les taxer?

Cela allait fort mal avec la Mère-Patrie.

L’Angleterre avait grand besoin d’argent. Ses guerres contre la France l’obligeaient à des dépenses considérables et, peu à peu, ses ressources nationales diminuaient.

Le roi George III songea alors à percevoir de nouveaux impôts. Ses colonies furent sommées de payer des taxes importantes pour entretenir les armées du Roi et subvenir aux besoins grandissants de la guerre.

Charles Montague revenait d’Angleterre.

La Nouvelle-Angleterre — ainsi appelait-on à ce mornes', les terres américaines — refusa. Non pas qu'elle voulut se placer au-dessus des lois de!’r' irope (elle acquittait déjà les taxes nales), mais elle ne prétendait pas acquitter les dépenses votées par le Parlement britannique où elle n’avait nul représentant. Or, George III refusait d’admettre des envoyés de Nouvelle-Angleterre dans son conseil. Il redoutait, avec quelque apparence de raison, la mauvaise volonté des coloniaux qui ne tiraient point d’avantage des guerres’ européennes.

Et peu à peu, le conflit devint plus âpre. Sur ces terres américaines, si éloignées de la. Cité, le sentiment de l’Indépendance naissait. A Boston, à Ne\*-York et surtout dans un petit bourg du Massachussets, à Lexington, des patriotes américains osaient parler de Liberté. On s’élevait contre les taxes abusives du Roi George, on voulait avoir au moins des représentants au Parlement britannique — et cela c’était la volonté des plus modérés, mais il y avait déjà des êtres ardents et jeunes, comme Nathan Holden, qui voulaient vivre libres.

Et c’étaient tous ces événements qu’on commentait dans les familles les plus tranquilles et notamment chez les Montague.

Ce soir-là. Nathan Holden avait apporté une nouvelle importante. Au Parlement britannique, le grand homme d’Etat William Pitt, quoique souffrant d’un

Et au delà de l’Océan, dans son admirable salon de Montague-Hall, Sir Henri, fervent défenseur du roi sur la terre virginienne, « Tory », ou, si l’on veut, conservateur ardent, trouvait ces paroles parfaitement déplacées.

Près de lui, Nancy ne prenait guère part à la discussion. Elle jouait avec son jeune chat qu’elle avait attiré sur ses genoux et essayait de lui passer autour du cou un ruban rose.

Nancy était une bien jolie jeune fille et l’on concevait que Nathan ait pu s’enflammer pour elle. Vive, pétulante, spirituelle, elle portait sur son délicat visage, un peu pâle, les joies d'un bonheur fortuné.

Coupant brusquement la parole à son père, elle s’écria:

— Oh! Charles, regardez donc Kit. Avez-vous jamais vu chat plus aimable à Londres?

Charles Montague, le frère de Nancy, revenait d’Angleterre. Il en revenait avec des gravures de modes et s’attifait lui-même avec la dernière élégance des courtisans.

— Mais c'est le petit effronté qui m’a envoyé des vers.!

Et pourtant, sous son apparence nonchalante et frivole, Charles cachait un grand courage. 11 était ccm-battif et brave, mais en pleine paix pouvait-il faire autre chose que de vivre en parfait seigneur?

Il mit entré les pattes de Kit un adorable petit manchon de fourrure — la dernière création de Londres — et Kit trouva que c’était un jouet délicieux et douille .

Sir Henri, interrompu dans sa discussion politique, frappa sur la table et dit à son fils:

— Ne serait-il pas temps, Charles, que vous prissiez l’habitude de vous intéresser à des choses plus sérieuses?

Nancy dressa la tête. Elle aimait fort son frère et souffrait lorsque Sir Henri lui adressait des reproches. Cette apostrophe interrompait son jeu et elle fronça le sourcil, -

— Oh! père, dit-elle, vous le grondez toujours...


Sir Henri Montague sourit faiblement.

— Notre époque est si tourmentée, dit-il, s’excusant presque.

Et cette phrase parut soudain faire oublier à Nancy ses jeux puérils. Elle se tourna brusuqement vers un personnage silencieux enfoncé dans un vaste fauteuil à oreilles, un soldat grave et sévère qui portait sur son front les traces d’une anxiété calme et profonde.

— Colonel, dit-elle avec impétuosité, on dit que s’il survenait des troubles en Amérique, vous combattriez contre notre Roi?

Le personnage ainsi attaqué demeura immobile. Un mince sourire parut écarter un instant ses lèvres pâles. Il leva légèrement la main et la rabattit sur le bras du fauteuil sans qu’il eût prononcé un mot.

Et puis, dans le silence, il prononça lentement:

— Nancy, je m’efforcerai toujours de combattre l’injustice.

Nancy fit la moue. Elle ne comprenait pas. Jamais elle n’avait approfondi les questions du droit des peuples.Sa famille était pour le Roi et cela lui suffisait. Elle était pour le Roi.

Elle ouvrait la bouche pour répondre, lorsque son père l’arrêta.

— Nancy, n’ennuyez pas, je vous prie, le colonel George Washington.Quoi qu’il fasse, il sera toujours notre ami.

George Washington regarda Nancy longuement.

Déjà il avait conquis une grande autorité dans les milieux' politiques du Nouveau-Monde. Il fréquentait les Montague, car il reconnaissait leur

honneur et -leur fidélité au Roi, mais, en soi-même, il portait toutes les aspirations du jeune peuple avide de liberté.

Nancy s’approcha de lui, triste soudain, ayant perdu toutes les marques de sa jeune gaîté. Elle prit la main du colonel et la pressant entre ses doigts, demanda, à voix très basse:

— Colonel George, nous resterons quand même bons amis, n’est-ce pas?

George Washington ne répondit rien, mais son sourire était doux et, de sa main libre, il caressa les cheveux blonds de la jeune fille.

Les hostilités étaient ouvertes. Les colonies ayant refusé d'une manière catégorique de payer les taxes, le Roi George avait fait fermer le port de Boston.

C’était le blocus qui ruinait non seulement la ville, mais aussi bien des Américains qui vivaient de leurs transactions avec l’Europe.

Il y eut aussitôt une poussée de fureur. Dans la taverne du Dragon vert se réunirent tous ceux que le décret royal rendait inactifs. Deux chefs prirent aussitôt la tête du mouvement: Samuel Adams et John Hancock. Ils rassemblèrent autour d'eux les patriotes avides d'échapper à la tutelle d’au delà des mers.

Ils montrèrent que la lutte commençait et, les premiers, osèrent parler de sacrifice et de bataille. Grâce

Colonel George, nous resterons quand même bons amis!

à eux, une milice fut organisée à Boston, d’abord; dans les autres villes, ensuite, et Nathan Holden, qui fréquentait assiduement la taverne du Dragon Vert, s’enrôla dans la première armée américaine.

Mais il n’abandonna pas pour cela son service des dépêches et le Comité de salut public qui s’était formé à Boston l’envoya porter les dernières nouvelles en Virginie où l’assemblée provinciale venait de se réunir.

Quand il arriva, l’assemblée provinciale tenait sa première séance. Les personnages les plus notables des Etats du- Sud, silencieux, conscients de la gravité du débat qui allait s’engager, s'observaient. Tous sentaient que les décisions qui sortiraient de là seraient décisives.

Nathan Holden arriva pour s’entendre dire que personne n’entrait dans l’assemblée quand les délégués étaient en séance. Un huissier lui barra le passage.

Mais Nathan était déterminé à donner sa dépêche, coûte que coûte, et, choisissant le moment où l'huissier tournait le dos, il bondit, s’élança vers la chaire du

président, son papier à la main.

Il y eut d’abord

un mouvement d’indignation. La majesté de la séance était troublée. Les délégués, debout, invectivaient . contre Nathan. Là haut, dans les tribunes publiques, les invités sentaient qu’un incident allait se produire.

Sir Henri Montague était l'un des délégués de Virginie.

Au premier rang du balcon, Nancy et son frère Charles observaient l’animation de la salle et ce fut Nancy qui, la première, reconnut Nathan et pensa:

— Mais, c’est Y petit effronté qui m’a envoyé des vers! V

Le président lut la dépêche et, tandis que le courrier quittant la salle des débats allait s’asseoir près de la sortie, il en donna lecture à l'assemblée.

Le blocus de Boston était accompli. A cette nouvelle, une grande émotion étreignit tous les cœurs. Ce fut d’abord comme un atterrement, un silence pesant qui courbait les fronts vers le sol et, soudains un homme se leva: c’était George Washington. Il savait se faire écouter. Dès qu'il fut debout, tous les yeux se tournèrent vers lui.

— Je sais prêt, déclara-t-il, à équiper à mes frais un millier d'hommes et à les faire marcher au secours de Boston.

Il y eut comme un frémissement dans l’Assemblée et, en face de George Washington, un autre homme se leva, c'était Sir Henri Montague. La carme haute, il répondit;

— Grave est votre erreur, colonel; moi aussi je suis Virginien; mais nous devons, avant tout, obéissance au Roi. t

Ainsi, les deux opinions se dressaient face à face, et l'on pouvait croire que l'Assemblée allait se diviser en deux camps. Mais, subitement, il fut avéré que c’était vers George Washington que se tendaient tous les cœurs.

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I - - Les truquages au Cinéma - - I

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Acrobaties - Incendies - Accidents de chemin de fer

Le public s’est souvent émerveillé des prouesses acrobatiques accomplies par les artistes de cinéma, sans bien comprendre, parfois, comme»; il était possible de les réaliser devant l’appareil de prises de vues.

Certes, les artistes, par conscience professionnelle, courent quelquefois de. réels dangers, mais heureusement, l’art muet est arrivé à un degré de perfection tel, qu’à Theure actuelle les metteurs en scène s’arrangent dans la plupart des cas, pour ne pas exposer la vie des artistes, tout en laissant au public l’illusion de l'exactitude la plus rigoureuse.

Mais le truquage n’est pas toujours possible et nous allons citer quelques exemples de scènes dramatiques dans lesquelles les artistes n’eurent recours à aucun truc.

C’est ainsi que dans L'Epreuve du Feu, l’un des plus beaux films réalisés par la Swenska, l’héroïne devait traverser un brasier en forme de passerelle à l’extrémité duquel était planté une grande croix. Si elle n’était pas atteinte par les flammes, le jugement de Dieu lui était favorable et prouvait son innocence. Dans le cas contraire, elle devait périr sur le bûcher.

Or, il s’agissait d’un bûcher véritable auquel chaque assistant apportait son fagot et le feu y fut réellement allumé. En l'occurrence, aucun truquage n'était possible, car il eût détruit tout le caractère dramatique de la scène. Aussi, l’artiste, traversant de vraies flammes, dut-elle revêtir une robe de tissu spécial et des sous-vêtements entièrement ignifugés.

Dans un autre film plus récent, et français celui-là, Kœnigsmark, Huguette Duflos se trouve isolée dans la partie du palais que dévore l’incendie. C’est également un incendie réel qui fut allumé, et l’artiste entourée de flammes -fut sauvée par son partenaire qui l’emporta évanouie, tandis que les pompiers dirigeaient sur leur groupe le jet glacé de leurs lances. Huguette Duflos y gagna du reste une pleurésie, dont elle faillit mourir.

Le feu! incendie réel parfois.

Quant aux bras et jambes cassés, aux foulures, aux accidents de cheval, etc., on renonce à les compter. Ils sont l’accompagnement habituel de toutes les scènes mouvementées.

C’est pourquoi, chaque fois qu’il est possible de le

faire sans nuire à l’illusion, les metteurs en scène substituent l’apparence à la réalité. Il est d’ailleurs quelquefois impossible d’avoir le « clou » souhaité et lorsque, par exemple, nous assistons sur l’écran à un tamponnement de trains, est-il utile de dire que, si le tamponnement est réel, il n’a pas été provoqué pour les besoins de la scène?

Mais il existe plusieurs bouts de film reproduisant des accidents de chemin de fer, que les hasards de l’actualité ont permis aux opérateurs d'enregister, et chaque fois qu’un animateur a besoin d'une scène de ce genre, il fait appel à celte documentation.

L'actualité d’un jour devient alors l'effet sensationnel du drame et y joue le principal rôle. Or, quel est le spectateur qui se doute qu’il assiste à un spectacle douloureusement vécu?

Puis, au tableau suivant, on peut voir le malheureux mécanicien, les voyageurs, étendus inanimés, recouverts de plaques de tôle, où les plus beaux spécimens de la foire à la ferraille sont' dignement représentés. Pour cette suite à la première partie qui, elle, a été vécue, on a largement, puisé dans la ferraille disparate de tous les brocanteurs du voisinage, ferraille qui, habilement disposée et enchevêtrée, donne au public connaisseur l’impression de la saisissante réalité.

Il existe un autre truquage, tout à fait simple, celui-là, des accidents de chemin de fer. On fait construire une ligne de chemin de fer en miniature raccolée avec un

Accident en miniature.

petit décor en relief peint noir et blanc. Les trains devant se rencontrer sont des jouets d’enfants, à l’échelle du décor, et la projection à l’écran grandeur naturelle donne l’illusion de la réalité.

Mais le truquage n'est pas toujours aussi facile et il est des scènes qu’il est impossible d'improviser: la mort d’un toréador, par exemple. Dans ce cas, le metteur en scène tourne toutes les phases d’une course de taureaux banale; il sait qu’un opérateur en tournant un jour une course de taureaux a, par hasard, enregistré le tragique accident.

11 se fait prêter ce document dramatique et le raccorde aux scènes qu’il a lui-même tournées. Il y a bien eu mort d’homme, mais ce n’est pas à l’occasion du film auquel cette scène ajoute un élément sensationnel que nous trouvons d’ailleurs d’un goût contestable.

Nous aurons l’occasion dans un prochain article, de parler d’autres trucs ingénieux habilement exploités par les metteurs en scène.

L. ALEXANDRE.


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Petites Nouvelles et Échos

* * * A maintes reprises nous avons indiqué comment en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis le cinéma se faisait de nombreux amis en se vouant à des œuvres de philanthropie ou d’utilité publique directe. En voiçi un exemple: à Sheffield, les exploitants viennent de décider d’unir leurs efforts afin de doter les hôpitaux de leur ville d’une ambulance automobile munie des derniers perfectionnements. Grâce à des séances de galas, des apparitions personnelles d’artistes d’écran aimés du public, à un bal masqué du cinéma, ils estiment devoir recueillir sans nulle peine les 1.000 livres sterling nécessaires et, en même temps, bénéficier d’une importante et durable publicité.

* ** L’Amérique, pays du progrès, paraît devoir aussi, en fait d’ignorance, supporter la comparaison avec les plus arriérés. Ne dit-on pas que dans une petite localité de l’Etat de Virginie les illettrés sont tellement nombreux parmi les spectateurs de l’unique cinéma qu’un jeune garçon est désigné pour lire les textes à haute voix.

On s’explique, dans ces conditions, déclare le confrère britannique qui rapporte le fait, que les Américains puisse se plaindre de ce que les films européens ne soient pas en acccord avec leur mentalité.

* * * L’Angleterre se plaint quelquefois de sa censure professionnelle, mais l’exemple de l’Australie doit cependant l’incliner à prendre son mal en patience. Le dominion en question possède, en effet, un organe administratif de contrôle, placé sous la direction des Douanes et qui est armé de pouvoirs quasi-dictatoriaux dont il use d'ailleurs à tort et à travers. C’est ainsi qu’il s’est trouvé fondé à interdire à un producteur tout nouveau film parce qu’une de ses bandes précédentes avait été présentée au public d’une manière “indésirable,,...

N’est-elle pas effarante cette manière de censurer une industrie en rendant un de ses organismes, le producteur, responsable des erreurs d’un autre organime, l’exploitant, qui jouit à son égard d’une indépendance absolue r sur lequel il ne peut exercer le moindre droit de regarl

* * * On annonce que Warner Brothers ont acheté les droits cinématographiques de l’opérette française Ciboulette. Hassard Short sera le metteur en scène.

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Jaque-Cateiain. — Découver! dans le Pré Catelain, c'est la plus belle fleur de l’Herbier. A, débuté par El Dorado (comme Dranem); c’est le seul don Juan qui ait bien tourné...

André Nox. — Très populaire (Nox Populi). Toutes les fois qu’il joue un film, c’est fou!

Léon Mathot. — Chaque superproduction nous montre ce bel artiste un peu plus grand. Un peu plus gros aussi.

France Dhelia. — Tourne également sous le pseudonyme de Bout-de-Zan.

Biscol. — Porte les yeux à f leur-de-tête; comme il ne tourne que des cinéronjans, on a toujours peur que ses mirettes tombent avant le dernier épisode!

Eve Francis. — Cette femme de nulle part qui est notre Nazimova... .

C. De Cravone. — Artiste très dans le train (La Roue, Le Rail, La Main qui est train, etc.).

Charles de Rochefort. — A Hollywood, les Yankees le font tourner sous le nom de Charles de Roche. Ne le trouveraient-ils pas assez fort?

Luilz (qu’il ne faut pas confondre avec « Lui »), l’un des Cinq Gentlemen Morat...

Van Daele. — Ce gars qui tourne mal — ce qu’il tourne bien!

Musidora. — On ne la voit plus! C’est qu elle veut bien tourner « Pour don Carlos », mais pas « pour des prunes ».

Tramel. — N’exige pas de gros cachets: pourvu qu’il ait la soupe et le Bouif!

Caston Modot. — Rose, blond, timide, il ne ferait pas de mal à une mouche..

Max Linder. — Plésiosaure de l’Epoque de « L’Ar- . roseur ». Fallait bien qu’il y en eût un qui commence!

Sÿ/vio de Pedrelli. — Rudolf Valemino amateur...

Henri Debain. — Fils surnaturel de Tristan Bernard, quel excellent garçon, Debain!

Simone Cenevoix. — Se moque de votre avis, et Régine ...du mien!

Arlette Marchai. — A tourné « Aux Jardins de Murcie ». A également tourné au Jardin des Tuileries.

Marcel Levesque. — Ne l’appelez plus Serpentin: ça... le vesque!

Pauline Po. — Tourne des films corsés.

Ivan Mbsjoukine. — N’a pas encore répondu à ma lettre du 2 avril 1923.

Jean Toulout. — Un petit jeune, un peu grêle à l’écran.

Marcelle Pradot. — Gros talent; mais pourquoi s’obstine-t-elle à porter la moustache, comme Chariot?

Ginette Maddie. — (Je bluffe: Ginette ne m’a absolument rien dit.)

Aimé Simon-Girard. — « Si mon aimé gît rare >•, « j’ai mon Erard ici », « garde ma Crème Simon », etc. Sujet de concours: « Combien de phrases peut-on construire avec le nom de M. Aimé Simon-Girard? »

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