Programme de 10 à 15 sept. 1921



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#291

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CINÉ-REVUE

Cca cter

cLguhA JLt&tC'

TAILLEUR, pour Dames et Messieurs. Henri Juvyns, 131,rue de Brabant, Bruxelles. BIJOUTIER. Ernest Baugniet, 5, rue du Tabora (rue au Beurre), Bruxelles. Spécialité de pièces sur commande.

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POISSONNERIE. Tbielomans, 16-18, quai aux Briques. Tél. Bruxelles 8815.

HUITRES. Léon Bernard, 7, rue du Tabora (rue au Beurre), Bruxelles, Tel.: 4579.

RESTAURANT. A la Renommée, 87, rue Saint-Lazare, Bruxelles, Tél.: 8789.

RESTAURANT. Restaurant du Filet de Sole.

Le vendredi, sa bouillabaise. Tél.: 6612, Bruxelles.

RESTAURANT. Restaurant du Savoy, les jours de courses, ses déjeuners à prix fixe servis rapidement. Retenir sa table. Tél.: 125.06 Bruxelles.

LA GRAPHOLOGIE vous révélera le caractère intime et les instincts de ceux qui vous intéressent. Adressez les documents (lettres signées et enveloppées par exemple) avec bon de poste de cinq francs pour esquise de caractère, 10 francs pour étude complète, à M. Levator, aux bureaux de la Ciné Revue, 10, rue Charles De Coster. (

Quel malheur! vous avez déposé votre bilan.

- Oui, Je me retire des affaires. (L’Œuvre.)

Vitrine Opulente

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ANNÉE. — N1 21.

1921.

Guy lïhôrature

OrtLCoxe crfftclal belcyz de Veut

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Le Fâ-Clxeu-x;

jouir •! ions les’droits accto!-- a i liumb’!« spectateur (s'il lui en reste encore).

Je m’assieds, je prends un programme. Il faut être chic, n’est-ce pas!

Je me cale le plus confortablement possible dans -mon fauteuil, je me découvre, je me gratte le menton -et prête la plus grande -attention au sombre drame qui se déroule à l’écran.

Tout à coup un pied frôle le mien...

...Continue sa course et m’écrase l’orteil gauche.

Je* grommelle et je fixe un œil mauvais sur mon voisin de droite. C’est une adorable jeune fiLle et d’un -chic... un peu osé. Une gorge nue.

frémissantes.

Par galanterie, je n’ose interpeller cette petite personne et lui faire grief de son aimable coup de pied.

Les bandits mexicains enlèvent la toute gracieuse ingénue à la barbe de son -papa. Le shériff, immédiatement prévenu, s’élance, suivi de ses hommes, à la poursuite des ravisseurs. iLa sal-l-e entière frémit. Pas autant que la turbulente jeune fille qui, sous un brûlant baiser de son sigisbée (car vous ne vous êtes pas imaginé qu’elle -soit venue seule au cinéma) ferme les y-eux et penche la tète vers mon épaule. Je me recul-e prudemment et je songe: Si j’étais un de -ces marmousets je me serais méfié. Un censeur pouvait se trouver dans la s-a-lle!

Non, je n’aime pas ces remuants personnages -qui n-e viennent au -ci-né que pour se livrer à des ébats amoureux. Ils ennuient beaucoup les fervents de l’Art Muet et peut-être,, -donnent-ils de vilaines -idées à de vieux mes-, sieurs célibataires.

Attention!

-Les cris d’enfants en bas-âge, -les réflexions, saugrenues, les oh, les ah, -m’horripilent aussi.

Un cinéma est un temple où l’esiprit ne doit être préoccupé -que par les féeries de la lumière. Il faut qu’il y règne une atmosphère de recueillement qui permette de mieux comprendre l’action qui se joue à l’écran.

Quelqu’un parle de l’éducation du piéton à la rue, pourquoi ne ferait-on pas l'éducation du spectateur au cinéma?

Lorsque je me paie ma place, je suis 1-e plus irascible d’entre les humains.

Magister dixit! M. RIVAL.

(-Le «Cinéma international».)


CINÉ-REVUE

lie Giné, Propagateur des Sciences.

Hier encore considéré uniquement comme la distraction populaire par excellence, le cinéma sera bientôt utilisé dans tous les domaines comme moyen de diffusion des connaissances humaines.

Dans cet ordre d’idées, il est Intéressant de suivre les pensées et les projets de l’écrivain de talent, doublé d’un spirituel fantaisiste qu’est Henry de Forge, qui s’est plu à étudier la branche cinématographique, dansles multiples applications que l’on est en droit d’attendre de cette géniale invention. H. de Forge est le Jules Verne de notre époque: dans des articles documentés paraissant dans une publication lue uniquement par des parlementaires et des universitaires, il expose ses vues sur l’avenir du cinéma, en donnant libre cours à son imagination marquée du meilleur humour.

Selon lui, demain verra le cinéma pénétrer dans les milieux qui lui sont restés jusqu’à présent les plus fermés: chez les particuliers qu’il dotera de beaux souvenirs de voyage; chez le chirurgien et le médecin qui pourront grâce à lui suivre les progrès de leurs opérations et les effets de leurs traitement sur le malade; dans la police auquel il rendra des services zélés, notamment dansles cas de constats où il sera un témoin indiscutable.

Nos lecteurs se souviendront du grand retentissement que soulevait, peu avant la guerre, le film des opérations du docteur Doyen. Si le public tout entier s’y est fortement intéressé, c’est peut-être

Les pneus Hevea

sont les triomphateurs

N’EN USEZ PLUS D’AUTRES

364, fougue rut d’ftrgilc, ÄuVtrj

un peu aussi parce que le fait avait de peu banal et d’angoissant; mais on se rendra compte que le but principal n’était pas de donner ces opérations en spectacle à la masse, pour qu'elle y satisfit sa curiosité et sou goût d’émotion. Ce film en effet représentant dans toute sa vérité les différentes phrases d’opération par une des plus hautes sommités médicales, faisait au cinéma une chaire par laquelle les étudiants en médecine et les jeunes médecins pouvaient s’initier à la « manière „ d’une des maîtres de la chirurgie française.

De Journal relatait ces jours derniers ce fait que des films américains représentant des operation»/ chirurgicales, étaient envoyés en Europe. Le but poursuivi par les chirurgiens de New-York n’est point de faire montre de leur savoir faire, mais plutôt d'échanger de- pareils films documentaires avec les pays étrangers où la science de guérir compte comme chez éux des hommes de grande valeur. Ils partent de ce principe qu’ils ne sont pas universels, qu’on peut faire mieux qu’eux, et que les savants des deux mondes doivent apprendre sans cesse l’un de l’autre pour le plus grand bien de l'humanité.

Le corps médical et chirurgical français saura, n’en doutons pas, continuer la voie que montra le grand Doyen. Et nous, belges qui comptons parmi nos sommités médicales des noms glorieux comme celui de Bordet, sera-t-il dit que nous ne mettrons pas tout en œuvre pour suivre la voie tracée par les grands esprits scientifiques de France et d’outre Atlantique? M. K.

Lui. — Celle artiste est vraiment très Seulement, elle a la bouche un peu commune.

Elus, (agacée),.— Commune? Tu pourrai •• tlirv comme deux!

La Matin.

CINÉ-REVUE

Les Jolies Modes cTEnfants

Un bel album illustré et traitant des modes d'enfants à tous âges, depuis la layette de bébé jusqu’aux gracieuses robes des jeunes filles déjà graadelet-tes: voilà ce que nous olTrc la maison d’éditions FÉLIX, 20 Rue Albert de Latour, à Bruxelles.

Les mamans se réjouiront de voir rassemblées un nombre uussi considérable de toilettes enfantines, parmi lesquelles il fera bon puiser pour habiller A ravir nos bambins et bambines. Ce qui charme surtout dans cett„ belle collection de plus de deux cents modèles, c’est que le côté pratique et l’hygiène n’ont point été perdus de vue. La coquetterie enfantine ne peut en effet exister au détriment du cou fort et de la santé des petiots; A notre époque de sport et tie scouting, plus que jamais, le vêtement de la jeune génération doit laisser au corps toute sa liberté d’allure et de mouvement, sans contrainte.

Nous conseillons A toutes les lectrices de Ciné-Revne de se procurer le superbe album « Jolies Modes d’enfants », et pour ce de faire parvenir un bon-poste de 3 francs A l’adresse ci-dessous:

Maison J. FÉLIX

zo, Rue Albert de Latour, BRUXELLES

LE TOUR DE FRANCE

VILLÉGIATURE

— Pourquoi qu’iis font ga?

— Paraît que c’est pour se faire maigrir!

(Le Journal)

Alors, toujours arrêté, l’ascenseur?...

Je vous crois, il y a un voyageur qui y couche!

(Le Journal)

Pour tout ce qui concerne l'ADMINISTRATION, la Rédaction, la Publicité de CINÉ-REVUE, s'adresser à l'Éditeur, M. J. MEUWISSEN, rue Charles De Coster, 10 et 12. — Téléphone L. I67S.


CINÉ-REVUE —

LA DANSE

On sait que Louis XIV aimait avec passion les ballets, travestissements, mascarades et féeries. II y jouait un rôle avec princes, princesses, ducs, ducliesses, etc. et était paraît-il, un des meilleurs danseurs de la troupe titrée. Mais l’art tombait en décadence; les seigneurs dansaient mal; peut-être étaient-ils rebutés par le succès des artistes qu’on mêlait dans leurs rangs. Aussi en 1661, le monarque décida la création d’une académie de danse, « parce que, disaient les lettres-patentes, l’art de la danse a toujours été reconnu l’un des plus honnêtes et des plus nécessaires à former le corps aux exercices, par conséquent l’un des plus utiles à notre noblesse, non seulement en temps de guerre dans nos armées, mais encore en temps de paix dans nos ballets. »

Néanmoins, il ne paraît pas que la nouvelle académie ait eu grande influence sur les seigneurs, tandis qu'au contraire on vit bientôt apparaître une armée de danseurs, dont on retrouve lenom dans les écrits du temps: Pécourt, Beauchamps, Blondy, Feuillet, Desaix, Ballon, etc. Pécourt, a composé plusieurs danses: la bourrée d'Achille, le Rigaudon des Vaisseaux, recueillies et écrites par Feuillet et Desaix danste Traité de Chorégraphie, publié au commencement du xvni* siècle. Ballon, Blondy et mademoiselle de Camargo, furent des modèles pour les artistes qui leur succédèrent.

Lorsque mademoiselle Cupis de Camargo, d’une famille noble d’origine espagnole, apparut sur la scène, elle fut reçue avec une telle admiration qu’elle donna son nom à toutes les modes nou-velles. Ce qui la distinguait surtout était sa grande légèreté et sa gaieté folle: elle avait su se créer .un genre à elle, genre de verve et de caprice. Comme on figurait, un jour, une danse de démons, l’acteur principal manque son entrée en scène; et cependant l’orchestre faisait ronfler l’air du solo: murmures du parterre; tapage, embarras des artistes! Mais voilà que la jeune débutante, saisie d’une heureuse inspiration, saute au milieu du théâtre, et improvise avee verve un pas espagnol qui transporte d’admiration les spectateurs malcontents.

Le Camargo entrée à l’Opéra, en 1726, âgée de seize ans, le quitte en 1751. Elle fut louangée par Voltaire qui la compare à une autre danseuse tout aussi célèbre:

Ah! Camargo que vous êtes brillante!

Mais que Sallé, grands dieux, est ravissante!

Que vos pas sont légers et que les siens sont

Idoux!

Elle est inimitable et vous êtes nouvelle:

Les Nymphes sautent comme vous

Et les grâces dansent comme elle. ƒ

Mademoiselle Sallé, dont l’histoire n’est pas aussi romanesque que celle de mademoiselle de Camargo et qui n’avait point comme elle pour oncle un grand inquisiteur d’Espagne, possédait un genre de danse tout à fait différent de celui de sonémule;c’était un genrenoble et gracieux, sans sauts ni entrechats. Elle ne se borna pas à faire les délices des Parisiens, et connut la chance du théâtre de Londres. Jamais une danseuse ne reçut une marque plus positive de l’admiration du public. Le jour de sa représentation à bénéfice, elle fut accablée d’une grêle de bourses pleines d’or et de guinées enveloppées dans des billets de banque qui formèrent, dit-on, un total de

200,000 francs.

En même temps que ces deux étoiles, brillait sur la scène le grand Dupré. Il avait une taille magnifique et un port plein de dignité que célè bre Dorât, le poète de la frivolité élégante du xviii» siècle:

Lorsque le grand Dupré d’une marche hau-

[laine .

Orné de son panache avançait sur la scène,

On croyait voir un dieu demander des autels

Et venir se mêler aux dames des mortels.

Dupré était de première force dans les chaconnes et passacailles; Noverre l’appelle quelquefois le dieu de la danse, à cause du moelleux de ses mouvements. Pendant trente ans, il demeura le premier d’entre les danseurs et'il fut remplacé par Gaétan Vestris: celui-ci, à son tour, régna plus d’un demi-siècle sur l’Opéra, qu’il n’abandonna définitivement qu’en 1800.

EN AVANT DEUX

A LA PASTOURELLE

Oancau léger

par un procureur du Roi en herbe.

par un futur membre de l'Institut.

Procédé pour conduire sa dame à la pastourelle.

Autre procédé pour conduire sa dame à la pastourelle.

— CINÉ-REVUE 7 —

E (Se que noue/ O o mono/ e/ur f/cron e

VErP

ALLLGPIA

I t=/ VAMPiRÆC

A”POUR DOM GARLOX

Musidora est une des rares artistes françaises connues dans le Monde entier.

Prochainement, son film Pour Don Carlos triomphera en Amérique. Si Musidora était en Amérique, elle serait certainement une des plus célèbres “ Star » des Studios de Los Angèles.

Mais voilà! elle n’est pas « Star », mais elle est « Etoile », Etoile! combien chère au publie européen qui admire son jeu, son jeu sacré, et sa beauté intelligente, car Musidora qui est des plus photogénique a un visage d’une mobilité des plus expressive.

D’un regard, ses grands beaux yeux animent toute une scène, et il nous plaît de mettre en parallèle son dernier film Pour Don Carlos ou elle joue avec une grandeur tragique une des plus belles scènes tournées depuis longtemps au cinéma avec son inoubliable création des Vampires où sous la direcction de son maître Louis Deuiliade, — c’est ainsi qu’elle se plaît à le nommer en reconnaissance de tout le talent qu’il lui a donné — elle débuta, se fit un nom et triompha.

Musidora a un véritable talent d’écrivain. Lisez la charmante notice biographique de Musidora sur elle-même. Ces souvenirs d’enfance publiés par Filma sont dignes de la plume la plus réputée;

» Je suis née à Paris. Et je m’imaginais que Paris s’étendait à l’infini. Et que la “ campagne » était toujours enfermée dans la ville. Fin fait de campagne, je ne connaissais que le vieux jardin du Luxembourg. Et chaque fois que j’en sortais, je trouvais toujours des rues et des maisons.

” Ma conception était défendable. Je discutais l’existence dn Petit Noël; jeme refusais toujonrsà passer par larueMouffetard et une promenade aux Champs-Elysées me paraissait la suprême récompense.

» J’aimais le luxe sans savoir ce que c’était. Et j’étais d’un orgueil incompréhensible.

Uu jour, maman m’envoya chez le boulanger chercher des brioches. La petite fille du boulanger, qui pouvait bien avoir cinq ans, se promenait de long en large, faisant balancer ses boucles, crier ses chaussures vernies, dans l’attitude de quelqu’un qui désire être remarqué. Je la regardai. Elle s’enfuit et revint portant dans ses bras une poupée aussi gi’ande qu’elle, aussi bouclée, une poupée avec des cils en soie, des gants en peau, des bas en fil, une poupée qui marchait comme un ataxique, mais dont la robe de dentelle donnait l’impression d’une richesse évidente. Je le savais, pour avoir déconpé dans tous les almanachs de décembre, les qualités incommensurables de toutes ces dames poupées, ainsi que les mensurations et les prix, n La petite fille du boulanger approcha de moi on immense joujou.

» — Hein! elle est belle, ma poupée, et aussi mon papa est riche et peut m’offrir de beaux joujoux, tandis que toi, ton papa est pauvre... tu n’as que de vilains joujoux.

» L’affront était cruel. Mon papa n’était pas riche. F]t mes joujoux vilains. Je ne pouvais que dire oui.

» Je réfléchis une minute pour lui répondre. Le temps de respirer profondément;


M. de Préneste arrive à Villeléon. Malheureusement, les partisans de Don Carlos ont profité de sa jeunesse et de son inexpérience. Un carliste français, M. de Magnoao.a signalé à ses amis espagnols l’arrivée du jeune homme. La sous-préfecture est devenue une sourcière où se font prendre successivement M. de Préneste et sa fiancée, qui l’a suivi. • C’est une femme, Allegria Detchart, qui a mis la la main sur la Sous-Préfecture de Villeléon. Elle-a usurpé les fonctions du véritable Sous-Préfet, et jusqu’à son costume, qu’elle porte d’ailleurs à ravir.

» — C’est possible, mon papa est pauvre, mais c’est un artiste; quand il sera mort, il ira au Panthéon. Ton papa qui n’est qu’un boulanger... ira dans un vulgaire cimetière.

» Ceci est une histoire qui se passait il y a déjà

CINÉ-REVUE —

Il savait seulement que fiancé à Mademoiselle Lucile de Mercosur, il lui fallait, pour l’épouser, avoir une situation. Cette situation, il l’obtient, et c’est le poste de Sous-Préfet de Villeléon (Basses-Pyrénées).

longtemps, à une époque où le cinéma n’avait presque pas d’intérêt — à une époque surtout où les petites filles ne disaient pas comme celles de maintenant: .« Quand je serai grande, je ferai du cinéma!,,

Le film de Pour Don Carlos va paraître l’hiver prochain. Il sera édité par l’Agence Générale cinématographe. En voici le résumé, dû à la plume du célèbre auteur M. Pierre Benoit:

— CINÉ-REVUE

POUR DON CARLOS

En ce temps-là (décembre 1875). le jeune duc Olivier de Préneste ne savait pas que les provinces du Nord de l'Espagne étaient en guerre contre le reste de la Péninsule pour faire triompher la cause du prétendant .Don Carlos.

MUSIDORA DANS POUF( DON CARLOS

Pendant ces deux jours, M. de Préneste est tenu prisonnier dans sa chambre.

Ces deux jours suffisent à Allégria, par des ordres appropriés qu’elle donne aux troupes françaises de surveillance, pour obtenir les meilleurs résultats: les carlistes sont ravitaillés et réussissent, en passant en territoire français, à échapper


UNE INSTALLATION MODELE

Lors d’un récent congrès Monsieur DE V.UYST, le Directeur patenté


I ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA I

La Filie des Montagnes | RH»*« 1111 111 « 15 «Ül

Bearcat, est le surnom qu’ont valu à Turner Stacey, un jeune montagnard, son adresse et son courage.

Les Stacey, père et fils, ont installé dans la montagne une distillerie clandestine. Les rondes fréquentes des accisiens les obligent à être sur un qui-vive perpétuel.

Exactement sur la ligne frontière qui sépare l’Etat de Kentucky de celui de Virginia s’élève le « Quarter House » auberge appartenant à Kin-nard Towers, chef de la famille Towers qu’une vieille inimitié a fait des Stacey les ennemis jurés.

Bearcat s’est épris de Blossom, la fille du pasteur loël Fulkerson, et le pasteur et sa fille ont tellement insisté auprès du jeune homme pour qu’il renonce à ces luttes perpétuelles que le jeune Stacey, par amour pour Blossom, a promis de se conformer à leurs désirs. Mais les circonstances ont raison de sa volonté.

Un jour que Bearcat se rend au moulin, il est suivi par Bailler, un des plus grands vauriens du clan Towers. Le meunier qui fait parlie des Stacey conseille à Bearcat de cesser sa fabrication illicite et de mettre fin à la vendetta. Bearcat lui répond que sa distillerie est son seul gagne pain et que les Towers considéreraient l’abandon de la lutte par les Stacey comme une défaite. 11 quitte le meunier en réfléchissant à ses conseils. Rattler épie son départ, et trouvant le meunier seul, lui cherche querelle. Bearcat revient sur ses pas pour défendre le meunier et une lutte s’engage. Cet incident ravive la haine de Rattler conlre Bearcat.

Le lendemain, Terry Henderson, ingénieur, arrive chez les Stacey qui en font leur hôte.

Henderson flirte avec Blossom.

L’ingénieur devant partir pour faire rapport à sa compagnie promet à Blossom de revenir.

Bearca! avait dû se cacher pendant quelque temps pour échapper aux accisiens, mais le calme étant revenu, il avait pris le chemin du retour.

En vue de sa demeure, il surprend Blossom et l’ingénieur et saisit leur secret. 11 sent naître en lui une haine subite contre cet homme qui lui vole le cœur de celle qu’il aime.

Quelques jours se sont écoulés. Kinnard Towers inédite de faire arrêter Lone Stacey, le père de Bearcat. Henderson, sur le chemin du retour, s’arrête iî l’auberge el un des hommes de Towers, suspectant l’élranger d’être un partisan deji Stacey, tire sur lui. C’est le signal d’une mêlée général. Bearcat et Henderson doivent faire front à plusieurs agresseurs. Ce dernier est gravement blessé et Bearcat pourrait profiter de son état pour se venger, mais sa noble nature triomphe et

Ûaumo nt> Journal

La Divette des Folies Bergère

Comédie dramatique en 5 parties interprétée par Olive Thomas

La Fille (les Montagnes

Grand drame en 5 nouvelle de Ch.

parties d’après la Neville Buck

van 10 lot 15 Sem

De Divette der Folies Bergère

Dramatisch tooneelspel in 5 deelen vertolkt door Olive Thomas

De Dochter der Bergen

Groot drama in 5 deelen, naar de novelle van Ch. Neville Buck

Semaine prochaine: LA RUÉE VERS LE BONHEUR avec Frank Mayo Aanstaande week: DE STORMLOOP NAAR HET GELUK met Frank Mayo

il fait au contraire l’impossible pour sauver son rival. Il exige d’Henderson qu’il accomplisse la promesse faite à Blossom. L’ingénieur dont les blessures sont mortelles a la force suffisante de se soutenir pendant la cérériionie. Quelques instants plus tard Blossom est veuve. La vendetta croit en violence et Bearcat fait armer tous les hommes de Stacey. • Après diverses péripéties émouvantes, les Stacey font le siège du repaire des Towers. Bearcat donne cinq minutes b ses adversaires pour se rendre. Kinnard Towers répond en ouvrant le feu.

Une terrible mêlée s’en suit. La lutte se poursuit acharnée; les Towers, obligés do fuir, viennent tomber sous les balles des assiégeants, qui remportent une victoire éclatante et définitive.

C’est ainsi que finit la vendetta. Depuis ce jour là, les Stacey s’appliquent à la civilisation des montagnards et Blossom, qui a enfin compris la noblesse de sentiment de Bearcat, confesse qu’elle l’a toujours aimé et voit enfin son rêve réalisé.

De Dochter der Bergen

Om zijnen moed en behendigheid heeft Turner Stacey, een jonge bergbewoner, den bijnaam ontvangen van « Bearcat ». Met zijnen vader heeft hij in de bergen een geheime stokerij ingcricht. De opzoekingen der accijnsbedienden verplichten hen steeds op hunne hoede te zijn.

Juist op de grenslijn der staten Kentucky en Virgina bevindt zich de herberg, « Quarter House » toebehoorende aan Kinnard lowers, gezworen vijand der Staceys.

Beascat is verliefd op Blossom, dochter van den priester Joël Fulkerson.

De priester en zijne dochter dingen zoolang bij Bearcat aan tot hij, hen belooft die voordurende gevechten te staken. Maar de omstandigheden zijn sterker dan zijnen wil.

Zekeren dag begeeft Bearcat zich naar den molen, gevolgd door Rattler een der grootste deugnieten uit hel kamp van Tower. De molenaar raadt Bearcat aan zijne geheime stokerij te sluiten en aan de vendetta te verzaken. Bearcat antwoordt hem dat deze stokerij zijne eenige broodwinning is en dat de. Towers het opgeven van den strijd door de Staceys als eene nederlaag zouden aanzien. Daarop verlaat hij den molenaar.

Rattler bespiedt zijn vertrek, vindt den molenaar alleen en begint met hem te twisten. Bearcat keert terug om den molenaar te verdedigen, en dit voorval verlevendigt den haat van Rattler tegen Bearcat.

’s Anderendaags komt Jerry Henderson, spoorwegingenieur, bij de Staceys on wordt door dezen als gast ontvangen. Henderson flirteert met Blossom. De ingenieur moet vertrekken om zijne maatschappij verslag te brengen, en belooft Blossom Ie zullen terugkomen.

Bearcat welke zich eenigen tijd heeft moeten versteken, keerl huiswaarts. Tn t zicht zijner woning verrast hij Blossom met den ingenieur en onderschept hun geheim. Hij voelt in zijn harte . haat ontstaan tegen den man die hem zijne liefde ontsteelt. Eenige dagen zijn verloopen.

Kinnard Towers denkt eraan Lone Stacey, Bearcat’s vader te doen aanhouden. Henderson op de terugreis houdt in de herberg stil, doch een volgeling der Towers hem verdenkende partij voor de Stacey’s te kiezen schiet op hem. Dil is het signaal voor een schrikkelijk gevecht. Bearcat en Henderson moeten tegen verschillende aanvallers front maken. Dezen laatsten wordt gewond en Bearcat zou deze gelegenheid kunnen Ie baat nemén om zich te vreken, doch hij doet het onmogelijke om zijnen mededinger te redden. Hij oischt van Henderson dat hij zijne belofte houdt tegenover Blossom. De ingenieur doodelijk gekwetst, vindt nochtans de kracht zijn plicht te volbrengen. Eenige stonden later is Blossom weduwe.

De vendetta wordt heviger, Bearcat wapent al zijne mannen', en begeven zich naar de schuilplaats der Towers welke zij belegeren. Bearcat geeft hen 5 minuten om zich over te geven, doch tot antwoord opent Kinnard Towers liet vuur. Een vreeselijk gevecht volgt en de Towers verplicht te vluchten worden tot den laatsten man neder-geschoten.

Dit was het einde dor vendetta. Sinsdien houden de Stacey’s zich onledig met de beschaving der bergbewoners, en Blossom, welke eindelijk de edele gevoelens van Bearcat beseft, bekent hem hare liefde en ziet eindelijk haar droom verwe-zentlijkt.

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10

CINÉ-REVUE -

à l’étreinte des libéraux. Allegria quitte Villeléon, emmenant avec elle Mu de Mercœur, qu’elle a réussi à gagner à la cause Carliste.

Olivier a perdu du même coup sa situation et sa fiancée. Que faire?... Il se lancera à la poursuite de; cette dernière. Il a tôt fait fie franchir la frontière.

A Elizondo où sont installés, le quartier général et la petite cour du prétendant Don Carlos, Olivier retrouve Lucile, Allegria et M. de Magnoac. Olivier est fasciné comme Lucile par Allegria. Le Carlisme agonise. La bataille suprême se joue devant le Monte Jurra. Olivier est pris sur sur le champ de bataille les armes à main, ainsi que M. de Magnoac. Tous deux sont condamnés à mort.

En même temps que la défaite dé l’armée, Allegria apprend la capture d’Olivier. Immédia temenf sa résolution est prise. Elle assurera d’abord in sécurité de Lucile, en la faisant rentrer en Franc*-Puis elle sauvera Olivier. Elle y parvient, en alle chercher celui-ci jusque dans le camp libéral', et en assassinant, nouvelle Judith, le général Gilimer commandant des libéraux.

Allegria et Olivier se hâtent maintenant vers frontière. Mais leur tête est mise à prix. Ils r-*-nf cernés. Allegria pendant le sommeil d’Olivi* apprend qu’un seul fugitif aurait la change d’écln i per. A l’insu de son compagnon, elle se dévoue. Olivier sauvé, franchie la frontière, et Allegria tou be sous les balles dés carabiniers espagnols.

Pierre Benoit.

— CINÉ-REVUE

Propos sur le Çioéma

Une question se pose souvent à laquelle il ne nous semble point possible de répondre. Comment nos parents pouvaient-ils se passer des commodités ou des distractions qui nous sont devenues indispensables? Gomment remplissaient-ils les heures vides, ceax-là qui ne connais saient ni les joies de la bicyclette, ut la rapidité de l’automobile, ni les péripéties du bridge, ni les plaisirs du tango, du tennis, du foxtrott ou du golf?.

•A mesure que la civilisation devient plus raffinée, l’homme cherche plus d’auxiliaires contre l’ennui qui le menace. Plus se complique le mécanisme de sa pensée, plus il a peur de penser. Quand on songe aux journées interminables où le barbare restait en face de lui-même, à ne rien faire! Ne rien faire, l’homme de nos jours ne s’y résigne pas. Si agitée, si fiévreuse, si encombrée d’ocoupatious vaines que soit sa vie, il trouve encore des instants à combler avec des occupations plus vaines encore. Faites-lui cadeau d’une distraction nouvelle, il s’arrangera pour lui donner toute la place qu’elle mérite, sans pour cela négliger une seule de celles qu’il avait adoptées.

Car il ne faut pas rester en face de sei. Voilà l’essentiel. 1! ne faut pas avoir le temps de ne rien faire, le temps de rêver, ni de réfléchir, ni de regarder le spectacle de la vie, ni d’en éciuter les silences impressionnants, ni d’en subir l’angoisse ou l’exaltation.

Contre tout cela appelons à notre secours toutes les forces du dehors. Jadis, on causait, on fumait, on buvait, mêmes plaisirs auxquels d’autres s’ajoutent, qui deviennent immédiatement aussi nécessaires.

Imaginez la détresse de certains fervents dn bridge auxquels le droits de jouer serait soudain retiré. Certes, vous avez vu, pendant la guerre, de ces gens qui, jadis, ne concevaient pas une

- .Ï’veux ben vous louer une chambre, mais faudra pas jraspitler l’eau...

C’est ennuyeux, j’aurais voulu, de temps en temps, faire une petite aquartÿïe. (Journal.)

journée sans une course ou une promenade en auto. Quel désarroi pour eux lorsque s’ouvrit l’ère des restrictions! Avec trois heures de bridge et deux heures d'auto, on a la satisfaction d’un après-midi bien rempli. Rien à regretter. Le des tin est magnifique... Et, le soir, cinéma.

Le cinéma, ressource suprême! Dernière invention! Inestimable présent du Destin? Avec le cinéma, que le film soit bon ou mauvais, la salle confortable ou pitoyable, i’orebestre imposant ou réduit à l’unique piano, n’importe I Vous Ôtes sauvé. La soirée est escamotée. La digestion se fera dans la béatitude, et vous atteindrez à votre insu les bonnes heures nocturnes où l’on est enfin préservé contre l’inutile pensée, les heures où l’on dort-

Le jour suivant, ou la semaine suivante, on recommence. La tentation est trop forte. Comment résister? C’est là, tout près, au bout de la rue. Pas de toilette à faire: « On y va comme on est». La dépense est minime. Quoi qu’il arrive on ne regrettra pas son argent.

Et. Ton y va. Oh! sans grand enthousiasme. La plupart du temps on ignore le programme du spectacle. Sauf en de très rares occasions, rie de spécial ne nous attire, pas la moindre curiosité d’art ou d’intelligence, pas même l’espoir de sensations violentes ou la perspective du fou-rire. En réalité, on ne quitté pas sa maison pour aller au cinéma, on va au cinéma pour quitter sa maison.

On y va par lâcheté, et par lâcheté on y reste. Au théâtre, si la pièce est mauvaise, vous sifflez ou vous vous retirez. Avez-vous jamais vu quelqu’un manifester son irritation au cinéma, ou s’en aller parce que le film dépasse les bornes de l’absurde et de la bêtise? On se cramponne jusqu’au bout. On espère jusqu’à la dernière minute.

Espère-t-on même? Non. On se résigne. On accepte. « Dieu, que c’est idiot ». Et l’on sourit avec complaisance. On reste obstinément.

(Filma) Filmus.

— Ce printemps encore. Gisèle, vous étiez altérée de tear dresse... Vous aviez soif d’amour... Et maintenant....

— Ah! maintenant, j’hoirais bien un demi! (PAliri'.n.)


CINÉ-REVUE —

TITRES ET SOUS-TITRES BILINGUES

Le texte explicatif des filins doit être compris aisément par les spectateurs: c’e.-t là une vérité axioinatique contre laquelle nulle sympathie ou antipathie de langues ne se peut opposer. Pour ce 11 est donc indispensable qu’en Wallonie les titres et sous-titres soient français, et néerlandais dans les provinces flamandes; et pour parer à toute éventualité, qu’ils soient bilingues, ce sera l’idéal.

A ce propos, nous sommes heureux de lire les judicieuses observations de la Revue belge du Cinéma, qui ne manquent point d’occasions d’établir la nécessité des titres et sous-titres bilingues en Belgique, et d’une traduction soignée de ceux-ci.

Laissons la parole à notre consœur:

“ Lee bonnes traductions sont rares et cela s’explique par la part plus que maigre qui, en Belgique, et plus particulièrement dans la capitale — terroir foncièrement flamand, pourtant — est faite à la langue néerlandaise dans l'enseignement. C'est entendu. Encore la traduction des légendes explicatives des bandes cinématographiques n’est-elle pas toujours chose aisée,même pour les plus « calés« des linguistes.

» An surplus, une traduction littérale non seulement u’est pas possible dans la plupart des cas, mais n’est généralement pas désirable. Au traducteur intelligent, qui n’est pas simplement une machine, doit être laissée la latitude de ne point s’en tenir à une traduction servile, mais de faire usage des locutions à la fois les plus adéquates an sujet et les plus aisément à la portée du public pris dans sa masse.

« Il n’est, d’ailleurs, pas un seul film dont le titre en français soit la traduction littérale du titre anglais. Prenons quelques exemples dans la série Chariot: Chariot rentre tard (en anglais: One A. M. — Un après-minuit); Chariot fait la noce (en anglais: Charlie’s night out «= La nuit dehors de Chariot); Chariot apprenti (Charlie at work = Charlie à l’ouvrage); Chariot boxeur (Champion Charlie), etc.

» Un de nos meilleurs amis, traducteur compéteut

et expert s’il en fût, traduisit, l’autre jour, VIntrépide Canadienne par Eene Heldhaftige Canadiaanche Vrouw. Ce titre flamand ne lui plaisait pas surabondamment, parce qu’un peu long... Mais il faut pourtant que la traduction soit correcte et on ne peut, en l’occurrence, en flamand, employer substantivement l’adjectif. Vous pouviez vous en tenir, lui dit un confrère, à « Eene Heldhaftige Vrouw ». (Une femme intrépide). « Eh! oui... fit observer un cinégraphiste expérimenté, mais l’idée de « Canadienne » n’y est plus; c'est ça qui doit ressortir ». Mon meilleur ami était dans le vrai... Mais quoi? il y a toujours moyen d’ergoter en cette matière.

» Autre exemple: il s’agissait de la traduction du titre Le Pantin meurtri. Mon camarade, après longues réflexions, s'est arrêté à: De Gesmarte Kluchtspeler. Un cinégraphiste anversois (brave homme et anversois, mais ni lettré ni linguiste), estima qu’un « pantin » est une marionnette, une poupée du guignol. Entendu! Mais mon ami pouvait-il dire: De Speelpop ou Tooneelpop, alors que dans le film il est question d’un homme, comique de 'profession, et non d’une marionnette?! Alors, quoi?! »

Comme on s’en rend compte, il convient de s’adresser à un traducteur possédant parfaitement les deux idiomes, pour ce genre de traduction. Ce n’est pas toujours le cas. Les plaintes émanant à ce sujet de plusieurs points des Flandres nous ont convaincu qu’il y avait lieu d’attacher plus d’importance à ce détail considéré trop souvent jusqu’à présent comme secondaire.

Si, d’ailleurs, le public découvre des inexactitudes dans les textes qu’on lui met sous les yeux, s’il se rebiffe à la lecture d’inscriptions erronées, agrémentées ça et là d’un “ brillant solécisme », n’y a-t-il pas plutôt lieu de s’en réjouir? Cela prouve à notre sens que l’instruction populaire fait des progrès, et que notre peuple flamand n’entend pas voir sa belle langue mise à la torture par des demi-compétences en matière linguistiques. Et cela aussi est juste et louable, M. K.

Le Visiophonospiritomatographe

Ah! Ah! Messeigneurs, voilà un mot qui vous étonne. Et oui, je le porterai à l’Académie pour toucher les trente sous que me donnera pour cette trouvaille l’illustre Compagnie.

En lisant au ralenti, vous avez certainement compris le sens de: Visiophonospiritomatographe. Il s’agit bien, comme vous l’avez deviné d’appliquer à la récente découverte du Visiophone. l’appareil téléphonoccultospirite que vient d’inventer M. Edison.

Et cette grande collaboration avec l’au-delà ne vous suggère-t elle pas dans quelle ère nouvelle de prospérité et de richesse vont entrer le Cinéma et le film français, car je dois ajouter que nous sommes les premiers bénéficiaires de cette sensationnelle découverte.

Grâce à ce système qui sera commercialisé sous peu et rendu accessible à tous par la modicité de son prix, les auteursl, metteurs en scène, artistes pourront désormais Travailler avec la superlecture, ou les superconseilsffe tel ou tel personnage illustre. Comprenez-vous maintenant tout l’apport intellectuel, toute la cargaison, tout le tonnage d’inédit que cela apportera à nos futures productions. Naturellement, il va s’en dire qu’avant d’avoir ledroit aux communications astrales les candidats visiophonospiritomatographistes devront se soumettre à un examen mental, médical très sévère et verser une petite provision qui leur permettra d’obtenir rapidement i’inter-céleste.

Faisons un bond dans le futur, si vous le voulez

ClNÉ-REVUE

bien, et assistons à urie utilisation de ces forces merveilleuses. Regardons nos metteurs en scène, nos auteurs, nos artistes à l’œuvre et nous constaterons rapidement qu’il est absolument nécessaire que cette invention reste dans notre beau pays de France, jusqu’à ce que nous ayons un nombre suffisant de superfilms qui nous permettront de reprendre rapidement notre première place dans la cinématographie mondiale.

Unesonnerie retentitlointaine, certaines lampes du tableau d’arrivée s’allument, les lignes sont prêtes à fonctionner. Regardons, examinons et écoutons.

— Oui, c’est entendu! je vais de ce pas chez Jupiter qui vous servira rapidement. 3,000 dites-vous, vous aurez 20,000 ampères. Votre scène de l’orage sera merveilleusement réussie.

Et Le Somptier se frottait les mains. Franklin (sans bouillon) lui promettait son concours pour la scène principale du: Briquet enchanté.

Un bruit persistant de friture troubla soudain la communication. Une légère odeur d’huile frottait dans l’air. Tout s’expliqua quand nous sûmes que Démosthène était en ligne avec Canudo.

— Mais non, répétait le célèbre orateur athénien, il est bien inutile de vous raser la tête sous le prétexte que vous êtes du septième art; d’ailleurs, je vous conseillerais de ne plus raser du

tout.

Canudo raccrocha nerveusement le récepteur et déclara avec cette modulation qui est si particulière que Démosthène était antiécranique et réfractaire à ses théories.

Un rire lointain retentit accompagné d’un cocorico sonore. Et Delluc, les pieds dans la Bone, la Fièvre lui martelant les tempes, écoutait dans un religieux Silence la voix du cynique Diogène qui devait se tordre dans le fond de son tonneau.

— Mais oui, mon vieux, je vous prêterais bien ma lanterne pour éclairer un peu vos trucs, mais j’ai tellement peur que vous me l’éteignez, vous le grand éteignoir des salles obscures, que je préfère réfléchir encore.

Décidément Diogène est une vieille noix qui n’entend absolument rien aux choses artistiques de la toile blanche.

Un bruit bizarre attira souduin notre attention et l’on entendit distinctement:

— Ah! Terre alors, au prix où iis sont.

C’était Christophe Colomb qui venait de laisser

choir son œuf et réclamait impérieusement Lehman au téléphone

— Vous savez, mon vieux, je connais l’Amérique avant vous et si vous avez besoin de tuyaux complémentaires, appelez-moi, je suis de tout cœur avec vous.

— Ben, mon Colomb, ce qu’il doit être content, Lehman!

Cette intéressante et bienveillante communication était à peine terminée que Parmentier qui s’intéresse énormément à la culture cinématique en général nous parla longuement de botanique.

Comme la patate a eu son heure de célébrité; je suis lieureuxde voir que le naveta maintenant la sienne. Je vois donc enfin se réaliser cette forte

parole du prophète: « Et sur la blancheur des toiles, le navet s’épanouira avec toute...»

Coupés. Nous étions coupés. Après insistance de notre part, une voix gouailleuse nous lança:

« Non, mais des fois, vous n’allez pas le laisser jacasser ainsi celui-là. Il nous ennuie avec ses navets, nous en voyons assez comme ça ».

C’était de Reusse qui, voulant téléphoner à l’imprimerie de l’Hebdo, avait été branché par erreur sur l’Inter-Céleste.

Ce fut alors un chahut général dans notre appareil récepteur. D’innombrables voix lançaient des mots incohérents que nous surprenions par bribes. Napoléon exigeait qu’on lui laissât la priorité, Beethoven voulait nous communiquer de très intéressantes réflexions, Talma s’indignait. Cambronne jurait mieux qu’un grenadier, Louise Michel arriva et ce fut le comble. Un bruit de vaisselle cassée, une tempête de hurlements et de vociférations commença alors.

La discussion élait chaude et roulait sur des sujets tellement brûlants qu’une atmosphère volcanique se créa aussitôt mettant à mal nos appareils. Nos fils furent brûlés, nos postes récepteurs devenaient désormais inutiles. Cette fois, nous étions bien coupés avec l’Inter-Céleste.

Le procédé n’était peut-être pas tout à fait au point, mais quel dommage que nous soyons privés de conseils aussi précieux. Et puis, entre nous, ça promettait d’être tellement drôle que c’est bien regrettable que nous ne puissions pas, obtenir la communication avant de longues années. René Hervoin.

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M. A. DEMARCEL,

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CINÉ-REVUE —

Le Cinématographe et le Sport

De l’Echo des Sports:

C’est, aujourd’hui,, la banalité courante d’affirmer que l’invention du Cinématographe vaut celle de l’Imprimerie, que les services qu’elle est appelée à rendre dans l’avenir auront une importance colossale et qu’elle sera considérée, avec le recul du temps, comme un stade d’une valeur unique dans l’histoire de l’Evolution humaine.

Il nous est, d’ailleurs, impossible, actuellement, de nous rendre compte des extraordinaires possi-bilités du Cinéma, et quelle que soit notre imagination, nous pouvons être certains que les réalisations dépasseront, d’ici un demi-siècle, et de très loin, nos prévisions les plus hardies; le rôle éducatif et instructif du Cinéma aura sur celui de l’Imprimerie, la supériorité que le raccourci, la précision, la condensation et la synthèse a sur l’analyse.

11 n’y a pas de forme de mémoire qui vaille celle de l’œil, qui ait la même vitesse de perception, la même facilité d’entretien et d’amélioration d’usage; cette mémoire visuelle ou oculaire est aussi celle qui dure davantage, qui résiste le mieux à la diminution des facultés cérébrales dans la vieillesse; elle est, dans notre système actuel d’enseignement basé presque exclusivement sur la mémoire auditive, la raison de la paresse apparente de tant d’élèves, distraits de ce qu’ils entendent, par ce qu'ils voient.

C’est à cette forme de mémoire, à l’oculaire, que s’adressera, dans l'avenir prochain, espérons-le, le cinéma éducatif ou plutôt instructif, en englobant toutes les matières différentes des programmes, dans un vaste système de projection sur l'écran; histoire, géographie, sciences, biologie, mathématiques même, géométrie surtout aequé-reront alors un extraordinaire relief en vitalité propre, une sorte de personnalité qui simplifiera le travail de l’élève; la réalisation d’un tel système n’offre aucune difficulté réelle; elle serait avec un peu de bonne volonté, la presque immédiate résultante do la collaboration des professeurs et de spécialistes, metteurs en scènes de cinémas.

Nous voilà loin, semble-t-il, de la question qui nous intéresse: le sport! Pas du tout, nous y arrivons. Le sport, c’est à dire l’athlétisme sous toutes ses formes, impose au néophyte, une fois la culture physique au point, une initiation; celle-ci est, actuellement, orale: conseils donnés par des instructeurs, des spécialistes ou des athlètes plus âgés et depuis longtemps dans la carrière; imaginons, un moment, un système complètement différent et basé sur le Cinéma, un système oculaire; que de temps précieux gagné, quelle précision, quelle vérité dans l’enseignement; anonyme de l’écran; supposons un apprenti footballeur; avant même de lui projeter, dans son mouvement réel, ou en ralenti, une ou plusieurs par-tiesd’un match. Userait possible de lui apprendre la technique du jeu par la présentation des unités, d’un onze d'association, par exemple,

figurées, par de simples points noirs, numérotés sur l’écran, et qui se déplaceraient en formant toutes les combinaisons, en dévoilant toutes les susceptibilités du jeu; le jeune espoiren apprendrait davantage, en une demi-heure de cinéma, qu’en une année de présence assidue aux matches de football, à raison d’un par semaine.

Ce que j’écris pour le football s’applique aussi bien à tous les autres sports; éducation de la foulée et du style, dans la course à pied, par le ralenti cinématographique qui, décomposant les mouvements, permet la correction des maladresses et la suppression des inutilités; même résultat pour les sauts, pour les jets, pour les passages du témoin dans le relais; éducation des inouve-/ ments pour la natation; pour la boxe, démonstration de la science et de l’esquive, de la diversité des angles de frappe, de la complexité d’une escrime qu’ignorent la plupart des boxeurs; l’aviron, le tennis, l’escrime, seraient enseignés, théoriquement, avant la pratique, aux jeunes adeptes de ces différentes modalités du sport.

Mais, il y a, surtout, dans le Cinématographe, une force immense qui pourrait être mise à la disposition du Sport, c’est la Publicité; l’écran pourrait être, pour l’athlétisme, un admirable moyen de diffusion, de vulgarisation, de propagande, un semeur d’idée; nous avons tous, au moins une fois, entendre, dans une salle de ciné au moment où, à la suite des actualités, pass« timidement, parcimonieusement, une tranche sportive quelconque, un spectateur faire cette réflexion: «Tiens, c’est intéressant!

Le spectateur qui prononçait ces mots était un profane, un de ceux qui n’ont jamais mis les pieds sur un stade ou un terrain de jeu quelconque; ce qu’il venait de voir, sur l’écran, avait pour lui l’attrait de la nouveauté, et le dimanche; suivant le trouvait à Colombes ou ailleurs, à une réunion sportive; le film avait été, pour lui, la bonne révélation.

Eh bien, au moment où nous avons tant besoin d’augmenter les cadres de l’armée du sport, au moment où le prosélytisme sportif est un devoir absolu, c’est par milliers que les indifférents viendraient à nous, si, au lieu de traiter, au Ciné, l’actualité sportive en parent pauvre, les grandes firmes, solicitées par des pouvoirs sportifs — qui ont évidement d’au tres chats à fouetter — faisaient suivre, à chaque spectacle, l’actualité de toutes les épreuves sportives de la semaine précédente, intelligemment filmées.

Que MM. les Pontifes rentrent dans leur coquille... d’ivoire, pour songer, un peu, à l’utilité de la coopération du Cinéma et du Sport, pour l’avenir de la race. D. Phkvert.

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CINÉ-REVUE —

UN CLIENT EXIGEANT.

... le footing, le boxing, le bowling, le yachting, le camping, enfin tout ce qu’il faut pour passer d’agréables vacances...

— Oui... je vois, vous êtes bien monté... mais, dites-moi, pourriez-vous pas aussi me fournir une petite villa?

Les “GRIFFON,, 1921 doivent plaire

Tous nous sommes inspirés des leçons de l'expérience pour condenser dans un petit nombre de modèles les

1 desiderata du débutant motocycliste et ceux du motocycliste expérimenté amateur de grand tourisme désireux de réaliser des randonnées en pays très accidenté avec accouplement d’un sidecar.

Loin d’entrer dans la voie de certaines conceptions tendant à {aire de la motocyclette un engin trop lourd, dangereux à manier, à mécanisme compliqué, nous nous sommes appliqués à maintenir la motocyclette dans le cadre qu’elle doit avoir et nos clients constateront avec satisfaction que nos modèles 1921 gardent une grande netteté dans la ligne, une simplicité très grande dans tous leurs organes PARFAITEMENT ACCESSIBLES.

Deux types seulement sont fabriqués en grande série • i° 3 HP avec boîte à deux vitesses, moteur 2 temps mono-cylindrique; 20 6 HP avec boite à 3 vitesses, moteur 4 temps à 2 cylindres.

Nous avons arrêté notre choix sur un guidon assurant avec la disposition de la selle et des repose-pieds une position tout à fait naturelle.

Les cadres sont surbaissés au maximum, ce qui permet au pilote de toucher terre avec les pieds sans quitter la selle, disposition très appréciable dans un encombrement ou un arrêt momentané. — Nos machines sont sur la route d’une stabilité parfaite.

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H.'-C. KESLER, 10, rue Jules Franqui, BRUXELLES

Avec 2 sacoches, pompe, plaques de circulation. Prix: 4,800 francs.

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CINE-REVUE

L’Harmonie est le principe essentiel de la Beauté. Elle est de même celui de l’Elégance. C’est son charme qui change eu intérêt l’indilTérence du regard posé sur une personne qui, pourtant ne possède I as une beauté attirante. Mais la concordance des tonalités, l’inédit des détails, et enfin la forme qui s'adapte parfaitement à la silhouette et la met en valeur concourent à créer cet ensemble harmonieux et tie parfaite élégance.

N’est-on pas séduit par la grâce lumineuse de cette robe d’organdi blanc? La jupe se termine par un haut volant ƒ, once, sur lequel- est posé un grillage fait en ruban noirDes fleurs qui veulent être des capucines y serpentent. Fleurs et feuilles empruntent à cette plautè'décorative ses belles couleurs d’or rutitlaut, d’abricot mûr ou de jaune affaibli. Le haut du corsage rappelle cette

garniture. La taille, gu’on devine libre de te ut instrument de torture, mais emprisonnée, oh si peu, par nue ceinture de jersey de soie, est ceinturée par un étroit ruban.Le poignet de la belle a désiré le même ornement

Le chapeau est en crin blanc re, ouvert de dentelle. Fleurs et fruits le couronn« nt. Un. voile de tulle se trouve posé là comme un prétexte à coquetterie. 11 s’enroulera, nuageux et transparent, autour des épaules frileuses et l’extrémité reposera sur le bras nu.

Fleurs et fruits sont parsemés sur l’ombrelle de soie blanche parmi les rangs de ruban noir.

Jolie vision vraiment que celle-là pimpante, fraîche, comme un malin â, jeune été.

Louisa d*Haeyère.