Programme de 2 à 7 juill. 1921



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#275

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CINÉ-REVUE —

Ce qu’ont dit les quotidiens français de VAtlantide:

Le (Um est magnifique et il fait le plus grajnd honneur à l’art cinématographique français.

Le Figaro.

La présentation de ce film grandiose est l’événement le plus considérable de l’année.

La Liberté.

Enfin voilà un film qui, secoue la défroque du cinéma. Du beau roman de Pierre Benoît, on a fait un très beau film. Eclair.

C’est une narration qui sur l’écran, se traduit en actes, enchaînés avec une vigueur étonnante et dont aucune scène n’est fastidieuse.

Au contraire, l’intérêt progresse sans arrêt.

Information.

Le film de VAtlantide est enfin terminé.

L'Atlantide fut, sans contredit, l’un des plus grands succès littéraires de ces dernières années. Ce succès, qu’on peut qualifier de mondial, puis, que le livre fut traduit dans toutes les langues, le roman de M. Pierre Benoît le doit, en partie, à l’évocation du cadre prestigieux dans lequel se déroule l’intrigue très habilement conçue par l’auteur, et qui résume, à lui seul, toutes les splendeurs du désert africain. Or, pour que la transposition du livre à l’écran fût parfaite, il fallait que l’adaptateur réalisât un film d’une somptuosité rare, avec un tel souci de vérité et d’exactitude que le royaume fantastique du Hoggar y apparût dans tout son éclat et toute sa magnificence.

C’est ce résultatqu’a obtenu M. Jacques Feyder, l’excellent metteur en scène, dontrl’œuvre, splendidement exécutée, vient d’obtenir un succèscon-sidérable. Scenario.

Les Américains avaient été nos maîtres. Nous leur montrons là que nous savons profiter des leçons sans les copier.

L'Intransigeant.

Jeune française, 20 ans, ayant débuté pendant quelque temps dans le Vaudeville, voudrait faire du cinéma. Est photogénique a, des dispositions, cherche un studio qui pourrait l’employer.

S’adresser A Albertine Hebbelin, Sart-Court, Saint-Etienne.

Qu’on ne vienne plus nous opposer l’effort américain et ses victoires. L’Atlantide représente plus et mieux. I Comœdia.

C’est un film bienfrançais que nous pourrons montrer avec orgueil à l’étranger.

Paris-Midi.

L’adaptateiir a su tirer du prestigieux désert des effets de lumière qui font réellement de ce film une œuvre de beauté.

Le Petit Bleu.

il faut dire que cette magnifique réalisation française égaleeomme technique, paysages, intérieur et interprétations ce que Griffith, T. Ince et tant d’autres maîtres de l’écran ont jusqu’alors présenté.

M. Georges Melchior a merveilleusement coV.-pris le rôle du lieutenant de Saint-Avit. Il a délibérément laissé de côté les conventions théâtrales. Il n’évolue pas devant l’objectif. Il ne «pose» pas, il ne« joue» pas: il vit, et c’est là tout le secret de sa remarquable création.

De même, M. Jean Angelo, sobre de gestes et d’attitudes, affirme de très rares qualités et parvient, sans effort apparent, à provoquer une émotion intense dans la superbe scène de la mort du capitaine Morthange.

M. Franceschi plaira moins dans l’archiviste qu'il a caricaturé. En revanche, M. Adelkader ben Ali (Cegheir ben Cheikh) et M. Mohammed ben Nouï (le guide Bou Djema)donnent ions eux une exacte impression de mystère et de fa talisme.

Antinéa, c’est Mll|e Stacéa Nàpierkowska. Elle a de très beaux yeux séduisants. Elle est surtout très habile.

Mlle Marie-Louise Tribe est une délicieuse Tanitli Zerga, fine e( souple.

M. Pierre Benoit n’a pas été trahi et VAtlantide, au cinéma, aura le {Jjus éclatant succès. (

Journal:

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en 2 mois par les Pilules Galégines. Les Pilules Galéginos sont incomparables pour développer et raffermir les seins, effacer les saillies osseuses, combler les salières ei donner à la poitrine des contours harmonieux et séduisants. Biles sont absolument inoffensives et elles réussissent aussi bien chez la femme que la jeune fille. Traitement facile à suivre en secret. Prix: 5 francs dans toutes les bon. pharm, et au dépôt générai Pharm. Mondiale, 65, rue Ant.-Dansaert, Bruxelles. Méfiez-vous des contrefaçons sans valei -,

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ANNÉE. — N° 14.

1921.

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JiixinQjfo 50e Leflbonnement annuel ss/è.

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\ ~w- Par Georges Garnir.

GRANDEUR ET DÉCADENCE D’UN DIRECTEUR DE CINÊ/AA

Cet ami parla ainsi, quand les cigares furent allumés:

« L’histoire que je vais vous dire est non seulement typique, elle est morale et pourrait être contée aux enfants pour leur prouver que la modestie sied surtout à ceux qui réussissent.

Il s’agit d'un paroissien qne j’avàis beaucoup fréquenté en ma jeunesse.

Pendant des années, la chance ne lui avait pas souri: toujours sa tartine tombait du côté de la confiture! Il avait exercé des métiers vagues avec une indécourageable application, avec une obstination digne d’éloges... Un jour vint où, avec cent francs empruntés à la fruitière et un billet de cinquante louis arraché à la ladrerie d’un oncle nonagénaire, il parvint louer un hangur dans un recoin de rue et à y établir un cinéma. En trois ans, ce fut une transformation complète, grâce au film tout-puissant: le hangar fit place à une salle bâtie en bonnes briques; l’immeuble voisin fut annexé; on construisit une façade en pierres de taille ouvragées et un portique tout en glaces et en marbre, à filets d’or. Le public, bientôt, fit queue tous les soirs au contrôle et se renouvela constamment devant l’écran à projections, sur les fauteuils capitonnés et dans les loges tendues de satin cerise: le patron était en train de faire fortune! On lui offrit 950,000 francs de son affaire; il refusa avec un sourire distant, un œil presque apitoyé, le même œil dont il regardait sen anciens camarades des jours difficiles entrer à la brasserie, en quête du pâle veau oseille, tandis qu’il pénétrait, lui, dans le grand restaurant de la localité où le homard à l’américaine lui tendait ses pincesy

«Et il ne songeait naturellement pas, l’ingrat, à payer le dérisoire tribut d’un souvenir reconnaissant à la mémoire du physiologiste Marcy qui, dès 1865, avait tenté de perfectionner l’art de la photographie instantanée, de façon à obtenir une série d’images étroitement rapprochées et qui puissent montrer des êtres en marche, ce qui permit, vers 1888 de combiner l’appareil à pellicule sensible en forme de longue bande presque indéfinie, avançant par un mouvement ininterrompu et enregistrant des photographies à intervalles très répétés.

Il n’était pas loin de penser que c’était lui, lui


Vancien courtier sans courtages, l’ancien assureur sans assurés,qui avait inventé le merveilleux jouet scientifique qu’est le cinéma, et le moyen, en l’exploitant, de s’enrichir! Il n’en exhibait qu’avec plus d’ostentation et de joie satisfaite le bouchon -de carafe qu’il avait fait monter en épingle de cravate et la robuste chaîneen or dont les breloques brimballaient tumultueusement sur son ventre rondouillard! Et, quand il daignait offrir des coupons de loges à quelque ancienne connaissance désireuse d’assister gratis au spectacle, •c’étaitd’une main molle etcondescendante.avec le geste blasé d’un milliardaire d’Amérique qui, la bouche amère et les yeux rai-fermés par l’ennui, distribue une poignée de a bank-notes» à la plèbe marmiteuse, béante d’admiration devant l’édifice de safortune—car l’arg3nt, qui est aussi mauvais maître que mauvais serviteur, rend presque toujours, quand il survient inopinément, les hommes bâtes, prétentieux, d’une risible inconscience et d’un parfait aveuglement.

«Ce patron enrichi du cinéma avait, conséquemment, laplus haute idée de ses capacités d’homme -d’affaires;il se croyait né pour les grandes entreprises, et rien ne lui ôtait plus de l’idée que la puissance de ses. conceptions et les exceptionnelles vertus de son esprit réalisateur devaient faire réussir tout ce qu’il lui plairait de tenter. Aussi imagina-t-il bientôt de prendre, pour son •compte, telle affaire réputée mauvaise, et où plusieurs confrères -- évidemment moins malins que lui — avaient déjà perdu leur argent et leurs

CINÉ-REVUE —

peines.Nesuffirait-il pas qu’il s’en s’occupât, lui, pour en assurer le succès, un succès décisif et rapide?

Il était séduit par les difficultés mêmes; il se-lança à fond« perdus, avec la fougue et la joie du conquérant; il se fit fort de montrer aux imbéciles comment on mène une exploitation quand on a le sens moderne des affaires, quand on a du poil aux dents et de la résistance à l’estomac, quand on sait a voir grand », quand on sait être a un peu là »...

Et, au bout de trois ans, on le retrouva, les reins cassés, pantelant et meurtri, se débattant sous la meute des créanciers, devenus d’autant plus impitoyables et féroces qu’il avait montré pendant sa courte prospérité plus de morgue e* de suffisance... (

Et ce fut la revanche du dieu capricieux et mobile, de l’inconstant et perfide Cinéma. »

Pour tout ce qui concerne Z,'ADMINISTRATION, la "Rédaction, la Publicité •de CINÉ-REVUE. s’adresser à l’Éditeur, M. J. MEUWISSEN, rue Charles De Cosier, to el t2. Tél. L. 16.J&.

lies pneus Hevea

sont les triomphateurs

N’EN USEZ PLUS D’AUTRES

364, Cottgne rue d’Argile, fttVtrs

— CINÉ-REVUE

Mesdames, ne faites pas comme la Turquie: ne

vous laissez pas envahir par la Grèce...

Grossir c’est décrépir!

Décrépir c’est mourir un peu.

Mesdames, ne vous « emboudinez » pas.

Un muscle enveloppé de graisse perd sa souplesse et son élasticité. Il perd aussi sa ligne'

La ligne, Mesdames, tout est là.J « La femme, a dit un pqete, est une fleur qui parle»: la fleur est l’ornement de la vie, qu’elle embellit de ses couleurs et de son parfum. La fleur résume tout un poème d’anjour que la nature nous tend au bout d’une tige mince et

flexible..

(Dieu que c’est beau, tout ça).

...Mince et flexible. Vous avez bien lu, bien entendu?

Une femme qui, à force d’absorption de féculents, de pâtisseries, de chatteries (oui, ma chatte), de foie gras, avec ou sans croûte, s’empâte au point de ressembler à un saucisson à pattes, n’est plus digne du nom de femme.

Donc, Mesdames, pour rester belles et désirables, restez minces.

Pour rester mince (je sais bien qu’une caille aimablementdoduen’est pas à dédaigner...encore faut-il que la caille ne tire pas sur la dinde) faites du sport ou prenez des bains de soleil.

Oui, faites du sport!

Pas du football, évidemment, ni de la lutte à mains plates... mais du tennis, par exemple, et surtout pratiquez cet exercice excellent entre tous: la marche.

Si vous hésitez, par scrupule mondain, à marcher, faites du footing, alors.

Footing: made in England. C’est plus chic, plus smart.

Le footing est le sport à la portée de toutes les bourses, de toutes les intelligences.

Bruxelles possède d’ailleurs un «foot-odrome » (hipp-odrome, aér-odrome, aut-odrome, etc.) des plus « select »: l’avenue Louise... Louisa-laan.

Quelle merveilleuse piste d’entraînement pour personnes maillues, obèses ou ayant tendance à le devenir: une ligne presque droite de deux kilomètres au moins, abritée du vent par de hautes maisons, et du soleil par une double rangée d’arbres généreusement touffus. Des bancs, capables de supporter les poids lourds les plus impressionnants, sont espacés comme autant de reposoirs.

Et tenez: voyez cette grosse dame, là, en marge de texte: elle a commencé son entrainement il y a quatre jours à peine et elle a déjà perdu trois kilos, que ses petits « clebs » n’ont certes pas retrouvés!... Dans quinze jours revenez la voir et vous m’en direz des nouvelles: elle sera svelte et diaphane; la femme-serpent la jalousera.

Et cette jeune beauté qui « légère et court vêtue » s’en va à grands pas (un moment s. v. p. mademoiselle..,). Croyez-vous que le footing lui réussit? Notez que cette délicieuse élégante pourrait momentanément suspendre son entraînement: elle fait le a poids normal»; mais elle continue par dévouement pour son chien, qui, trop nourri à la farine Lakmé, a exagérément dilaté.


CINÉ-REVUE —

Pour vous aussi, « vieux beaux » sur le retour, messieurs ventripotents, bedonnants, rebondis, adipeux, poussifs, qui traînez misérablement votre graisse inutile dans la vie, le footing convient admirablement. Marchez, mille tonnerres...

Si une avenue trop fréquentée ne vous convient pas, et s’il vous faut des distractions plus champêtres, faites comme ce vieux major, allez péchez la truite dans les Ardennes: avant d’en attraper une seule vous aurez couvert la distance d’un Marathon.

Il me reste à vous parler du bain de soleil que je préconise également. Les anciens lui avaient donné un joli nom: ils l’appelaient « héliosis

Le bain de soleil fortifie, tout en faisant trans-\ pirer... Ah! Ah!

Admirez ce monsieur barbu dans sa cage de verre, exposée au soleil — ce n’est pas Landru! — a-t-il l’air assez a confortable »? Eh bien! ce' monsieur, qui reçoit sur le corps l’ensemble des rayons calorifiques, lumineux et chimiques de la lumière solaire, transpire avec béatitude et élimineà pores que veux-tu, le saindoux encombrant qui l’empêchait de voir son nombril.

Mesdames et Messieurs, faites votre profit de ce qui précède et allez en paix dans la vie?

— CINE-REVUE

La vision de ce film, dont il fut tant parlé pendant son exécution en plein Sahara algérien, dans la région de Touggonrt, était très attendue.

Pensez donc! il s’était trouvé un groupe de capitalistes ayant consenti à dépenser près de 2 millions de francs pour l’édition de ce film français, dont l’exécution avait été confiée à un jeune metteur en scène qui, jusqu’à ce jour, était pour ainsi dire inconnu.

Ce jeune metteur en scène, M. Jacques Feyder, vient de se révéler au public par une œuvre remarquable, au succès de laquelle nous applaudissons sans réserve, car les quelques réserves — opinions personnelles —que nous ne nous permettons pas de faire seraient si minimes qu’elles disparaissent dans l’ensemble d’une œuvre fort belle et qu’il serait bien sot de vouloir diminuer en quoi que ce soit par la moindre des critiques.

Pour me servir d’une phrase consacrée par l’usage et l’urbanité rédactionnelle, tout le monde a lu l’œuvre imaginative et littéraire de M. Pierre Benoit. Mais si « Tout le monde » n’a pas lu ce roman d’aventures, je suis absolument persuadé qu’après la vision de ce film qui, à force de sincé-

rité, semble irréel parfois, les spectateurs voudront lire les pages qui l’inspirèrent.

Et, une fois de plus, le cinéma viendi'a contribuer au succès de la littérature, en nous montrant les mystérieux horizons inconnus de l’écrivain dont la plume habile et talentueuse n’a pu que faiblement évoquer les immensités du désert qui encercle le Hoggar.

Ces horizons illimités que nul mot que peut que timidement traduire ont été saisis par la photographie et projetés sur l’écran qui révéla le Désert à plusieurs milliers de spectateurs profondément émus.

En plus de l’intrigue du scénario découpé dans la très fantaisiste histoire de M. Pierre Benoit, il y a dans le film L'Atlantide une prestigieuse évocation de ce qu’est la vie nomade dans les sables brûlants du désert, sous le oiel torride qui dessèche les puits, au milieu des dunes mouvantes dans les replis desquels rôde la mort.

Il y a aussi uu symbole puissant, celui de la lutte séculaire entre la Foi Chrétienne et le Paganisme représentée par Antinéa, la descendante des Dieux.

Plus que le masque passionné de Saint-Avit. la virile beauté de Morhange, prêtre-soldat, a profondément ému la femme aux sens inassouvis qui, le ie jour où viennent de se réveiller captifs en son palais les deux officiers français, fait classer, par son méticuleux bibliothécaire, dans la salle de marbre rouge la momie de son 26* amant.

Les ensorcellements féminins d’Antinéa ne prévaudront jamais contre la ferme volonté de Morhange qui, même mort, assassiné par son frère d’arme ivre de passion, lui imposera le respect et la terreur de sa foi dont elle respectera les rites.

Et nous voyons Antinéa, sur le chemin d’une conversion prochaine, visiter la tombe ombragée de palmiers de celui qui, le premier, résista à ses charmes, repoussa ses caresses, de celui nui fidèle


CINE-REVUE

à un idéal philosophique, mourut pour sa foi, en cB glanté fut une absolution pour son meurtrier.

C’est ainsi, me semble-t-il, qu’il faut voir le dri Peut-être, M. Pierre Benoît n’a-t’il pas vu si 1< scène et de tous ses artistes, que ces sentiments m' Puis, pour encadrer cette lutte de conscience, il du désert et de ses mirages.

Oh!... le mirage de la ville de Gâo, lorsqu’à Tanit-Zerga, la petite esclave d’Antinéa.


Royal - Zoologie Cinéma

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Programme du 2 au 7 juillet

Programma van 2 tot 7 Juli

Gaumont-Journal

MS St

Gaumont-Weekblad

10e épisode: à 1st mort

Les Merveilles du Ski

ItS MWSMSXtS

10e episode: XCen vogel voor* <1<- lent

De Wonderen der Sneeuwschaatsen

T_j IE T 3R,

Comédie en 4 parties interprétée par Mary Pickford

SCHAT

Tooneelspel in 4 deelen, vertolkt door Mary Pickford

Les deux Gamines

Dixième Episode: LE CANDIDAT A LA MOET.

Manin, cependant, ne se tuera pas parce que le vieux fripier lui représente que ce suicide public ferait epeore sortir de l’ombre le nom de Manin, et que l’opprobre en rejaillirait sur les si ns Ginette, pondant ce temps, est arrivée chez son parrain qu’elle trouve avec M. de Bersange. Elle leur apprend que son père est demeuré comme otage chez Benazer. Chambertin vole à son secours. Tandis qu’il parle au fripier, Maugars et Flora Benazer s’approchent de lui, la bâillonnent et le descendent à la cave, où il est bientôt transformé en un ballot que Maugars et h'lora chargent sur un camion et emmènent.

Sans se douter de ce n juveau drame, M. Bertal, Blanche, Eené et Gaby arrivent au domicile du parrain, que le grand-père et les deux gamines veulent voir avant de partir à Marseille. Chambertin n’est pas là. M. de Bersange et René se rendent ohez Benazer qui leur déclare qu’il ne leur livrera sa proie que le lendemain en échange de la somme de 150,000 fr.

Quant à Manin, il a pris une résolution héroïque. Voulant mourir, mais voulant du moins que sa mort soit utile à qu.lqu’un ou à quelque chose, il est allé à la Pitié, et il accepte qu’on pratique sur lui la dangereuse opération de la transfusion du sang pour sauver une jeune accouchée sur le point de mourir. Et pendant que les enfants et M. Bertal s’embarquent à la gare de Lyon, lui, le père, subit la dangereuse opération.

Les deux Gamines

Tiende Episode: EEN VOGEL VOOR DE KAT.

Manin, nochtans, zal zich nog... niet dooden omdat de ou Ie kleerkooper hem doet uitschijnen dat eene zelfmoord wederom den naam van Manin zal doen te voorschijn roepen en al de schande ervan op de zijnen zal nederkomen.

Middelerwijl komt Ginette bij haren peter welke bij M. de Bersange zit. Zij meldt hen dat haar vader als gijzelaar bij de Benazer gebleven is. Chambertin snelt hem ter hulp. Terwijl de oud-kleerkooper spreekt, naderen Maugar» en Flora, steken hem eene prop in den mond en dragen hem in de kelder, waar hij weldra in eene baal veranderd door Maugars en Flora op eene wagen geladen wordt.

Zonder in ’t minste dit nieuwe drama te vermoeden, komen M. Bertal, Blanche, René en Gaby te huis bij den peter, welken gro:,tva 1er en de twee meisjes willen zien alvorens naar Marseille te gaan. Chambertin is niet daar. M. de Be sänge eu René begeven zich naar Benazer welke hen verklaart dat hij hen zijn prooi enkel ’s anderendaags zal leveren tegen betaLing der som van 150,000 fr.

Wat Manin betreft, deze heeft een heldhaftig besluit genomen. Hij wil sterven maar wenschende dat zijne dood ten minste iemand of iets nuttig zij, begeeft hij zich naar de « Pitié » (Gasthuis) en stemt er in toe dat men op hem de gevaarlijke operatie toepasse van de overtapping van zijn bloed om eene jonge kraamvrouw te redden welke in stervensgevaar verkeert.

En terwijl de kinderen en M. Bertal aan de Lyonstatie vertrekken, ondergaat de vader de gevaarlijke operatie...


’tien miséricordieux, et dont le dernier soupir ensan-

! ie passionnel de L’Atlantide. i: ce sera donc, grâce au talent du jeune metteur en it été suggérés.

toute la magistrale évocation des vagues de sables, lise auprès du puits tari des trois palmiers, la douce

— CINÉ-REVUE


CINE-REVUE

Digne aussi de l’admiration du public, tout le récit visuel de l’enfance de Tanit-Zerga, de la razzia, de l’enlèvement des femmes et des enfants par les Touaregs sanguinaires et pillards, et de la mort de la pauvre femme épuisée de fatigue. Profondément ému, le public salua de ses applaudissements toutes ces évocations.

Parmi les scènes dramatiques et empoignantes, il y a aussi celle de la mort du méhari dont les dernières convulsions nous ont profondément ému. En de nombreux films tournés dans les« déserts de la Californie, l’édition américaine a souvent évoqué le Sahara. Ne renions pas les admirations passées, mais convenons qu’aucune de ces scènes ne nous ont jamais émotionné comrpe celles de L'Atlantide tournées à 840 kilomètres d’Alger.

Quand on pense à la somme d’endurance, à la force d’énergie dépensée par M. Feyder et tous ses artistes. On ne peut qu’admirer leur conscience artistique.

Quand il fut question de tourner L'Atlantide, Pierre Benoît, qui ne soupçonnait pas toutes les beautés que pouvait évoquer son oeuvre, conseilla la Forêt de Fontainebleau qui, comme on le sait, est le microcosme des vieux metteurs en scène.

La Forêt de Fontainebleau!... Pourquoi pas les terrains vagues de Vincennes!... Et M. Feyder, tout comme un explorateur, organisa une expédition cinématographique, grâce à l’appui de la Société pour te-Développement industriel et commercial

de la Cinématographie qu’on ne saurait trop féliciter de son beau geste de Mécène qui sera devenu, avant peu, une belle affaire commerciale.

Antinéa, c’est Stacia Napierkowska. Laissons parler Lucien Doublon:

“ Elle est belle, elle est grave, elle est enjôleuse,

— CINE-REVUE

elle est cruelle, elle est torturée de passion... » Elle a des yeux immenses.

T C’est une idole jolie et fabuleuse dont l’image ne n se séparera plus désormais de ce nom: Antinéa ».

MUe Marie-Louise Iribe s’est classée parmi nos meilleurs artistes de cinéma par sa mélancolique et dramatique interprétation du joli rôle de Tanit-Zerga.

M. Jean Angelo (Morhange) et M. Georges Melchior (Saint-Avid) sont, l’un et l’autre, des comédiens de grand talent dont on ne saurait trop admirer les très rares qualités d’interprétation.

MM. Franceschi, Andi'é Roanne, Gén ica. Lor-say, etc... ont composé des silhouettes inoubliables et d’un “ vérisme » parfait.

Il y a aussi les Harkas de Touaregs et les deux interprètes de la mission Feyder, — n’était-ce pas une mission puisqu’il s’agissait d’aller exhumer des sables brûlants le film français que les “ Pères

Malheur » du cinéma affirment mort!... — Abd-et-Kader ben Ali et Mahomed ben Noui qui ont interprété les l’ôles de Cegheir-ben-Cheik et de Bou-Djema avec un naturel et une aisance qu’envieraient bien des artistes professionnels.

Tout comme l’Oriental Sessue Hayakawa, ces musulmans ont des regards d’une rare éloquence.

Il ne faut pas oublier M. Manuel Orazzi, qui a érigé le Palais d’Antinéa, et les opérateurs de prise de vue, MM. Specht et Morin dont la virtuosité photographique est digne des plus grands éloges.

Pour terminer, je me range à l'opinion générale qui ne croit pas qu’un Thomas Luce, un J.-B. De Mille ou un D.-W. Griffith eussent pu mieux faire.

L'Atlantide a été acheté, pour la France et la Belgique, par M. Louis Aubert qui n’a pas hésité à donner plusieurs centaines de mille francs pour l’exclusivité de ce film que le public applaudira, à la rentrée. \ . Guillaume Danvers.

Jk-XA Film des Jomrs

par Paul Max.

“ TRANSPIRATION PICTURE ”

Je trouve que VAtlantide (je parle du film) est arrivée à son heure. En effet, ce n’est vraiment que sous l’ardeur de ce soleil de juin que l’on peut apprécier à sa juste valeur cette phrase qu’on a lue dans tous les journaux et qu’on finira par lire sur tous les murs: « Un homme a osé tourner l’Atlantide ».

Il a osé... Et, transpirant soi-môme comme une motte dé beurre à quelque terrasse de café ou à l’ombre d’un petit bois idyllique, on se figure cet homme dans le désert du Sahara, n’ayant pour s’abriter des ardeurs solaires que la bosse d’un chameau, et tournant, tournant quand môme malgré la liquéfaction constante et l’insolation menaçante.

Ouf! Ça donne chaud... et il faut espérer que l’on attendra, pour projeter ces paysages désertiques sur l’écran, la réinstallation prochaine des frimas de décembre

Eugène Sue me le disait l’autre soir: « Par ces temps caniculaires, on ne devrait projeter, dans les cinémas, que des films rafraîchissants! »

Et, avec une opportunité stupéfiante, nous nous mîmes, lui et moi, à en pondre un.

Prenez-en connaissance: de telles distractions sont plus efficaces que l’achat d’un ventilateur ou l’absorption d’un sorbet au foin-coupé.

Cela s’appelle: «Les Mystères d’une Armoire à Glace ».

La première partie se passe le 3Ü juin par 35 degrés à l’ombre. La scène représente uue armoire à glace sur laquelle des couples amoureux patinent froidement.

Le fiancé: (Paul Nord; et la fiancée (Boule De-neige), tout en patinant, expriment par gestes cette pensée unique:

Lui. — Je t’aime!

Elle. — Quel exquis mot!

Aussitôt on voit paraître un régiment d’Esqui-maux dont la musique exécute une grande fan taisie sur l’Etoile du Nord. '

La conversation tombe à dix degrés sous zéro.

On commence à respirer.

La deuxième partie se passe Le même soir, dans l’armoire à glace qui n’est plus à glace parce que, depuis que les fiancés ont échangé l’aveu suprême, la glace est rompue.

Unis dans le malheur et dans l’armoire, les fiancés, figés mais toujours frais, boivent de grands verresde Yoghourt composés de morceaux de banquises pilés que les Esquimaux ont apportés dans leurs poches

Lui. — Vous êtes un peu froide, chérie!

Elle. — Mon cœur est un glaçon, my dear!

Les Esquimaux paraissent et, froidement, attellent des chiens-loups à l’armoire à glace qui, transformée en traîneau, est traînée rapidement vers les cîmes neigeuses de la Montagne de la Cour

On respire de mieux en mieux.

La troisième partie se passe entre la Porte de Louvain et la Porte de Schaerbeek.; on a laissé ces deux portes ouvertes, ce qui fait régner sur le paysage un délicieux courant d’air.


Les fiancés sont seuls sur le sommet de la montagne.

Elle. — Chéri, tout mon sang s’êst glacé: j’en ai acquis la certitude, je vais être mère!

Lui. — Voilé donc à quoi peut aboutir une valse exécutée sur une armoire à glace! Qu’allons-nous faire?Ne nous échauffons pas et réfléchissons froidement.

On respire un peu moins.

La quatrième partie est le «clou » de ce scénario.

Cela se passe sur les flots du Gulf-Stream... Il faut que vous sachiez que le Gulf-Stream, qui, en

hiver, manœuvre à l’eau bouillante, est absolument glacé en été, comme d’ailleurs tous les calorifères.'....

Les fiancés son, là, vêtus uniquement d’un moustiquaire ( un des trois moustiquaires, prêté obligeamment par la maison Pathé) et abrités sous une feuille de contributions.

Elle (pleurant à chaudes larmes). — Est-ce- ma faute à moi, si mon enfant a une gueule d’Esqui-mau! (tous ces mots sont dits par gestes, bien entendu, sans quoi, la fiancée ne prononcerait

CINE-REVUE —

pas le mot de « gueule ». Naturellement! Elle dirait simplement: une gargoulette... ou, en américain, une blaftuur).

Lui. — Misérable! Ta stupidité me fait suer! Il ne fallait pas laisser transpirer ton secret... Maintenant, je sais tout et je ne puis plus faire semblant de l’ignorer. C’est pourquoi, je vais te refroidir.

Et il l’entraîne dans les flots glacés du Gulf-Stream. On respire un peu mieux.

La cinquième et dernière partie, enfin, se passe à la Morgue.

Les cadavres, nus, marmoréens et rigides des deux fiancés sont'étendus voluptueusement sur deux dalles jumelles.

Elle (avec délices). — Tous mes membres sont glacés.

Lui (avec extase). — Les miens aussi... Et pardessus le marcüé, on nous a mis à la glacière!

Tous les deux. — Que l’on est bien ici par les fortes chaleurs d’été!

Un grand froid tombe sur la salle et tout le monde sort de là en frissonnant.

Voilà des films pour les saisons d’été!

Le malheur,-c’est que mon collaborateur Eugène Sue, à la suite de cette dépense d’imagination, a été emporté par une fièvre chaude.

La matson Félix fournit des patrons de tous les modèles figurant dans {’Elégante.

Journal de modes mensuel, magnifiquement Illustré, J us-tlfle pleinement son nom par sa présentation artistique et l’élégance des nombreux modèles qu’il contient.

Le prix du numéro est entièrement remboursé par un patron gratuit.

iïïn tu ; 22 fruui

Six moil : 12 fruits

Os numéro : 2 francs

CINE-REVUE tient à la disposition de ses lecteurs et abonnés les séries des vedettes de l’écran éditées par Filma, à Paris.

Nous avons publié, dans nos derniers numéros, les noms des soixante cartes constituant les deux premières séries.

La troisième série comprend:

61. Gladys Brokvvell

62. Alice Calhoun

63. Tania Daleyme

64. Dorothy Dalton

65. Elsie Ferguson

66. Madge Kennedy

67. Mary Miles (2« pose) 68 Musidora

69. Gina Relly

70. Ruth Rolland

71. Pauline Frédérick

72. Constance Talmadge

73. Norma Talmadge

74. Olive Thomas

75. Madlaine Traverse

76. Rich. Barthlemess

77. Charlie Chaplin

4e pose 78 Jean Dax

79. Douglas Fairbanks

80. Fatty (2e pose)

81. De Féraudy

82. William S. Hart

83. Sessue Hayakawa

84. André Nox

85. Frank Keenan

87. Navarre

88. Prince Rigadin

89. Joë Ryan

90. Robert Walthall

La série, de 30 cartes, indivisible se vend 7.50 francs.

Écrire à Ciné-Revue, 10, rue Charles Decoster. Pour les commandes, envoyez le montant par chèque, par poste ou par versement au compte postal Meuwissen n° 46332.

— CINÉ-REVUE

La présentation d’un film ayant I Pauline Polaire comme protagoniste est toujours chose fort intéressante et ne saurait laisser aucun public indifférent. Cette comédie dramatique, dont la mise en Bcène est soignée et la photo bien éclairée, sera représentée prochainement à Bruxelles. En voici le scénario brièvement résumé:

A la suite d’une mésalliance désapprouvée par son père, le fils du baron Kennedy avait dû s’exle patron Marc Burus prit sa re-_ traite, et l’étroite vie de terrièn ' fut vite funeste au loup de mei habitué aux larges horizons marins. Une intrigante sans scrupules s’introduisit chez lui et la vie devint, dès lors, intenable pour la pauvre Sirenella qui s’enfuit un soir. Recueillie par une brave vieille maîtresse de piano, puis poursuivie par un jeune vaurien qui tente de la séduire et la fait enlever, Sirenella est heureusement sauvée; ar l’homme à qui elle s'était fiancée peu après son

retour à terre et qui avait dû partir pour un lointain voyage.

Elle retrouve, en même temps qu’un foyer, une familie, car Lord Kennedy, qui n’avait jamais cessé de faire des recherches pour savoir ce qu’était devenu son fils, a appris enfin le naufrage du navire sur lequel il avait pris passage, et le miraculeux sauvetage de son enfant.

Sirenella épousa son fiancé, et c’est le patron, Marc Burus, définitivement débarrassé de sa terrible gouvernante, qui commanderais yacht Sur lequel les 2 jeunes mariés commenceront le grand voyage de la vie...

Eatrier avec sa femme.

us deux jeunes époux avaient longtemps voyagé, jusqu’au jour où, le navire sur lequel ils se trouvaient ayant fait naufrage, tous deux avaient péri. Seule, la petite fille qui leur était née peu de tempe avant la catastrophe, avait survécu. Elle avait été recueillie en mer par le capitaine Marc Burus, patron de la goélette “ King Lear » et avait été élevée çar les marins qui l’adoraient et qui, à cause de sa gaîté et de sa voix charmante, l’avaient baptisée Sirenella, ce qui veut dire « Petite Sirène ».

Mais un jour vint où


CINÉ-REVUE

CENSURE

Le Vooruit de Gand a défendu longuement la censure des films, que nous devons au sectarisme intransigeant du ministre de la justice.

Notre excellent confrère Raphaël Rens de la Revue belge cinématographique, y répond par quelques lignes que nous reproduisons volontiers.

Tout d’abord, il n’est pas vrai que la loi «au sujet de laquelle M. Vandervelde est si violemment attaqué » existe dans d’autres pays et qu’elle n’y cause aucun préjudice à la branche cinégraphique. Et là où il existe quelque chose d'approchant, l’opposition est au moins aussi vive que chez nous.

L’assertion qu’ « en Belgique, à quelques exceptions près, les enf viennent pas seuls au

cinéma, que leurs parents' les y accompagnent», est de nature à frapper d’étonnement les exploitants de salles, à moins que E. V. S., l’auteur de l’article, ne comprenne dans ses «quelques exceptions» les nombreux cinémas populaires et les établissements en province où les «matinées» sont fréquentées presque exclusivement par les enfants.

L’article constate, d’autre part (ce qui montre que le ministre eût bien fait de se renseigner auprès d’hommes delà branche), que les représentations du soir, même dans les établissements naguère prospères, étaient désertées, les parents ne pouvant accompagner leurs enfants; que, par conséquent, les effets de la censure établie par le ministre avaient leur répercussion également pour les adultes; et que, pendant les quelques semaines du régime de l’interdiction des enfants, des centaines d’établissements ont été contraints de fermer... La loi a donc eu une portée plus grande que celle que, dans la pensée du ministre, elle devait avoir.

Le collaborateur cinématographique du Vooruit s’en prend alors aux loueurs, leur reprochant d’avoir maintenu leurs prix alors que les salles n’avaient plus de visiteurs.. Etrange contradiction! Il fait ressortir les résultats désastreux de la loi d’interdiction, laquelle réduit pour les loueurs leurs chances de placement, et il voudrait encore voir ceux-ci fournir leurs films à bas prix! Le gouvernement songe-t-il, lui, à réduire ses taxes sur le cinéma maintenant que la situation de tant d’établissements est si précaire?.. G*est pourtant à cela que le raisonnement du Vooruit devrait logiquement l’inciter.

Il prétend aussi que certains loueurs ont usé

d’artifice vis-à-vis de la Commission, en lui présentant des scenarii arrangés pour la circonstance.

Possible! Mais qui ne le ferait pas, connaissant la mentalité, faite de préjugés, de là fameuse Commission. Notre excellent confrère anversois Quo Vadis déclare que si la Commission l’avait lésé comme elle a causé préjudice à certains de ses amis, il aurait taillé d’autres croupières à MM. les censeurs!

Et qui pourrait lui donner tort?

Au surplus, la façon de procéder de la Commission est arbitraire, incohérente et vexatoire. Des faits? En voici quelques-uns, choisis entre des centaines.

Une maison de location présente un scénario. qui est refusé.Protestation. La Commission con-V sent finalement à voir le film, qui alors est admis. Et d’un.

On présente un film. Refusé. On le présente à nouveau trois semaines après, sans y avoir apporté le moindre changement. Il est accepté! Et de deux.

Un film d’une incontestable valeur artistique qu nous fait connaître les mœurs des Mahométans et ne contient aucune scène choquante ou violente, est refusé. Protestation. Le loueur finit par être admis à la délibération. Le fil est trouvé bon, sauf un seul tableau, celui où, conformément à la loi musulmane d’ailleurs, la femme coupable est mise dans un sac pour être ainsi jetée à l’eau, scène à laquelle on n’assiste pas. Le tableau de la mise en sac fut coupé et la bande eut alors la faveur du visa!

N'est-ce pas renversant? Et cela au lendemain d’une g >arre atroce où des millions d’êtres humains furent immolés comme à plaisir... O Tartuferie!

Et de trois.

Une autre maison, qui ne possède aucun film qui ne soit tout à fait à l’abri de toute critique, s’est vu décerner 13 visas (pour des farces, des balivernes) sur 100 films présentés, parmi lesquels des bandes de tout premier ordre et absolument irrépréhensibles! Et de quatre.

Et norm pourrions continuer ainsi sans jamais arri ver au bout.

Il ne nous est pas possible, répétons-le, de réfuter point par point l’article renversant du Vooruit, que l’on peut résumer comme suit: un plaidoyer en faveur du ministre de la justice contre les maisons de location, une excitation déguisée des exploitants de salles contre les loueurs, un éloge désordonné des fournisseurs de films aux cinémas du Vooruit, et une menace aux loueurs de voir les cinémas socialistes, s’ils ne se laissent point docilement imposer le

E. V. S. eût mieux fait de se taire. Peut-être bien regrette-t-il déjà sa malencontreuse et peu confraternelle intervention.

Raphaël Rens.

CINÉ-REVUE

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CINÉ-REVUE —

page de fa femme

Qui oserait dire qu’un chapeau n’a pas une physionomie?

Telle petite toque n’est-elle pas spirituelle, telle capeline, alanguie, et telle cloche, ingénue? Les feutres qu’on porte en ces mois de canicules n’ont-ils pas un petit air crâne et batailleur avec leurs couteaux cirés, piqués dans la calotte, ou s’entrecroisant sur la passe? Etne doit-on pas avoir une belle âme blanche de pensionnaire quand on est coiffée des souples chapeaux d’organdie? Il est vrai que ces chapeaux ne coiffent parfaitement que les jeunes filles et les jeunes femmes.

Pour celles moins jeunes... j’aime les chapeaux sombres anx bords légèrement tombants, qu’une jolie dentellerevoile.

Les bords de la dentelle dépassent le bord du chapeau et ombrent les beaux yeux un peu] las et peut-être un peu meurtris...

Beaucoup de rubans et des fleurs sur les modèles de la saison, mais le tout ciré, laqué brillant et rutilant ainsi que le veut la mode. -Louisa d’Haeyére.

Cfiap