Programme de 4 à 9 juin 1921



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#268

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CINE-REVUE

TAILLEUR, pour Dames et Messieurs. Henri Juvyns, 131,rue de Brabant, Bruxelles. BIJOUTIER. Ernest Baugniet, 5, rue du Tabora (rue au Beurre), Bruxelles. Spécialité de pièces sur commande.

AUTOS. Talbot Darracq. (R. Eycken & J. Talboom), 29, rue de la Paix, Bruxelles. Téléphone: 127.94.

AUTOS (Réparation). L’Auto-Mécanique, 10, rue Jules Franqui, Bruxelles.

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu triomphateur. Réclamez-le dans tous les garages.

TICKETS, BOBINES, BLOCS-DUPLEX Ed.

Odry-Mommeus, 17, rue d’idalie. Tél. Lintli. 63, Bruxelles.

LINGERIE. Bichon Sœurs, 269, avenue Rogier, Bruxelles.

CORSETS SUR MESURES, Lingerie et Blouses.

Rachel Van Driessche, 44, rue Les-broussart, Bruxelles.

MODES, Journaux de Modes. Jean Félix, 20, rue Albert de Latour, Bruxelles.

PUBLICITÉ. Aug. Delmarcel, 25, rue Dupré.

Jette-Bruxelles. Tél.: Brux. 166.59, Concessionnaire de la publicité dans Ciné-Revue.

POISSONNERIE. Thielemans, 16-18, quai au Briques. Tél. Bruxelles 8815.

HUITRES. Léon Bernard, 7, rue du Tabora (rue au Beurre), Bruxelles, Tél.: 4579.

RESTAURANT. A la Renommée, 87, rue Saint-Lazare, Bruxelles, Tél.: 8789.

RESTAURANT. Restaurant du Filet de Sole.

Le vendredi, sa bouillabaise. Tél.: 6612, Bruxelles.

RESTAURANT. Restaurant du Savoy, les jours de courses, ses déjeuners à prix lixe servis rapidement. Retenir sa table. Tél.: 125.06 Bruxelles.

LA GRAPHOLOGIE vous révélera le caractère intime et les instincts de ceux qui vous intéressent. Adressez, les documents (lettres signées et enveloppées par exemple) avec bon de poste de cinq francs pour esquise de caractère, 10 francs pour étude complète, à M. Levator, aux bureaux de la Ciné Revue, 10, rue Charles De Coster.

NOTRE VEDETTE

Gaby Deslys

Gaby Daélys, qui était toute la grâce, était pour beaucoup un bibelot de luxe, dont on ne connaissait que les aventures royales, les perles et la fortune rapide; c’était cependant avant tout la camarade la plus bienveillante et la plus généreuse qui fût. Dans l’intimité, son charme était fait de simplicité. Pille est morte comme une petite bourgeoise, dans son lit. entourée de sa mère et de sa sœur,; à un âge où la vie commence à peine pour d’autres, et cependant universellement connue et admirée.

Du Music Hall, elle vint au cinéma. Gaby fut le premier film qu’elle tourna aux Etats-Unis. Elle s’affirma dès son début comme une grande vedette de l’écran. Avec Signoret. elle tourna le joli film Bouclette. Sa dernière création fut: Le Dieu du

ilêginos sont incomparables pour développer et raffermir les seins, effacer les saillies osseuses, combler les salières ei donner à la poitrine des contours harmonieux et séduisants. Elles sont absolument inoffensives et elles réussissent aussi bien chez la femme que la jeune fille. Traitement facile à suivre en secret. Prix: 5 francs dans toutes les bon. pharm, et au dépôt général Phrm. Mondiale, 65, rue Ant.-Dansaert, Bruxelles. Méfiez-vous des contrefaçons sans valei .

LIÈGE: Pliarm. Goossoae, 98, rue de la Cathédrale. ANVERS: Phaimaeie-Drog’iierie, U5> rue Montiguy (»AND: Pliarm. Verladen, 15, rue des Champs CHAH LEROI: Pharm. Sohet, 15, rue de Marciuelle. NAMUK: Pliarm. Chisogne, 2, rue Godefroid. MONS: Pharm. Hermans, 19, rue de l’Athénée.

. OSTENDE Pliarm. llalewyek. Place d’Armes, 12-

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par Paul ANDRÉ.

AUTOS ET FIACRES — CHAUFFEURS ET CHAUFFEUSES

Bruxelles, de plus eu plus intensément carrefour des peuples, est hauté par des foules parlant toutes les langues, faisant tous les négoces et troquant ses devises haut cotées contre nos francs dépréciés. Et Bruxelles sedoit et doit à ce cosmopolitisme sans cesse grandissant de prendre des allures et des façons de capitale lux ueuse.Bruxelles fait de son mieux pour atteindre à ce prestige.

L’autre jour, tandis que la foule officielle et! îtellectuelle se pressait dans l’austère salle de marbre du Palais des Académies pour y voir et entendre M. Ray-. mond Poincaré y discourir de la guerre et de ses conséquences sur le régime du monde nouveau, les gens du sport, du luxe et du jeu se rendaient à Boits-fort, où se courait le Derby belge.

Ceux qui ont vu s’eu aller vers la Forêt ou en revenir en élégant cortège les fervents du turf, n’ont pu s’empêcher de remarquer que les équipages magnifiquement attelés figuraient en nombre respectable dans ce brillant « retour des courses ».

Nous avions perdu l’habitude d’admirer des victorias, des buggys et des phaetons au vernis scintillant tirés par de nerveux trotteurs aux harnais impeccables brillants de cuivre et de nickel. Les automobiles ne sont plus seules à

passer, trop rapides et trop bruyantes, sous les yeux déçus des badauds.

Est-ce un effet de la crise? En coûte-t-il décidément beaucoup plus cher de nourrir d’huile et de

pétrole 20 ou 30 chevaux-vapeuf, que de garer d’avoine et de foin deux pur-sang de chair et d’os?

Je le croirais volontiers, et j’y ajouterais que le cocher est vraisemblement un objet de plus, grand luxe que le chauffeur. ,

Ou si, peut-être, c’était déjà sa revanche?...

Dans ces considérations d’ordre budgétaire,


CINÉ-REVUE —

Taiit-il également trouver la raison de l’accroissement incessant du nombre de jeunes femmes que l’en voit crispées sur les volants d’autos? Ou cette substitution féminine n’a-t-elle pas sa cause uniquement dans la prédilection des êtres de charme et de faiblesse (qu'elles disent...) pour les travaux et les plaisirs jusqu’ici réservés aux seuls mâles dotés par la nature d'inélégance mais de robustesse?

J’incline plutôt à accepter cette seconde hypothèse.

Elles ont tout voulu nous prendre, nos chères sœurs émancipées, ou tout au moins tout partager avec nous: nos travaux, nos soucis, nos devoirs civiques, nos métiers. Pourquoi s’étonnerait-on qu’elles adoptent aujourd’hui nos plaisirs?

Nos regards sont familiarisés avec le spectacle d’une amazone, d’uno conductrice d’attelage; il ne faudra pas longtemps pour qu’ils ne s’étonnent plus au passage d’une « chauffeuse » lancée à fond de train sur une grande route ou dans le dédale encombré des rues de la ville.

Que de services les petites Anglaises, — les misses « chocolat » comme nous les appelions en les voyant passer, alertes et coquettes, dans leur uniforme khaki sombre sur les chemins périlleux de Flandre — n’ont-elles pas rendus 1 11 n’est personne qui mettra en doute leur vigueur, leur intrépidité, leur adresse.

Et pourtant cela déroute encore de voir une jolie silhouette de femme penchée sur la roue de direction, les pédales et les leviers! Nous avons accoutumé de comprendre et d’admettre que nous ne soyons plus les seuls à nous occuper d’autre chose que des soins ménagers et des passe-temps de grâce et de fanfreluches. Les nécessités de la guerre, qui ont fait trouver les moyens de suppléer à l’absence des bras et des énergies masculines, ont modifié les idées et détruit nos préjugés millénaires.

Toutefois, l’on n’est pas encore universellement d’uvis que la femme et la jeune fille ne doivent pas se cantonner dans certains domaines de labeur, ou d’études, ou de sport, qui cadrent avec les facultés physiques dont la nature les a dotées Même en se tenant éloignées de certains travaux •et de certains rôles exigeant des aptitudes qui leur manquent, il reste évidemment assez de choses qu’elles peuvent faire pour que jamais l’une d’elles ne se trouve dans l’embarras ou le besoin.

La conduite d’uno auto est, dit-on volontiers, •de ces tâches — ou de ces jeux — qui obligent à la sûre disposition d’un calme, d’une décision et d’une musculature qu’il n’est pas du tout humiliant pour une femme de ne point posséder.

Et quand nous croisons dans les rues étroites et tortueuses de Bruxelles, plus périlleuses que celles d’aucune autre grande ville affairée, un bolide haletant dont la course est à la merci d’une frôle main, d’un œil distrait, d’un esprit un peu fantasque de jolie fille, qui met à manier le volant et les "freins la môme coquetterie insouciante

qu’elle apporte à balancer gracieusement une ombrelle, à se servir en minaudant d’un face-à-main ou à réussir un pas de tango langoureux, — nous ne sommes coupables d’aucun péché cent'-'* ta galanterie si nous nous effarons, si nous nous réfugions bien vite au plus profond du trottoir et si nous fuyons le péril qui passe en ronflant...

C’est pour cela que j’aimais mieux les pacifiques et pourtant fringants équipages que parfois — rarement — de belles madames se risquaient A conduire.

Mais nous n’avons malheureusement plus de chevaux... Ils sont partis — et comment! — pour l’Allemagne.

Et ils y sont restés. Et ils y sont eneore.

Une des choses qui m’ont le plus frappé lors d’un séjour que j’ai fait récemment à Berlin, c’est le nombre inimaginable de chevaux qu’on voit, attelés, dans les rues.

Il y a peu, très peu d’autos. Cela s’explique par la cherté de l’essence, qui se paie dix à douze marks le litre. Les autos-taxis sont en conséquence très rares et surtout très chers, presqu’aussi chers que les nôtres, auxquels on tolère des exigences de tarifs scandaleuses. Et une grande partie de ces autos-taxis sont électriques.

Mais les fiacres à chevaux pullulent.

D’autre part le droit, pour les particuliers, de posséder une auto est strictement réglementé. Aucune automobile de luxe et d’agrément n’est tolérée. Seuls, les gens d’affaires, médecins, personnages officiels, etc., qui justifient de la nécessité d’une circulation abondante et rapide pour l’exercice des devoirs de leurs entreprises ou de leurs charges, sont autorisés à disposer d’uno voiture à moteur.

J’ai connu là un gros industriel qui, ayant besoin de deux voitures et n’ayant reçu latitude que’ pour une seule, employait à façon permanente un taxi dont le compteur tournait à ses dépens du matin au soir. C’est une coûteuse supercherie fréquemment usitée, paraît-il, pour tourner les réglements par ceux qui peuvent se payer ce luxe ruineux.

Et beaucoup sont en mesure de le faire, car il y a des riches, anciens et nouveaux, en grand nombre; il y a surtout des gens qui brassent des affaires énormes et gagnent et dépensent chaque jour la forte somme chez ce peuple qui crie misère et ne veut pas payer ses jlettes.

CUuüL

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CINÉ-REVUE —

CHARLIE CHAPLIN (Charlot)

Les trois photos de Chariot font partie de la collection de l’Edition Filma « Les Vedettes dt* Cinéma». Voir conditions d’achat de ces intéréssantes cartes postales ci-contre.)

Un accident serait survenu à Charlie Chaplin, l’as des comiques américains, et peut-être le plus original de tous les comiques de l’écran, grand et bel artiste dont la mimique expressive fait depuis quelques années déjà la joie de tous les habitués du cinéma, grands et petits.

Un projecteur à acétylène avait, d’après toute la presse, mis le feu aux vêtements de Chariot, dont les brûlures seraient assez graves.

Au lendemain de cette information sensationnelle, il n’en a plus été question; si ce bruit, disons avec espoir ce canard, avait eu l’ombre d’un fondement nous aurions depuis longtemps déjà reçu quelque bulletin de santé qui nous aurait tranquillisé sur cet événement, qui intéresse réellement l’art cinématographique; car Chariot est un artiste, un réalisateur dans toute la juste acception de oe terme.

L’éloge qu’en fait Elie Faure, un intellectuel de haute lignée et d’une exigence raisonnée au point de vue artistique, vient à son heure, alors que l’on a pu croire qu’il nous était ravi pour des créations futures: n

“ Pauvre Chariot! dit-il, on l’aime ou le plaint et il rend malade de rire. C’est qu’il porte en lui comme un fardeau dont il ne se délivre une seconde qu’en exigeant de notre joie qu’elle l’aide à le porter; le génie des grands comiques. Il a, comme eux, cette imagination'exquise qui lui permet de découvrir, non seuloment dans chaque incident, maiß dans chaque fonction de la vie quotidienne, un prétexte à souffrir un peu ou beaucoup, à rire de soi beaucoup ou un peu, en tout caB toujours, et

à en voir, sous la splendeur et le charme des apparences, la vanité. Nous savions bien, avant lui, qu’au fond de tout drame il y a une farce, au fond de toute farce un drame, mais que ne Bavons-nous pas? Un homme arrive, et parce qu’il le découvre, il nous apprend tout ce que nous savions. Celui-là a les moyens simples qui Bont ceux de la grandeur »

Ce pessimisme constamment vainqueur de lui-même, fait de ce petit pitre un esprit de grande lignée. L’homme qu’oppose sans cesse la réalité à. l’illusion et accepte de jouer avec leur contraste s’apparente à Shakespeare et pourrait se réclamer

Le célèbre comique Charlie Chaplin redevient sérieux quand II Joue au Polo

Malgré l’activité inlassable qu’exigent de lui ses fonctions de directeur, d’xuteur, de metteur en scène et d’interprète, le fantaisiste anglais Charlie Chaplin, que nous connaissons surtout enFrance sous le nom de Chariot, trouve

le temps de se distraire. Son violon d’Ingres est le jeu de polo, qu’il pratique avec amour et adresse. Il s’y est distingué A tel point qu’il vient d’être admis en qualité de membre du team de Coronado, en Californie. Il prendra part à plusieurs matchen importants au cours de la saison prochaine. Le voici sur le terrain arec un visage sérieux quenous ne lui voyou» pas souvent.


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de Montaigne. Inutile de dire qu'il a pu les lire — j’ai vu je ne sain où, que Shakespeare ne le quittait pas — mais qu’il n’en avait pas besoin. On a, sans l’avoir connu, les traits du plus lointain aïeul. En tous cas, c’est l’esprit moderne tel que Shakespeare suivant Montaigne, l’a orienté et tout illuminé d’aurore, l’homme dansant ivre d’intelligence, sur les cimes du désespoir.

Nous terminerons ces quelques lignes sur Chariot par un passage d’un curieux article de notre confrère G. Fréjaville, des Débats:

Comme autrefois la Comédie italienne, le cinéma américain fournit aujourd’hui des types populaires au carnaval français.

11 n’est pas sans intérêt d’insister un peu sur ce rapprochement. Le cinéma présente avec la Comédie italienne d’assez frappantes analogies. Nous avons vu à l’écran un certain nombre d’artistes créer des personnages permanents, qui se transportent avec leur « caractère » d’un film à l’autre, de même que les masques de commedia dell’arte

reparaissaient dans lés intrigues diver ses des pièces à canevas. Max, Rigadin, Cocantin, Maciste, Chariot, Rio-Jim, Fatty et quelques autres sont des types établis une fois pour toutes et qui demeurent pareils à eux-mêmes dans un grand nombre de films spécialement composés pour mettre en valeur leurs traits caractéristiques. C’est exactement ce qui se passait pour les masques primitifs du théâtre italien, Pantalon et le Docteur, Brighella et Arlequin; et, pluB tard, les comédiens italiens installés à Paris et les acteurs de la Foire en usèrent de même, non seulement pour Arlequin, mais encore quelques types dérivés, comme Scapin, Mezzetin, Pierrot, Colombine, Francisquine, Sylvia, Isabelle, Marinette. De même que nous avons des séries de films intitulés Chariot rentre tard, Chariot an spectacle, Chariot fait la noce, Chariot apprenti. Chariot sur la plage, Chariot cambrioleur. Chariot musicien, Chariot soldat, etc., etc.; ou Fatty et la plongeuse. Fatty à l'école, Fatty boucher, Mabel et Fatty, etc., le dix-huitième siècle français nous offre une longue série de pièces écrites pour Arlequin, dont la liste,

depuis Arlequin Amadis, Arlequin amoureux par enchantement, Arlequin apprenti philosophe, Arlequin arbitre, Arlequin astrologue-, jusqu’à Arlequin traitant, Arlequin valet de Merlin, Arlequin vendangeur, et Arlequin vendeur de chansons, occupe plus de vingt pages du dictionnaire des Anecdotes dramatiques.

1er, célèbres «Godasses» do Chariot Ces souliers ont coûté3 dollars et valent aujourd’hui une fortune. Chariot vient de les assurer pour 50,oo0 dollars contre le vol ou l’incendiè. Il les a portés (sur la scène) depuis le jour de ses débuts Leur entretien a coûté pas mal d’argent: Us ont été ressemelés trente-sept fois, retalonnés quarante et une fois, rapiécés plus de trois cents fois, et le nombre de cordons qu’ils ont usés est incalculable. On assure qu’ils trouveront place au Musée Métropolitain de JNew-York lorsque Chariot se résignera à les abandonner.

Les photographies que nous reproduisons ci-dessus proviennent de l’Edition Filma, qui a publié deux séries très intéressantes des vedettes de l’Ecran.

Ciné-Revue tient à la disposition de ses lecteurs les séries de 30 cartes chacune au prix de 7 fr. 50 la série ou de 30 centimes la carte.

La première série comprend:

N08

1. Yvette Andréyor

2. Andrée Brabant

3. Gaby Deslys

4. France Dhélia

5. Huguette Duflos Ö. Lillian Gish

7. Pina Ménechelli

8. Pola Négri

9. Réjane

10. Elmire Vauthier

11. Fannie Ward

13. Pearl White

14 StaciaNapierkowska 15. Pearl White (et son fétiche)

Ifi. Chariot (Charlie Chaplin)

17. Chariot (2e pose)

19. William Farnum

20. Fatty

21. Eddie Polo

22. Georges Lan nés

23. Le Bargy

24 Georges Melchior

25. Signoret

27. Tom-Mix

28. Jean Toulout 29 Tsin Hou

30. George Walsh

Charles Decoster.

Ecrire à Ciné-Revue, 10, rue Tél. L. 16.78.

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CINE-REVUE

LES DÉFAITS DE LA CENSURE

La censure se montre aussi impitoyable en Suisse que chez nous. Voici ce que nous lisons dans une récente chronique de Suisse signée Ro ger Gaillard.

Nulle part ailleurs, dans aucun autre pays, la censuré ne se montre sous un jour pilus ridicule qu’en la libre Helvétie! Il est vraiment à désespérer de l’intelligence de nos censeurs, aux idées si arriérées et à l’esprit si mesquin... Figurez vous un film, ayant fait le tour de Suisse et passant dans les mains de vingt-deux censures (puisque vingt-deux cantons il y a et la censure étant cantonale), figurez vous dans quel état il en ressortira!

— Et si encore ces messieurs étaient des gens ) de métier. Mais non, ce sont tous, pour la plupart, des ennemis enragés du ciné et des gens tout à fait incompétents.

— Pour vous donner une idée de ce que j’avance, permettez-moi de vous citer les films que la censure zurichoise a jugé bon d’interdire: Chariot marin, Le Lys hvisé, Le (tant rouge, des Fatty, Picratt, etc...!

— Elle a même été jusqu’à ordonner la coupure d’une scène dans les Gamines de Paris, scène où l’on voit un des personnages mordre l’oreilled’un autre. Quel crime!!!

— Mais cela n’est encore rien; où le comble est dépassé, c’est d’avoir interdit le film Le Lieutenant Douglas, sous prétexte que la copie était trop rayée...

Il esta noter qu’à Zurich, ce sont principalement les films américains qui sont en butte aux vexations de cette honorable Dame.

Aussi, croyons-nous savoir que la Légation des Etats-Unis à Berne s’est préoccupée des mesures qui frappent si souvent les films américains dans la Suisse orientale. Nous savons très bien qu’ici cela n’aboutira pas à grand chose, chaque canton étant souverain et par conséquent libre d’agir à sa guise. Mais par contre, les Américains ont cent moyens à leur disposition pour exercer des représailles. Et, il faut en convenir, ce ne serait que justice.

— Ceci dit pour la censure zurichoise; quand à la censure romande, elle se réserve un autre genre. N’a-t-elle pas interdit à Nyon canton de Vaud) le film Christus!! Quelle immora lité que ce film!!!

Et à Genève même, ville d’idées, capitale du monde, n’interdit on pas des affiches, des photographies, sous prétexte qu’elles pourraient impressionner défavorablement la jeunesse!

Où l’hypocrisie dépasse les bornes, c’est d’interdire l’entrée,dans les cinémas, aux enfants au-dessous de seize ans!! Tandis qu’il leur est permis d’aller voir ou entendre toutes sortes de saletés dans de petites boîtes théâtrales, y compris les cafés-concerts. Son dernier record interdiction est faite aux enfants d’aller voir L’ExpéditionShakleton!!

Qu'il nous soit permis d’élever une protestation contre le refus de prolonger le permis de séjour de M. Breton, directeur de l’Apoüo-Théàtre de Genève, sous prétexte qu’il est Français et qu’i! occupe la place d’un citoyen Suisse!! Refus contre lequel ont déjà prolesté plusieurs journaux suisses, notamment: Le Cinéma, La Revue Suisse du Cinéma, Le Cinéma Suisse, etc... etc...

— Comme déduction, nous constatons que nous avons en Suisse deux justices. L’une pour le Théâtre, l’autre pour le Cinéma. Et nous n’arrivons pas à comprendre pourquoi la presque totalité de nos édiles fait preuve d’une si grande hostilité envers l’Art muet Hostilité sans raison d’être, stupide, et contre laquelle nous ne cesserons pas de protester.

— Nous terminerons notre chronique avec ce vœu: Puisse le sourire si enchanteur de « Pearl White la Blonde », comme le. dit si bien notre bon Directeur, triompher de la mauvaise volonté, ainsi que de la mauvaise humeur de Dame Anas-tasie.

Roger Gaillard


CINÉ-REVUE —

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deux filais dont on ne peut que faire l’éloge.

Vers l'imprévu, comédie dramatique en quatre parties,'mérite une mention spéciale; elle est jouée par un ensem.ble homogène d’artistes intéressants, qui apportent à un film, qui sort, comme scénario, quelque peu des sentiers battus, une interprétation très vivante. La photo est bonne, les intérieurs intéres-

Les Etablisementa Gaumont, avec le soin qu’ils apportent à toute présentation, nous ont convoqué la semaine dernière à la vision de

sants, l’action ne languit pas. tion:

Un jeune désœuvré millionnain vie plus mouvementée; il s’entend tographique qui doit, sans qu’il en i son existence des événements proj Le marché est conclu, de Langui est cambriolé, il prend envoyés par le metteur en scène, il gne. Après leur départ, il trouve et dit s’appeler Purette. Il croit 4 la co


îoVstl - Zoologie Cinéma

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Programme du 4 au 9 juin

Gaumont-Journal

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6* épisod*: L’ACCALMIE

Parmi les (Cannibales

Terrible aventure de deux opérateurs ayant fait naufrage sur une île de cannibales.

Programma van 4 tot 9 Juni

Gau mont-Weekblad

US MMtmwiz

6' episode: DE RUSTPOOS

Bij de (Kannibalen

Verschrikkelijk avontuur van twee operateurs, welke schipbreuk leden op een eiland van cannibalen

Les deux Gamines

Sixikme ÉPISODE: L’ACCALMIE.

Grande joie dans la villa de Chennevières, où Ginette eniin retrouve les siens .. Pour comble de bonheur M. de Bersange, qui cherchait lu i aussi, sa petite piolégte arrive. Et comme Ginette, bien injustement certes, est encore sous le coup de poursuites judiciaires, il offre de l’emmener quelques jours chez lui, pour que la malheureuse enfant puisse être définitivement à l’abri de tout ennui.

La vie semble enfin sur le point de s’éclairer pour les deux gamines. Elles ont retrouvé ceux qu’elles aimaient, et Manin lui même, résolu à rester en France et à se réhabiliter par son travail, maintenant que la police le croit mort, entre sous un nom d’emprunt comme serveur chez la brave cabaretière qu’il a sauvée et qui est trop heureuse de lui prouver ainsi sa reconnaissance.

Les deux Gamines

Zesde episode: DE RUSTPOOS.

Groote vreugde in de villa de Chennevières waar Ginette eindelijk de haren terugvindt... eveneens M. de Bersange — de bevallige prins. —En daar Ginette geheel ten onrechte weliswaar, nog gerechterlijk vervolgd wordt, stel hij voor, haar voor eenige dagen bij hem te nemen: de tijd om de zaken te regelen opdat het ongelukkige kind eindelijk van allen last gevrijwaard weze.

Het leven schijnt de twee meisjes eindelijk toe te lachen. Zij schijnen het einde van hunnen langen kalvarieweg bereikt te hebben. Zij hebben degene, welke zij beminnen teruggevonden en zelfs Manin besluit in Frankrijk te blijven, en zich door zijn werk in eer'e te herstellen, nu de politie hem dood waant. Onder eenen deknaam gaat hij als bediende bij de brave herbergierster welke hij gered heeft en welke al te gelukkig is hem aldus hare dankbaarheid te bewijzen.


La presse commente ces incidents, et de Langui, considéré comme fou, est enfermé dans un asile d’aliénés, il s’en échappe pour se rendre chez le metteur en scène où il déclare renoncer à l’imprévu.

Il apprend que rien n’a encore été tenté et renonce dès lors à une vie agitée; c’est la simplicité et la tranquillité qu’il recherchera désormais.

Voici au surplus l’argumentaj Louis de Langui voudrait une avec un metteur en scène cinéma-ut prévenu, faire intervenir dans es à le distraire.

es malfaiteurs pour des artistes es reçoit et leur facilite la heso-z lui une fillette en haillons qui tinuationde la plaisanterie qu’on

Ce ojuus too uj vrroroj Jur l oc/roLO

lui avait promise et lui offre l’hospitalité, bien qu'elle 'soit en réalité complice des cambrioleurs.


CINÉ-REVUE -

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La Vengeance de Jacob Vindas, qui fut projeté peu après, n’est pas un film moins bien venu.

Jacob Vindas, veuf, vit avèc sa fillette; il a le dessein d’épouser la jeune Marina, une orpheline, que Rilke, l’instituteur du village a jadis recueillie 11 y a deux obstacles à la réalisation de son rêve: Thomas, le fils de l’instituteur, compagnon d’enfance de la jeune fille, voudrait en faire sa femme, et la maman Vindas, qui elle est scandalisée des allures libres de la jeune fille.

Le bourgmestre, d’autre part, sert ses projets en persuadant à l’instituteur Rilke d’envoyer son fils à l’Université.

Deux ans se passent, Thomas revient, Marina, sa fiancée, a épousé Jacob, le pêcheur. Tandis que celui-ci est en mer, le fiancé évincé vient demander à Marina l’explication de sa conduite, la maman Vindas qui les surprend ensemble prévient le bourgmestre qui ameute le village contre ceux qu’on considère comme des coupables. Jacob revient, il apprend ce qui s’est passé, mais il comprend ce qu’il y a de cruel à retenir sous son toit une jeune femme dont le cœur ne lui appartient pas réellement.

Il se venge noblement, en rendant à sa femme la liberté, et tandis que les jeunes amants s’aimeront, il retournera à sa solitude.

Interprétation de premier ordre, photographie nette, clarté très grande dans l'action. F. R.

CINÉ-REVUE

A-u. Kilm clés Jours

par Paul Max.

PROPOS DE CINÉMA

Sous la signature de notre collaborateur Paul Max, Le Journal Amusant publie une nouvelle dans son courrier du Manneken-Pis intitulée « Les personnes âgées de moins de 16 ans -, que nous reproduisons ci-dessous:

.lef Castoche a un petit neveu qui a 15 ans et demi, qui s’appelle Pitje et qui marche joyeusement sur les traces de son glorieux oncle, en ce sens qu’il vous avale déjà un demi-faro en moins de temps qu'il n’en faut pour le dire.

Hier, Jef Castoche et son petit neveu Pitje étaient en grande conversation dans un coin de l’estaminet, où le plus volumineux de ces deux Brusseleers tient quotidiennement ses assises.

Et voici, à peu près, ce qu’ils disaient:

— Mon oncle, déclarait avec feu le jeune Pitje, qui prononce régulièrement “ mon oncel », moi je suis maintenant une fois content, sais-tu 1

— Et pourquoi, Pitje, je vous prie?

— Parce que je ne peux plus aller sur le cinéma.

— Et pourquoi vous ne pouvez plus aller sur le cinéma?

— Parce que je ne suis pas encore une personne âgée de plus de 16 ans.

— Siouplaît, Pitje, mon ami?

— Je dis que je ne suis pas encore une personne âgée de plus de 16 ans.

— Et alors?

— Alors, maintenant, quand tu vas sur n’importe quel cinéma, tu lis à la porte une petite “ plancarte » avec ces mots: “ L’accès de la salle est interdit aux personnes âgées de moins de 16 ans ». Alors comme moi je suis une personne âgée de moins de 16 ans, j’ai l’accès interdit.

— Et ça vous fait plaisir, Pitje?

— Comme ça un tout petit peu! Je vais vous dire, mon “ oncel »; jusqu’au jour du jour d’ojour-d’hui. tous les samedis, mon père me payait le cinéma... Alors, samedi dernier, moi. je vais comme d’habitude-sur le cinéma oùsque je suis habitué et le portier qui est'à la porte me dit; — Eh! là, filske, quel âge est-ce que tu as donc? — Seize ans moins le quart que je lui réponds—Alors, qu’il me dit, tu peux pas entrer dedans... Regarde seulement la “ plancarte n. Alors, j’ai regardé la « plancarte » et comme je suis respectueux des règlements, je suis filé... Mais une fois dans la rue, j’ai commencé à me réfléchir et à me dire: » Je ne vais tout de même pas rentrer, me mettre au lit comme ça bêtement sans avoir profité sur mon samedi.. Oùsque je pourrais bien aller V » Quand tout à coup qu’est-ce que je vois?

— Qu’est-ce que tu vois?

— Je vois une grande réclame lumineuse sur la porte de l’Athambra avec ce mot: “ Phi-Phi ».Moi je me dis: « Nom d’un chien, ça doit être comique. Phi-phi. . ça doit être une féerie avec des oiseaux... Et je suis allé sur l’Alhambra... On ne m’a pas demandé si j’étais une personne âgée de moins de 16ans, sais-tu! En échange de mon argent, on m’a donné une place et je suisntré... Aïe, aïe, aïe, mon « oncel », ce que moi j’ai vu. là-dedans! Des femmes avec leurs cuisses toutes nues, des autres avec des corsages qui tombaient plus bas que la taille, une belle chanteuse qui venait chanter sans costume an second acte... et un beau garçon qui disait à un vieux monsieur: » Moi, je suis modèle et je viens ici pour faire l’amour! »

— Qu’est-ce que vous dites, Pitje?

— Je dis ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu,

mon “ oncel »! Alors, tu comprends si moi je me

moque maintenant des cinémas! Ça est bon pour

les personnes qui ort plus de 16 ans... Mais moi

qui ai moins de 16 ans, je vais aller voir tous les

samedis “ Phi-Phi »... Ça est bien plus gai... Et au

moins, ça n’est pas de la photographie, sais-tu:

ces cuisses et tout ce bazar-là... ça est de la vraie

Alors, Jef Castoche, qui était plus rouge que d’habitude, fit à son neveu un superbe discours en l’engageant vivement à ne pas retourner dans ces endroits de perdition. Après quoi, il lui dit, sans aucune transition;

“ Tiens, samedi prochain, tu me montreras un peu où c’est qu’on joue cette petite pièce-là. . Moi j’irai bien une fois avec toi. filske. »


CINÉ-REVUE -

VARIA

Le Cinéma en Bolivie

On vient d’envoyer «ne expédition en Bolivie, pour tourner des films montrant les habitudes des Indiens et les- différentes industries de ce pays.

Une très jeune Étoile

Le petit Jackie Coogan, qui joue avec Charlie Chaplin (Chariot) dans The Kid (Le Gosse) n’a que cinq uns et est déjà consacré étoile. 11 vient de tourner un film dont il est la vedette, Peck's Had Hoy. Il va do plus faire une tournée dans les principaux théâtres de vaudeville aux appointements de 250 dollars par semaine. 11 est vrai de dire que cet enfant, prodige s’est révélé acteur merveilleux.

Le Film de Fiume

On va lancer en Italie, nous apprend Ciné-Club, un film officiel intitulé: « Fiume italien, durant l’occupation du commandant d’Annunzio», seul film pris par la Section cinématographique du Gouvernement auquel la pression des troupes régulières italiennes vient de mettre fin. Les titres sont des autographes du commandant. On peut se demander si le gouvernement de M. Gio-litti autorisera de sitôt la projection de cet intéressant document.

Peu nous chaut si M. Giolitti poursuivra jusque dans son film Gabriele d’Annunzio, mais nous comptons bien que la Censure nous montrera un documentaire historique de si haute importance.

L’indispensable accessoire.

Nos lecteurs nous pardonneront cette anecdote un peu rabelaisienne, son excuse est d’étre rigoureusement authentique. Dernièrement, dans un grand film tourné à la Côte d’Azur, un des principaux personnages dans une scène importante devait fumer une cigarette au moyen d’un fume-cigarette. La scène allait être exécutée dans une petite localité des environs de Nice, quand l’artiste s’aperçut qu’il avait oublié l’indispensable accessoire, le fume-cigaretle. Très ennuyé, n’osant le dire au metteur en scène, l’artiste s’adressa au régisseur qu’il savait particulièrement débrouillard: «Mon vieux, dit le comédien, arrangez-vous, trouvez-moi un fume-cigarette dans ce patelin. On tourne dans dix minutes, si je ne l’ai point, ça va faire un tas d’histoires! »

Notre régisseur se met en quête. Pas de fume-cigarettes, le tabac est vendu dans le pays par un marchand de vins!

Mais un bon régisseur n’est jamais pris de court.

Notre homme aperçoit un pharmacien qui tient une petite boutique sur la grand’place. Eureka, il a trouvé!... Un quart d’heure plus tard, le jeune premier fumait sa cigarette dans un merveilleux et long tuyau... qui n’était autre qu’une canule achetée par le régisseur chez le potard sauveur!

La Taxe du Président

Les cinémas n’ont pas seuls le privilège d'être fâcheusement opprimés par des taxes abusives. Leurs confrères américains se plaignent aussi de la dime que l'Etat prélève sur leurs recettes.

Lorsque le Président Harding fut élevé à la magistrature suprême, une des premières visites qu’il reçut à la Maison-Blanche fut celle de Tom Moore.

Tom Moore est le propriétaire de quelques-unes des plus importantes salles de New-York. Il avait, en allant voirie Président, son idée de derrière la tête:

« Monsieur le Président, lui dit-il, je vous apporte, au nom de mes confrères, les directeurs de cinémas, ce jeton d’or, frappé à vos initiales et qu’il vous suffira de présenter à l’entrée de nos salles pour y être reçu librement et avec toute la respectueuse déférence que méritent vos hautes fonctions.

» Malheureusement, nous ne pouvons vous offrir une entrée absolument gratuite! La taxe de dix pour cent s’applique aux grands de la terre comme aux plus humbles mortels!

» Vous pourrez ainsi constater, Monsieur le Président, combien cet impôt est vexatoire! Et nous nous flattons de l’espoir que, frappé des inconvénients qu’il présente et du danger qu’il constitue pour une des plus belles industries de notre pays, vous voudrez bien intervenir dans le sens de sa suppression! »

Nous ignorons encore si le président Harding, que cette initiative a fort amusé, est disposé à agir en faveur do cette réforme. Mais en lisant cette anecdote, nous avons songé que semblable tentative ne serait pas déplacée chez nous. Et nous voyons très bien nos directeurs de cinémas se présentant chez notre garde des sceaux ou notre grand argentier!

Voire comment ils seraient reçus!

ùes pneus Hevea

sont les triomphateurs

N’EN USEZ PLUS D’AUTRES

) lies Premièm Cinématographiques

Notre confrère Edmond Sée, le distingué critique •de l’Œuvre et l’auteur dramatique si délicat, trace le tableau des « Générales » de l’écran. Nous le donnons ci-après:

« Je veux parler do celles qui nous sont offertes par les directeurs des établissements cinématographiques, pour la a présentation » d’un film inédit. Ces « générales »-là ont lieu à 10 heures du matin. D’ordinaire, à cette heure-là, le petit monde dramatique dort encore, mais le monde cinématographique, lui, est essentiellement matinal. Tous les ayants droit, donc, sont déjà là: «agents, propriétaires de firme », impresarios, directeurs de salles, auteurs et interprètes des films... Ils sont là, et échangent leurs impressions on attendant, non point que la rampe s’allume, mais que l’écran s’éclaire; et l’on se désigne les princes de la critique cinématographique, car on sait que, depuis longtemps, le cinéma a ses Aristarques, ses Bidou, ses Antoine, ses Brisson, qui se nomment René Bizet, Wahl, Canudo, etc. Donc, on papote, on potine, on intrigue et l’on parle « art »

aussi... On surprend les mots « photogénic... lumière... pellicule... négatif...». Et celui-ci soutient ses idées touchant la façon de concevoir un scénario, de lutter contre la production étrangère, tandis que cet autre, un des interprètes, expose à son auteur le rôle qu’il « sent » le mieux, celui qu’il faudrait lui donner à tourner, car il convient non seulement à son physique, mais à ses dons très particuliers de grâce et de souplesse: « ... Et puis, vous savez, moi, non seulement je peux exprimer la douleur ou la joie, mais encore je nage, je grimpe à un arbre, je monte à cheval. D’ailleurs, vous ine verrez tout à l’heure!... » '

» Cependant, brusquement, la lumière s’éteint. Les conversations cessent... et voici que l’écran s’éclaire et s’anime... La générale cinématographique commence...

» Elle se déroule avec une silencieuse gravité. A peine, si, de temps à autre, du fond de la mystérieuse salle, une exclamation; fuse, un bravo éclate, ouune sourde protestation se fait entendre.. Et l’acteur qui voit son double sur l’écran savoure secrètement, et avec quelle intensité! la joie de se regarder jouer, agir, vivre, tout en demeurant paisiblement assis dans son fauteuil-(cette joie que les autres, ceux du théâtre, ne connaîtront jamais, hélas!)... Les scènes succèdent aux scènes, les épisodes aux épisodes, et puis crac... L’écran blanchit comme ailleurs la toile tombe... La pièce est terminée...

» Et, comme ailleurs, j’entends au théâtre, c’est un four ou un succès. Comment sait-on que tel film a réussi, que tel autre a échoué? Mystère... Mais cm le sent plutôt, et sans erreur possible, dans la salle mi-obscure; et ici encore une « atmosphère » s’est créée qui fait que les professionnels du cinéma comme ceux du théâtre se précipiteront bientôt dans les rédactions, les cafés, les salons et par la ville pour répandre, avec une joie ou une tristesse (peut-être sincère), la bonne ou la mauvaise nouvelle. » Edmond Sée.

Sur l’Album de la Marquise

Au cinéma:

Chariot chômait. L’écraç était fumeux et triste, Personne ne voyait los gestes des artistes Mais Benoit, s’approchant, ouvrit un œil ravi... Moualité: Benoit les vit.

Les pinceaux de lumière

Dans Hélène, Faust et nous, que Canudo vient de publier, je relève le passage suivant dont le ton et le texte ne sont pas pour déplaire aux fervents de l’art muet:

«Et réjouissons-nous, enfin, de la naissance du Septième Art.

« Car le fossé entre les « Arts du Temps » et les « Arts de l’Espace » est comblé. L’œil est forcé d’imprimer à l’esprit un grouillement do lignes et de plans, c’est-à-dire à voir un tableau en mouvement, puisque le Cinématographe, qui est notre Art, véritablement nôtre, et qui le sera encore plus lorsque nous aurons su le«désindustrinliser », a précisément mis l’Art Plastique en mouvement. Par lui, l’homme crée enfin de la vie, formes et mouvement, avec des pinceaux do lumière.

Vn referendum original

Le-cinéma le plus connu de Rome, le « Corso» a ouvert, il y a trois semaines, un referendum original dout la première idée revient, croyons-nous, à son aimable directeur, le Cav. Contesta-bile Un choix a été fait de douze films, prélevés parmi lesptus beaux, ayant chacun pour protagonistes unedesgrandesvedettesitalienncs Chaque semaine on passe un film; le public est appelé à se prononcer sur ces trois questions: 1° Quel est le meilleur film? 2° Quelle est le meilleur metteur en scène? S» Quelle est la meilleure interprète? La majorité des suffrages exprimés nous fixera sur les trois points.

Ce mode intéressant de referendum pourrait être établi chez nous. Peut-être y songerons-nous quelque jour.


Tartly Öfïicie>/7&'

Sous cette rubrique, nous traiterons uniquement les questions se rapportant à l'industrie cinématographique et aux intérêts professionnels.

La Direction entend n'assumer, au sujet des articles insérés sous cette rubrique-, DE RESPONSABILITÉ D’AUCUNE SORTE.

Les communications reproduites ici engagent UNIQUEMENT leurs signataires.

CINÉ-REVUE —

(Extrait du Moniteur belge du 12 «oût 1920 )

MINISTERE OE L'INDUSTRIE. OU TRAVAIL U QU RAVI TAIL EMENT

OFFICE OU TRAVAIL.

Arrêté royal réglementant IV\|»loitntion de» Mille» «le spectacle, riu Ling», velodromes cou »«‘rts, »alle» de «lanse el eafés où l'on danse, ainsi <|ue l'emploi de» appareil» produisant des projeetions einém«tographl«|ue» dans «le salles de »peelaele ou des lieux publies.

ALBERT, Roi des Belges,

A tous, présents et à venir. Salut.

Vu les:«r« «>tes royaux des 29 janvier 1865, 27 décembre 1886 et 51 no*! 1887 concernant la police des établissements c assés comme dange eux, insalubres ou incommodes;

Vu l’arrête royal du 30 avril 1920, raune un parmi ces établissements les Install ui.ms suivantes:

I1 Los salles de spectacle, l inkings, vélo irotnes couverts;

2° Les salies de dans*' y c.orap is les cafés où «’ou danse;

5" L’emploi dus a »pareils servant a produire des projections lumineuses daiir les salles de spectaoe;

4” L einplo* de ces mêmes apparel s dans les lieux publics;

Revu l'arrêté royal du Ier uiirs 1914 réglementant l'exploitation de» théâtres, . tr.jues, linkings, vélodromes «’t salles de .spectacle en genual, ainsi que l'emploi des appareils seivant à produire d«-» projections cinématographiques da s I s Houx publics et les sailes de société;

Considéiant que l'expérience a démontré la nécessité de modifier et de compléter l’arrêté royal du rr mais 19It susvisé;

Sut la proposition de Notre Ministre de l’Industrie, du Travail et du Ravitaillement,

Nous avons arrêté et arrêtons;

Article l*r. L'exploitation dès s die» de »pe*u« le, «|u**lie «|ue soit leur nature, .tes rinkiii.s, de» velodromes couver.» ainsi que l'emploi, même à litre provenir«*, d -s a.*puv*ts servant a produire des projections cinématographiques dans les lieux publics et les salles de société, sont soumis à l’exécution des mesures déterminées ci-après, indépendamment des conditions particulières que l’autorité compétente a toujours le droit de prescrire dans chaqne cas spécial

SECTION I. — Salles de spectacle

A. — Dispositions génitales

Places et dégagements.

Art. 2. Chaque sp -ctateur disposera au minimum d'un emplacement de 50 centimètres de largeur et de 75 centimetres «le longueur, ces dimensions étant prises respectivement d’axe en axe des places et des rangs de places.

Chaque rang de places sera divisé par des appuis-brus ou tout autre dispositif empêchant le placement de plus d’une personne par 50 centimètres de largeur.

Devant chaque rang, l’è-pace maintenu entièrement iibie pour la sortie des spectateurs, ne sera pas Inférieur en tous points à 50 centimètres.

Ait. 5. Aucun rang de sièges, aboutissant à un seul couloir, ne peul comprendre plus de 10 i laces. Ce nombre neut être pore à 20 places, si le rang de sièges aboutit â deux couloirs.

Art. i. Les spectateurs debout ne sont tolérés qu’aux promenoirs spécialement atlectés à cet usage, «t au nombre maximum d'une personne par mètre carré de la surface du promenoir.

Toutes les sorties devront être utilisées par le public apres chaque représentation.

Art. 5. Les couloirs, les portes et les cages d’escaliers auront une hauteur sulfisanie pour permettre une circulation aisée, et une largeur -ruportionnee a * nombre de personnes qui peuvent être appelées A y passer «lette largeur, sans pouvoir être inférieure à 80 centimètres, sera d au mutas »"01 par personne pour les couloirs, et 0"125 par personne pour 1er tScaiiers.

:>an» ces largeurs, n'entreront pas en ligne de compte, les sor.ies qui pourraient exister par les cafés, buvettes et autres locaux, annexes des eial.iissements. N'entreront pas davantage en ligue de compte, les sorties de secours qui pourraient être établies vers les propriétés voisines.

V 6. Les escaliers montant dans U direction de la sortie seront, autant que possible, évités et remplacés par tes pians incline» à surface non gi.»sanie et à faible pente.

Dans les salles où règne l’obscurité pendant les spectacles, ces escaiie/s seront mums d'un système permanent d'éclairage.

Dans les etablissements a autoriser après la mise en vigueur du présent arrêté, les escaliers montant vers la sortie ne seront plus admis, sauf autorisation formelle et préalable de t'autorlte compétente.

An. 7. Les escaliers seront munis de ch «que côté de fortes mains-cou-rantes. Si leur largeur dépasse 1 m 80. une main-courante les divisera, en outre, eu deux partie». Si leur largeur dépasse 3 mètre-, ia division sera faite par deux mains-couranies.

Art. 8. Les escaliers n’auront pas de parties tournantes: les volées seront droites et coupées de paliers, de l mètre au moins, de manière à n'avoir que dix-sept marches au plus.

Art. 9. Les escaliers seront à contre-marches pleine-. Chaque marche aura une hauteur maximum *ie 17 centimètres et une lirgeur au giron d'au moins 50 centimètre». La saillie d’un - marche sur la précédente ne pourra être supérieure à 5 centimètres Art. 10. Les installations du contrôle seront placées dê manière ü ne pas réduire la largeur des -orties en dessou» des dimensions prévues à l'article 5 Elles seront fixées soli lemen- et de preféiettce placées de manière à ne pas faire saillie dans les couloirs.

Ait il. Toutes les portes devront s’ouvrir vers l’exterieur ou dans les deux sens. Les portes exté ieures donnant sur la voie publique pourront seu es s'ouvrir vers l’intérie >r à condition de se rabattre entièrement contre une partie fixe du bâtiment et d’y être solidement fixées pendant toute ta durée d- s spectacles.

Art. 12. Toutes les portes intérieures par lesquelle» le public peut être amené a passer, seront libres ou munies d’un système de fermeture 'ort léger s’ouvrant au moindre effort de pression sur la porte.

Ait ’13. Chaque fois que cette disposition sera possible, les couloirs, le» escalieis et le-- portes de sorties seront doubles et correspondront aux deux côtés de la salle. Cet'e disposition est en tout cas obligatoire pour tout etab i»sement dont l'exploitation a été entreprise après le 11 mars 1914.

Art. U. Les sièges doiv. nt être solidement fixés, sauf dans les loges et les baignoires.

Le placement de sièges mobiles, de bancs, de lableaux-affiches ou de tuut autre objet pouvant, eu cas de p inique, constituer un** entrave a la circulation, est interdit dans les salies de spectacle, Couloirs, dégagements, vestibules, etc. Il est egalement interdit de placet des strapontins te lung des couloirs des salles de spectacle.

Des siège-, établis conformément aux prescriptions du present reglement, seront tenus, en tout temps À 1* disposition du personnel employé dans tes salles de spectacle.

Eclairage.

Art. 15. Dans les installations temporaires, soumises au tégime de l'arrêté royal du 26 juin 1908, et crigees à un entroit où il n'existe au une distribution de gaz ou d’elfctrteilé, on p urra utiliser le pétrole co mm- moyen d’éciirage Moyennant une autorisation s léciale, on pourra également faire usage de l’acétylène. Dan - ces deux cas, 'es precautions les plus minutieuse», seront prises pour éviter les accidents.

Art. Ifi. Sous réserve de l’observation de l’article 19 et s’il n’existe t*a» à proximité de rétablissement un resea « de distribution d’eiectricite, l’eclairage au gaz p ut être admis comme éclairage général, sauf pour les théâtres permanents et les salles de sue tacles einem «tographiques. Dans tous les autres cas, l’emploi «te l’electrlcité est obligatoire comme moyen d’éclairage general.

Art. 17. Toute salle de spectacle devra utiliser deux sources entièrement distinctes de lumière, de sort- qu’en aucun cas la suppression complète de T«-i»e de< deux source» ne puisse provoquer dans l'établissement, une obscurité telle que. la sortie rapide du public ou du personnel suit entravée.

En ouire, si l’éclairage général est obtenu par un laccordement • un reseau public, la distribution se fera a l'aide deux ci cuits distincts, alimentant chacun une partie d-s lampe» de la salle, des couloirs, des escaliers et des dépendances. Ces circuits seront disposés, de manière qu’aucun appareil interrupteur que conque ne puisse couper simultanément les deux circuits

Art. 18. L’un des d*-ux éclairages vises .*u premier alinéa de l’article précédent, sera dénommé éclairage de sûreté et devra être alim-nte ou constitue par:

4° Une batterie d'accumulateur» électriques;

2* Une prise sur un réseau de distribution d'électricité dillerent de celui qui alimente l’eclairage general:

5° Un groupe électrogène spécial;

4° Le gaz, les bougies ou l’huile grasse, si l’éclairage général est électrique. Cet emploi est toutefois limité a l’éclairage de sûreté des sorties, des couloirs et de» escaliers à l’exciuslTm de la salle et de la scène.

Art. 19. L’éclairage au gaz, générai ou desûreté, ainsi que l’éclairage à l’huile grasse ou a l’aide de bougies ne peuvent être utilisés que moyennant une autorisation formelle et préalable de l’autorité compétente.

CINÉ-REVUE

Art 20. Les deux modes d'éclairage devront fonctionner dès l’admission du pubitc dans la salle jusqu'après la sortie de tous les spectateurs.

Art. 21 Quand l’eclairage s effectue à Falle de Felectncité une partie des lampes de la salle seront mises en service par un interrupteur placé près de 1 entrée. Le circuit sera indépendant du tableau général. Un surveillant placé à poste fixe aura pour mission spéciale d'allumer itnmédia-ment ces lampes pendant les entr’actes ou en cas de panique, si elles ne sont pas utilisés pendant toute la duree de la représentation.

Art. 22. D ux lampes rouges, dont Pune branchée, sur l’éclairage général, ’l’autre sur l'éclairage de sûreté prévu à l’article 18, ainsi que les inscription» « sortie » ou « sortie de secours » s:ro.it placées au-dessus de chaque porte.

Dans les salles où règne l'obscurité pendant le» spectacles, c-s inscriptions seront lumineuses et un nombre suffisant de lampes colorées ou voilées permettront au public de se diriger aisément vers lus sorties en cas de panique. „ .

Art. 23. Les lampes rouges ne peuvent être utilisées q «e pour les indications relatives au sortie».

Art, 24. L’ensemble des installations du gaz devra Aire suffisant nent étanche. L*impurtance des fuites tolérées ne pourra, en aucun cas dépasser un litre-heure par 100 mètres de canalisations.

Chaque conduite principale alimentant une partie de 1 installation sera muni«; d’un robinet-venne permettant de l’isoler en maintenant les autres conduites en service.

Les becs de gaz seront toujours placés a une distance d’au moins i mètre verticalement et 30 centimètres latéralement de tout objet combustible. lisseront garnis d’écrans et de fmnivore» appropriés.

Art. 23. L’installation électrique devra satisfaire aux conditions «uivantes:

1° Sur tous le- points ch l’installation, il sera maintenu en tout temps un isolement minimum tel que, dans une seccon quelconque, quand tous les appareils sont raccordés, il ne puisse s’y produire une perte de co trant supér eure à un dix-millième de courant.

Les mesures d'isolement devront être prises avant midi, chaque jour de spectacle. Tout circuit défectueux sera mis hors de service.

2> Les couducteurs seront à haut isolement et auront une section telle Mu’lls puissent transmettre, ans échauffement nuisible, un courant d’une Intensité double de celle nécessaire « alimenter à la fois tous les appareils 4ju’ils desservent;

3° Les conducteurs fixes-seront placés dans des tubes isolants armés.

C'est le dimanche 5 juin, à JO h. Jj2 du matin et au Cinéma Royal, porte de Namur, que se tiendra la séance inaugurale, avec projections animées, de CINÉ-CLUB. Cette association aura pour but principal: la défense de la cinématographie dans le domaine artistique. Le monde cinématographique belge et étranger, les vedettes et tous les fervents du ** moving picture art " seront présents.

La réunion sera cinématographiée.

!Les Américains en France

La « Fox Film » va bientôt tourner des scénarios en France. Cette société cherche des artistes français. Ceux-ci ont intérêt à faire leurs offres écrites 17, rue Pig-alle, en joignant leur photographie à leurs références.

Le nouveau Théâtre d'Eastman

Georges Eastman, le président de la Compagnie Eastman Kodak d’Amérique, est en train de faire construire à Rochester, dans l’Etat de New York, un immense cinéma, où ceux qui veulent étudier l’exploitation et la présentation des film trouveront toutes les facilités désirables.

Les Jolies Modes

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Dit blad verschijnt in de Vlaamsclie taal onderden titel van De Nieuwste Modes van Parijs.


CINÉ-REVUE —

Il en pleut, c’est une submersion! On ne parle que d’épousailles, de jeunes couples filant vers des paysages qui, quels qu’ils soient, seront despaysages heureux, des payeages splendides vus au travers de leur bonheur, de leur amour! Car croyez bien que je ne veux pas ajouter fol à l’afllrmation amère du philosophe qui dit:

« Dans les mariages entre gens du monde, l’amour et l’argent forment un tout harmonieux, l’amour, parce qu’on ne parle que de lui et qu'on n‘y pense jamais, l’argent parce qu’on ne pensa qu’à ça et qu’il est séant de n’en point parler. »

Est-il possible qu’un autre sentiment que l’amour agite cette jeune femme qui sort de l’église appuyée sur le bras de

à taille longue blousant sur la ceinture étroite lamée d’argent qui enserre les hanches. Le manteau de cour „est Incrusté à son extrémité de dentelle d’argent. Le voile, posé à la religieuse, est couronné de [lys de velours, et ses mains fines, légè-rement tremblantes, portent la gerbe de lys chère à nos amis d’outre-Manche.

Pour les robes de mariées, la traîne revit, et là plus qu’ailleurs on trouve le mouvement allongé des jupes qui caractérise la mode de cette saison. Les roses blanches, les petits œillets bichons, les lys et le jasmin se mêlent à l’oranger pour mettre une note fleurie et liliale parmi les satins, brocarts et crêpes, les . tulles et les dentelles de la robe d’hymé-née. Louisa d’Haeyèhe.

l’époux, toute rose sous le voile de tulle qui la nimbe et les lys qui la couronnent? Bah! Soyons optimiste, croyons eu la beauté de la vie et en l’honnêteté des sentiments, et. le cœur volontairement fermé aux impressions mauvaises, regardons passer les blanches visions...

Voici une très jolie blonde qui a choisi pour robe nuptiale un satin nacré qui se drape sur les côtés d’oû retombent de légères grappes d’oranger. La traîne est un manteau de cour retenu sur les épaules et à la taille par de légers bouquets d’oranger. Le voile de tulle est posé à la juive et couronné de jasmin et d’oranger.

Une autre, brune comme une Carmen, a pris un crêpe satin ivoire. Sa robe est