Programme de 22 à 26 juin 1924



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#675

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Viens partager ma tente...

Les artistes du cinéma sont habitués à recevoir des lettres bien extraordinaires. Les grandes vedettes ne comptent plus les déclarations qu’elles trouvent chaque jour dans leur courrier. Carmel Myers, qui se trouve actuellement en Italie pour tourner Ben-Hur, pour le compte de la Goldwyn Cosmopolitan, a cependant été légèrement estomaquée à la réception d’une lettre qui. après s’être promenée dans différentes parties du monde, a fini par la rejoindre aux environs de Rome.

Dans cette missive, Amhed Rifat Rachid, fils de Mahmojid ben Rachid, chef d’une tribu de chlenkls, rangée sous le protectorat français, ne lui offre rien moins que de “ partager sa tente 11 lui présente les avantages de la vie nomade et lui annonce, en guise de présent, l’envoi d’une jeune chamelle blanche, “dont le lait,,, dit-il poétiquement, “ e9t moins blanc que ta peau „.

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Histoire de Tigres!

Dans le film, Three Weeks, adapté par la Goldwyn Cosmopolitan, du célèbre roman de la femme de lettres anglaise, Elynor Glyn, Conrad Nagel, qui interprète le rôle d’un jeune Anglais amoureux d’une reine d’un pays balkanique, offre à celle-ci une splendide peau de tigre, Aileen Pringle, qui joue le rôle de la reine, désirait fort cette peau et Alan Croslan, le metteur en scène, la lui donna réellement pour la remercier de sa collaboration. Deux jours après, la magnifique dépouille, transformée en confortable et original manteau, se promenait sur les épaules*?« la charmante artiste, et, au bout d’une semaine, on ne trouvait plus urte peau de tigre, de panthère <5u de chat sauvage chez les fourreurs de Los-Angeles. En revanche, on rencontrait des femmes vêtues comme des sauvages, de peaux de fauve; artistes et figurantes avaient suivi la mode, et Conrad Nagel, navré, pleurait la disparition de trois chats pour lesquels il avait la plus grande tendresse.

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Ido Rubinstein dans sa loge d'artiste.

La sublime interprète des chefs-d’œuvre de la poésie, l’admirable mime et danseuse Ida Rubinstein devait se laisser séduire par le nouvel et vaste horizon qu’offre le cinématographe à son talent souverain.

Au cours d’une interview à laquelle elle nous fit l’honneur de consentir, elle nous révéla que c'est Gabriele d’Annunzio lui-même qui la pria d'interpréter le rôle de « La Faledra » dans le grand film d’art tiré de son œuvre La Nef.

Le grand poète, sollicité d'en autoriser (’adaptation à ’’écran, avait posé comme condition sine qua non qu'Ida Rubinstein incarnât ce personnage.

L’action se déroule en l’an 552, alors que Venise venait d’être profondément ravagée par l'une de ces invasions dont l’Italie eut maintes fois à souffrir.

La belle Faledra arrivant de Byzance retrouve son père et quatre de ses frères aveuglés par leurs adversaires politiques.

Elle décide de les venger. Elle s’efforce de domi-

Ida RUBINSTEIN

ner, par des ruses appropriées au caractère de chacun, les deux frères Gratico qui viennent d’être élus, l’un tribun, l’autre évêque.

Elle parvient à semer la discorde entre eux. Ils se haïssent bientôt au point qu’un duel à mort s'ensuit. Le survivant, qui pendant longtemps avait subi l’emprise des charmes de la Faledra, est épouvanté devant l’horreur de son acte. Et se ressaisissant, il se venge de celle qui a armé son bras fratricide en la vouant à une terrible mort. Ce drame si poignant offre à l’écran nombre de scènes d’une grande et terrible beauté. Celle qui nous montre ia Faledra, d’abord rabrouée, arriver à subjuguer le tribun jusqu’à se faire revêtir par lui de la pourpre qui symbolise la puissance, est l'une des plus admirables.

Le duel entre le tribun et son frère est du réalisme le plus émouvant.

Toute la gamme des sentiments retentit en eette œuvre puissante d’une intensité de vie extraordinaire, où les mouvements de foule sont superbement rendus.

La scène qui décrit les derniers spasmes de l’héroïne tragique, la lutte intérieure du tribun qui, en un suprême effort, sacrifie tous ses autres sentiments à l’amour de la patrie, sont d’un dramatique grandiose.

Gabriele d’Annunzio a suivi de près la réalisation de son œuvre dont la mise en scène fut assurée par son fils.

La géniale artiste déclare qu'elle juge le cinématographe digne d’animer les plus beaux poèmes et qu elle a l’intention d’interpréter un film extrait du livre fameux de Maurice Barrés: Un Jardin sur i'Oronte.

Elle nous montre les croquis des costumes qu’elle a adoptés pour la création de son prochain ballet à l'opéra.

Longtemps après que nous avions quitté le luxueux appartement embaumé par une profusion de fleurs merveilleuses, nous étions encore sous l’influence du charme extraordinaire qui rayonne de cette magnifique artiste, véritable Reine de l’Attitude.

Reine, elle l’est par la puissance de son talent; elle l’est aussi par le faste de son existence.

Elle emmène dans ses déplacements un nombreux personnel: médecin, secrétaire, maître

d’hôtel, coiffeur, masseuse, dame de compagnie, chauffeur, femmes de chambre, domestiques, etc.

Tous ces satellites lui sont extrêmement dévoués, car elle les traite en égaux, les logeant et les nourrissant exactement comme elle-même.

Très active, elle est levée dès six heures du matin


ldn Rubinstein en toilette de ville (1913).

et consacre la plus grande partie de son temps à la lecture et à l'étude de ses rôles.

Son retour à Bruxelles, qu’elle nous a promis assez prochain, urtirera sans nul doute tous ceux qui l'ont admirée, soit dans sa magnifique interprétation de La Nef, soit dans son inoubliable rôle du « Martyre de Saint-Sébastien » au théâtre de la Monnaie. CAMERA.

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A propos de la visite du Roi et de la Reine de Roumanie

La Reine Marie de Roumanie.

Une scénariste royale

gnomes et des magiciennes, une évocation puissante dk rêve et de mystère.

Quelle grâce poétique, quelle émouvante mélancolie dans l'histoire de cette petite princesse qui part à la conquête du lys de la vie, triomphe des embûches des génies malfaisants, parvient au délicieux séjour des sirènes et sans avoir atteint son idéal, meurt à l'ombre de l'église qui la vit naître.

Ce conte merveilleux, empreint d’une profonde philosophie, a permis à Miss Loïe Fuller une adaptation prodigieuse, conçue avec une grande virtuosité dans l’art plastique et la chorégraphie lumineuse, et qui marque une évolution vers l’absolue beauté.

La chorégraphie ailée des élèves de l’école de danse de Loïe Fuller est un véritable enchantement pour les yeux.

Cette voie est pleine de promesses et nous ne pouvons que souhaiter voir le cinématographe nous procurer souvent d’aussi puissantes sensations d’art par la collaboration de la scénariste géniale qu’est la reine Marie de Roumanie et de sa réalisatrice inspirée.

Le Lys de Ja Vie, qui fut énormément apprécié par le public belge, a eu l’honneur d’être déroulé au Palais Royal de Laeken devant LL. MM. le Roi et la Reine.

La Reine de Roumanie avait exprimé le désir que son œuvre fut soumise à l’appréciation de sa cousine Elisabeth, et M. Cerf, le distingué directeur de la maison Pathé, s’empressa de lui donner satisfaction.

Le Roi et la Reine se déclarèrent enthousiasmés.

Jean-Jacques FORTIS.

Les Souverains de Roumanie, qui furent pendant quelques jours nos hôtes, ont pu voir par la façon dont la Belgique les a accueillis qu’une grande sympathie unit leur nation à la nôtre.

S. M. la reine Marie est très éprise d’art et de littérature et, suivant le glorieux exemple de celle qui la précéda sur le trône — l’admirable poétesse et romancière Carmen Sylva — elle écrit de charmantes nouvelles et des scénarios d’une haute inspiration.

Parmi ces derniers. Le Lys de Ja Vie est une œuvre de toute beauté dont la splendide réalisation de Miss Loïe Fuller met en pleine lumière le charme féerique.

C’est un merveilleux voyage à travers le domaine , _ . ... S. M. la reine de Roumanie en

, La Reine Marie uniforme du regiment dont elle

du fantastique, dans le monde des fantômes, des en costume national. est officier honoraire.

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• * « Cecil B. de Mille, le talentueux metteur en scène, est un grand philanthrope. Il déclare que le grand privilège des gens riches est de pouvoir adopter des enfants. Il a une fille de 14 ans, mais

11 a adopté trois autres enfants: une fillette de

12 ans, un garçon de 9 ans et un bébé de un an. Pour Madame de Mille et moi, dit-il, « adopter » ne veut pas dire seulement: nourrir et habiller un enfant, c’est aussi l'aimer, en remplaçant le père et la mère. Il nous est beaucoup plus agréable d'adopter un enfant que d’acheter de vieux tableaux.

sous bois; les policiers rampèrent à la suite du convoi, repérèrent la maisonnette située dans une clairière et attendirent l’après-midi des renforts pour capturer la bande. A l’heure fixée les policiers se ruèrent sur la maisonnette et trouvèrent... des artistes de Paramount devant l’appareil de prises de vues qui tournaient!!

* * » Henry Duval vient d'être engagé par M. Plais-setty pour tourner dans Le Fils du Sahara, le film que Rex Ingram met en scène et dont les extérieurs ont été photographiés dans nos colonies de l’Afrique du Nord.

James Cruze prend scène de The Covered

* * * Constance Binney, avant de tourner au studio faisait partie d’une troupe de comédie. Elle avait été engagée comme doublure mais toutes les artistes étaient en si bonne santé que pendant deux ans elle ne put arriver à doubler qui que ce soit. On se décida alors à lui confier un petit rôle; elle y fut parfaite; un metteur en scène de Paramount la vit, la fit engager au studio et Constance Binney est devenue une étoile.

* * * La scène s’est passée sur la frontière Canado-Américaine. La police était à la recherche d’une fabrique clandestine de whiskey. Jusqu’alors les résultats étaient négatifs. Un matin, au petit jour, ils aperçurent un chariot bâché contenant plusieurs hommes à allures bizarres; l’équipage s'enfonça

«•*» Victor Sjostrom cherche l’artiste qui interprétera le rôle de l'héroïne dans le nouveau film qu'il va tourner pour la Goldwyn Cosmopolitan The Tree in the Garden (U Arbre dans le Jardin) et le metteur en scène rencontre de grandes difficultés.

L’artiste en question doit être assez jeune pour paraître 18 ans et posséder une magnifique chevelure noire. (Cela élimine déjà toutes les vedettes qui ont les chev jx coupés). Elle doit pouvoir porter des haillons avec dignité et rester charmante dans sa pauvreté.

Victor Sjostrom cherche la perle en question, aussi bien parmi les figurantes que chez les * stars ». Nous connaîtrons bientôt son choix.

Ce que nous verrons sur l'écran:

] Le Petit va-nu-pied (THE BAREFOOT BOY) S

— Voyez quel gaillard! Il y a en lui l’étoffe d’un président de la République, vous dis-je.

C’est par cette exclamation qu’est saluée souvent, aux linket Stades, la naissance d'un nouveau citoyen de la République étoilée..Et je vous prie de crôire que de pareils souhaits ne sont pas peu faits pour plaire à la maman et au papa du poupon joufflu.

— « Best wishes to the mother of the future president! » voilà un souhait qui est bien de mise en un pays où chacun peut prétendre à l’autorité suprême, où de simples * barefoot-boys » tels Lincoln et Calvin Coolidge vinrent présider aux destinées du peuple.

Or, lecteurs, le film dont de jolies illustrations, d’une photo nette et lumineuse, parent nos pages, n’est autre que le curriculum vitae d’un simple « ba-refoot-boy f — un gavroche, un ketje, un ropieur,

dirions-nous.

Des acteurs et des actrices de marque n’ontpas hésité à se charger de l'interprétation de cette simple et belle histoire, tirée d’un poème de Greenleaf Whittier, le poète des humbles et des déshérités. Le « cast » groupe en effet Frankie Lqe dans le rôle du petit va-nu-pieds, John Bowers, Marjorie Daw, Silvia Breamer, Tully Marshall, Otis Harlan, Brinsley Shaw, Raymond Hatton, Virginia True Board-man, George Periolat, Gertie Messinger et Lottie Williams. Nous n’en dirons pas plus concernant le jeu des interprètes, les noms transcrits ici étant gagps d’excellente compréhension des rôles; mais on lira sans doute avec intérêt, encore que forcément écourté, le scénario de ce film.

Il s'agit d’un petit campagnard, élevé à la ferme, ' élevé à la dure. II conduit les oies, surveille les poules, exécute cent petits travaux secondaires, ce

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ui ne l'empêche pas de se tailler de jolis loisirs ont il use largement pour se livrer à ses plaisirs favoris: grimper aux arbres, chiper des fruits, dénicher les oiseaux, faire mille gamineries et cabrioles: un vrai casse-cou!

Mais plus tard, notre petit va-nu-pieds, en grandissant, éprouve Tardent désir de « voir du pays ». Et surtout il veut quitter les lieux qui l’ont vu naître, et chercher fortune dans la grande ville. Il lui faut une volonté de fer pour résister aux coups d’un sort contraire, pour ne point désespérer dans les plus fortes adversités. Enfin après des travaux

obscurs, un effort copstant, une lutte pour la vie comme l’exige notre siècle, il est intéressé dans des affaires industrielles et devient l’un des plus grands magnats de l’industrie américaine. Et son étoile encore monte, atteint des buts inespérés qui donnent à l’action du film un intérêt inattendu et

très vif. Nous ne voulons divulguer les scènes dernières de l'action, dans la crainte d'en déflorer la beauté. Mais ce qu’il nous plait de répéter, c’est la part immense prise par Frankie Lee et ses partenaires pour faire de ce film une œuvre vivante, captivante et des plus belles. M. K.


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Nouvelles cinématographiques

*** Thomas Meighan est un touriste intrépide; il peut, à juste titre, se vanter de connaître tous les coins pittoresques d’Amérique même les plus reculés. Or, ces petites villes perdues ont presque toujours donné l’hospitalité au moins une nuit à des personnages fameux!! Dans l’Ouest on montre les maisons où Mark Twain a couché, les pavillons où Bref Harte est venu s'abriter pendant un orage terrible; dans l’Est voici le hangar, la cuisine, la maisonnette etc..., où le général Washington • a dormi une nuit! C’est à croire, dit Thomas Meighan, que les hommes célèbres passent leur vie en vôyage et qu’ils n’ont pas de domicile fixe: voilà peut-être un remède à la crise du logement!!

« The JGreat White Way », c’est le surnom de Broadway, on l’appelle ainsi « le grand chemin blanc » à cause du grand nombre de signes électriques lumineux dont brillent tous- les édifices de cette immense voie.

Jusqu’à présent le signe le plus grand, le plus lumineux de tous était celui de La Caravane vers l'Ouest; il vient d’être éclipsé par l’annonce générale des « 10 Commandements ». Ce signe électrique couvre entièrement la partie supérieure d’un immense édifice. Il représente,

sur un fond de nuit étoilée, Théodore Roberts dans le rôle de Moïse et un groupe allégorique. ( Plus de deux cents lampes à arcs fonctionnent avec un nombre insensé de lampes ordinaires. Lorsque ce signe est allumé, les autres paraissent de pauvres lumignons obscurs.

*% En Amérique, les enfants « faisant du cinéma » sont astreints à aller à l’école, 11 y a des écoles où les cours sont faits à des heures spéciales pour ces vedettes en herbe; chaque .enfant a en moyenne trois ou quatre heures d’étude par jour et ces écoles sont contrôlées pur l’Etat quoique les institutions soient payées par les Compagnies de films. De l’avis de Miss Bertha Wynne, institutrice qui a d’abord enseigné dans une école ordinaire, le degré d’intelligence est plus élevé chez les enfants faisant. du Cinéma. Elle l'explique par la discipline du studio, les ordres reçus rapidement et exécutés de même par l’enfant et l’ambiance générale.

Il se peut aussi que c’est justement parce que l’enfant est au-dessus de la moyenne comme intelligence que les parents le conduisent au studio I!

, *, Le fameux écrivain Robert W. Chambers, le romancier aujclurd’hui le plus en vogue en Amérique et en Angleterre, est l’auteur du scénario America, la production grandiose que D. W. Griffith réalise en ce moment.

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GEORGE WALSH

Un des meilleurs athlètes de l’écran et un des meilleurs nageurs de fond américain, c’est George Wulsh, l’acteur de cinéma qui vient de signer dernièrement un contract avec la Goldwyn Cosmopolitan.

Walsh est diplômé des Universités de Fordham et de Georgetown dont il fut, pendant ses études, l’un des meilleurs champions sportifs.

Walsh a des idées très strictes sur le régime que doivent suivre les athlètes, et il suit à la lettre un régime très dur.

11 ne prend qu’un seul repas par jour, ne fume pas et n'a jamais pris ni alcool, ni café.

Sa plus grande ambition sportive serait de traverser la Manche à la nage et il s’entraine dans

but. Dernièrement, il a réussi le joli tour de force de rester soixante heures dans l’eau sans s’arrêter de nager.

Walsh est également un joueur de billard de première force. 11 a d’ailleur comme beau-frère, Willie Hope, champion du monde de billard.

A sa sortie de l’Université en 1915, Walsh débuta au cinéma souj la direction de D. W. Griffith qui tournait, à ce moment Intolérance; à cette époque, il reçut de fort belles offres d’engagement, mais se rendant compte qu’il avait tout à gagner en travaillant avec un homme comme Griffith, Walsh refusa.

11 fit bien, car le grand metteur en scène s’étaôt pris d’amitié pour lui, l’aida de ses conseils et s’attacha à le lancer.

Avec un pareil professeur, Walsh conquit bien vite le rôle de vedette.

Engagé à la fin de 1916 par William Fox, il tourna avec Theda Bara, comme partenaire, un film intitulé The Serpent.

Ensuite, Walsh tourna dans The Beast qui remporta un tel succès que le film fut réédité cinq fois. The Mediator et Some Boy.

Ensuite sous la propre direction de son frère

R. A. Walsh, l’acteur interpréta une série de films dont The Bride of New- York, This is the Lite. et The Serenade.

Enfin, après avoir fait une grande tournée avec un sketch qui connut la vogue dans toute l’Amérique, il fut engagé’par la Goldwyn Cosmopolitan.

il a interprété pour elle, le principal rôle de Vanity Fair et il vient d’être charge, en raison de ses qualités athlétiques, tenir le rôle de Ben-Hur dans le super-film que la grande compagnie américaine tourne en Italie et en Palestine.

• Disons pour terminer, que Walsh est un ami de Dempsey et de Douglas Fairbanks, qui, tous deux* le' considèrent comme le meilleur boxeur de l’écran.

L’importance du public enfantin

De l’enquête menée aux .Ktaits-Unis par un membre de l’instruction publique britannique, il ressort que, de l'autre côté de l’Atlantique HZ p.c. de la population enfantine totale fréquente assidûment la salle obscure. On ne sa unfed ti exagérer. dan ces conditions, les précautions afin de conserver > écran net et sain. Le même professeur, après une étude minutieuse portant sur plus de 6.000 films présentés devant une assist an ce enfantine, est arrivé à cette conclusion que le public juvénile donne, à l’écran, tomes ses préférences aux contes de fées et aux œuvres de pure imagination. Une bande tirée de « J, Oiseau Bleu » a emporté, par exemple, l'unanimité des suffrages. Les goûlts se sont d’ailleurs répartis dans la proportion suivante:

Contes de fées .... 35

Films d’aventures .... 15

Films comiques.... 15

et, dans le reste, les filme d’enseignement arrivent seulement pour 2 %. L’enquêteur commente l’insuffisance die œ dernier chiffre en constatant qu’il corrobore l’opinion des

éducateurs suivant laquelle le film d’enseignement n’a pas encore atteint la forme indispensable pour sa pleine efficacité.

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Le Congrès du Film Educateur à Bruxelles

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Ii se tint, l’autre dimanche, devant de nombreux délégués des villes de province et de l'étranger et réunit des communications par endroits fort intéressantes.

M. Maquet, directeur de l’Union nationale de l’Enfance, exposa d’abord le but de cette œuvre créée en 1919, pour protéger l’enfance belge. Elle la protège de diverses manières; par les consultations de nourrissons, où les jeunes mères reçoivent des médecins d’utiles conseils sur l’hygiène infantile; par l’organisation des Gouttes de lait, qui offrent une nourriture saine aux petits; par les colonies

d’enfants débiles, établies à la mer ou à la campagne, où les enfants menacés de tuberculose retrouvent la santé.

Mais cette œuvre a dû se faire connaître. Elle a dû aussi combattre certains préjugés. Et à ces deux fins, le cinéma fut d’un grand secours. Rien de tel que la vue animée des colonies, par exemple, pour montrer aux mères l’excellence du traitement et ses heureux résultats.

M. Varly, secrétoire du Congrès, donna ensuite lecture des rapports envoyés par les villes étrangères et les villes belges. De Suisse, d'Italie, d’Anglel.es petites filles apprenant les éléments du ménage.

Les colonies d’enfants débiles: Les jeux dans les dunes.

terre, de Hollande, d’Autriche même, des communications cohfirment les efforts universels des pédagogues vers l’établissement de cinémathiques où les divers enseignements primaire, secondaire, supérieur et professionnel, trouvent des films illustrant les leçons de géographie, de sciences naturelles, de morale, etc.

M. Sluys, directeur honoraire de l’Ecole normale de Bruxelles, devait, à la fin du Congrès, dons une magnifique improvisation, et montrer toute la valeur pédagogique d’un tel enseignement, et exposer les possibilités actuelles dans cet ordre d’idées. Tout le congrès se rallia à son vœu de voir un organisme officiel ou privé établir une grande ciné-mathique centrale qui louerait les films aux établissements d’instruction.

D’intéressants films scientifiques passèrent ensuite à l’écran pour l’édification complète de la plupart des spectateurs émerveillés.

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Echos fît Nouvelles

*** lack Dempsey, le champion du monde poids lourds, vient de signer un contrat d’un million de dollars qui stipule sa participation à dix films cinématographiques.

*** On annonce l'arrivée de Mae (Murray en France. Betty Compson, Douglas et (Mary. Griffith y seront encore à la même époque. *** Mary Pickford et Douglas Fairbanks ont l'intention, dit-on, d’aller présenter à Petrograd le «Voleur de Bagdad». Los Soviets n'auront jamais été à pareille fête.

*** Nous verrons bientôt « La Fontaine des Amours » que Roger Lion a mis en scène.

*% Un 'grand music-hall n’a pas renoncé à' un concours d'artistes de cinématographe qui seront élus, après présentation au public et par celui-ci.

Et on dit que la carrière est encombrée!...

*** L’héritier du sympathique metteur en scène Mercanton fera prochainement ses débuts à l’écran. Le jeune artiste est âgé de quatre ans et c’est dans « Les Deux Gosses » que nous le verrons.

Max Vitterbo a conclu avec la Société Paris-Films un contrat, afin de filmer la nouvelle revue de « La Cigale ».

Cette revue sera suivie d’autres films en relief qui seront mis en exploitation dès octobre prochain.

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Résumé de la Conférence du Commandant FRANK WILD sur!a

Mort de Shackleton |

la dernière expédition du vaillant explorateur

À l’issue de la grande guerre, Sir Ernest Shackleton sentit à nouveau l’irrésistible appel de la glace, et conçut, des plans pour une nouvelle expédition. Il eut pour collaborateur M. Jean Quiller Rowett. Il rassembla autour de lui un nombre de vieux camarades, qui avaient déjà travaillé avec lui en même temps qu’un nombre de techniciens. L’un des postes du navire fut confié à un Boy-scout. La période qui suivit la fin de la guerre fut, grâce à la torpeur industrielle, l’une des difficultés pour l’obtention d’un équipement spécial et une grève des constructeurs de navires amena un grand retard dans les préparatifs du « Quest ».

Enfin le départ de Londres s’effectua le 27 septembre 1921. Une foule compacte se rassembla sur le quai et longea London-Bridge tandis que le « Quest » s’éloignait, au milieu des milliers d’acclamations ainsi que des sifflements d’innombrables sirènes. Nos vicissitudes commencèrent de bonne heure, car au bout de peu de jours, nous essuyâmes de rudes tempêtes et nous obligèrent avec Sir Ernest Shackleton à relâcher à Lisbonne pour des réparations. La direction de Lisbonne nous mena à Madère St-Vinccnt, et de là à St-Paul’s Rocks sur l’Equateur. Une grosse houle se brisait contre ces points, et seul un accostage s’effectua avec beaucoup de peine. Les eaux étaient peuplées de requins qui environnèrent en grande quantité le navire. Les rochers étaient garnis par (les centaines d’oiseaux marins. D’énormes crabes se pressaient partout dévorant les amorces et se disputant furieusement leur possession. Notre itinéraire nous mena ensuite à Rio de Janeiro. Le travail qu’on nous fit en Angleterre fut si mauvais qu’il nous fallut apporter de grandes modifications au navire. Les photographes et les naturalistes pendant ce temps se dirigèrent sur les baleinières vers la Géorgie Méridionale. Les retards forcèrent Sir. E. Shackleton à remanier ses plans et il décida de filer droit sur la Géorgie au lieu du Cap-Town. Après avoir quitté Rio de Janeiro, nous essuyâmes de terribles tempêtes qui menacèrent de couler notre petit navire, et arrivâmes à la Géorgie Méridionale le 4 janvier 1922. Nous atteignîmes Gritviken par un splendide temps ensoleillé et jetâmes l’ancre dans la vieille baie de l’Endurance.

Sir Ernest était très gai et après avoir décidé avec moi de célébrer le lendemain le jour de la Noël, ce

PROGRAMME du 22 au 26 JUIN

2. petit5 métiers J\4arocaii\s

3. Les Chaussures

de Mme LefîingwCl

comédie interprétée par

Constance Talmadge

4. Feuilles Volantes.... J. Strauss

valse

LA MORT DE SHACKLETON

dernière expédition de l’explorateur à bord du ’’QUEST.,

PROGRAMMA van 22 tot 26 JUNI

1. Marsch.... J. Massenet.

2. pleine jVîarohaar\sche ambachten

3. De Schoenen

/an Mme Leîfingwell

tqoneelspel vertolkt door

Constance Talmadge

4. Vliegende Bladeren.... J. Strauss

DE DOOD VAN SHACKLETON

laatsteexpeditievan den ontdekkingsreiziger aan boord van de ’’QUEST,,

Semaine prochaine ..

OWEN MOORE

dans

UN MARIAGE DIFFICILE

grand vaudeville

A partir du 4 juillet CLOTURE ANNUELLE

qui avait été impossible de faire dans notre voyage à cause du mauvais temps, retourna dans sa cabine.

Il mourut cette nuit là avec une soudaineté dramatique.

Je décidai de renvoyer le corps pour les funérailles et détachai le Capitaine Hussey pour l’accompagner et remplir les formalités. Je résolus d ’ poursuivre la tâche qu’il s’étail proposée et partir aussitôt que possible vers le Sud. Nous touchâmes à l’île Zavodooski enveloppée de glaces rocheuses et repoussante, mais le foyer d’innombrables pingouins. Nous entrâmes dans l’île de Pack et fûmes presque immédiatement la proie d’une tempête qui, bouleversant tout ce vaste champ de glace el qui ne présageait rien de lion pour notre navire. Pendant trois mois nous luttâmes avec le banquise, et eûmes toutes les peines du monde à éviter d’être gelés et de nous voir forcés d’hiverner dans la glace, ce à quoi le bateau n’était pas approprié. Ayant réussi à percer loin de Pack, nous nous dirigeâmes vers l’île Eléphant où nous fîmes provision de graisse de baleine. On tenta de visiter à nouveau le cap Wild, où après le coup de 1’«Endurance», accablée par la glace, la petite troupe avait dû se réfugier et s’était vue forcée d’hiverner, mais ce fut en vain, une violente tempête se déchaîna et nous obligea à chercher abri près des perfides Seal Rocks.

Mais la tempête ne fit que croître et se transforma en ouragan, et nous fûmes poussés devant lui à la dérive.

Comme il nous était impossible de lutter contre la fureur du vent, nous nous dirigeâmes en hâte vers la Géorgie Méridionale. Le Capitaine Hussey à son arrivée à Monte Vives avait immédiatement câblé pour aviser les parents de la triste nouvelle, et ' reçu en réponse un câblogramme de Lady Shackleton lui exprimant le désir que Sir Ernest fut enterré dans la Géorgie Méridionale. Ce dernier fut alors inhumé après une courte cérémonie et il nous fallut alors accomplir une triste mission; l’édification d’un ouvrage destiné à perpétuer la mémoire de notre regretté chef. Ce fut un tumulus surmonté d’une croix et portant cette simple inscription:

SIR ERNEST SHACKLETON Explorateur Mourut ici le 5 janvier 1922 Edifié, par ses Camarades

Ce triste devoir accompli, nous poursuivîmes notre voyage vers Tristan da Cunha et fîmes l’exploration des îles Inaccessibles et Nightingale. Nous visitâmes Diego Alvarez où une section fit l’ascension du mont Rowett. Ceci fait, nous nous dirigeâmes vers Cap Town. Nous visitâmes St-TIélène, célèbre prison de. Napoléon. Des vents opposés nous forcèrent à prendre la direction des Açores et retournâmes à Plymouth, heureux une fois de plus de revoir les rives de la « Vieille Angleterre

Imprimerie du Centre. 36. Rempart Kipdorp, Anvers.