Programma van 19 tot 23 nov. 1922



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#358

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Pensez

Vous

L’avenir de sa famille est le souci de tout homme de cœur •

Si vous veniez à mourir, dans quelle situation laisseriez-vous votre femme et vos enfants?

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on ne la jette pas d’un geste distrait, on l’emporte chez soi.

Pour tout ce qui concerne l’Administration, la Rédaction, la Publicité de Ciné-Revue, s'adresser à l'éditeur, M. J. Meu-wissen, 10-12, rue Charles Decoster, Bruxelles. Tel. 31678

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NOTRE VEDETTE

cßtll „ Harold £loyd

C'est dans l’Etat de Nebraska, à Denver, vers 1895, que naquit le délicieux comique Harold Lloyd, mieux connu sous le sobriquet de « Lui ». Dès son jeune âge, il manifesta une vive sympathie pour l’art théâtral. La cité où il demeurait était très populeuse, et tous ies enfants étaient les amis du petit Harold, car ses dispositions théâtrales plus que naturelles déteignaient singulièrement sur ses jeunes camarades en « make up » par lui spécialement exécuté à l’aide de saindoux, cacao et charbon de bois; accessoires tant et si bien chipés, que la mère Lloyd, qui voyait toujours, à son grand étonnement, disparaître ses provisions, prit le parti de doter son rejeton d’un métier propre à assurer son avenir. Dès qu’il eut atteint sa douzième année, le pauvre Harold dut renoncer à son métier de maquilleur et rentrer à l’atelier. Bien que celui-ci ne satisfit pas les goûts de notre gamin, il attendit avec patience l’occasion de démontrer son dégoût pour ce genre de métier et sa préférence pour l’art théâtral.

Comme l’Amérique est un pays de chance et que le hasard y arrange bien .les choses, la petite cité de Denver fut honorée de la présence d’une troupe théâtrale. Notre récalcitrant Harold fut ce jour-là assez habile et silencieux pour se faufiler dans la dite troupe et y offrir ses services.

Sa hardiesse et sa mine amusante ne tardèrent pas à intéresser les uins (directeurs) et à éveiller de la sympathie chez les autres (artistes).

D’emblée, il fut engagé pour remplir les rôles d’enfants et sans trop de récriminations, la famille Lloyd vit ainsi son rejeton déserter Je toit paternel pour une vie -nomade et aventureuse.

Durant quelques années, il continua à jouer son rôle « d’enfant », puisqu’il n’était que cela; mais la vie en plein air, l’exercice et la pratique des sports développèrent tout à coup Harold d’une façon étonnante. Sa croissance ne connut pas de trêve et bientôt ses bras et ses jambes immenses gesticulaient comme les pattes d’un moustique. Alors on composa des rôles adéquats à « sa grandeur ».

Les cinéastes ne tardèrent pas à remarquer


son jeu plein d’esprit et un jour que « Lui » jouait au Bijou Theatre à Chicago un impresario de la « Edison Company » vint le trouver et lui offrit un intéressant engagement. Est-ce par curiosité ou par sympathie pour cet art nouveau, ou est-ce par intérêt?... toujours est-il qu’il accepta et sur le champ partit pour San Diégo, où son film de début devait être tourné.

S’étant révélé excellent « jeune premier », élégant et svelte, il tint ce rôle dans tous les films de Jack Warren Kerrigan.

Mais Harold ne se sentait pas capable de

toujours roucouler comme un Roméo durant toute sa carrière. Jeune et déluré, il s’orienta vers le comique et adopta comme genre « Lu-nesane Luke » mauvaise imitation de Chariot. Nous nous rappelons en effet, que « Lui » était, au commencement de sa carrière ciné-graphique, un personnage à l’allure grotesque et baroque, portant cette moustache à la Chariot, alors la vogue.

Mais cet accoutrement était trop disparate avec l’élégance naturelle d’Harold, et par contre ne lui révélait aucune personnalité. Quand la Rotin Film fut dissoute, Harold, pendant un engagement à la Mac Sennet, décida de créer un « genre ».

Dès ce jour, les oripeaux,, les moustaches avaient disparu pour faire place au costume cintré, aux gants beurre frais, à la cravate flottante, aux lunettes rondes d’écaille et au sourire fin et ingénu que nous connaissons maintenant à ce parfait gentleman.

Depuis lors, les Américains l’ont nommé

« l’homme aux lunettes rondes cornées ». Ne croyez pas qu’Harold souffre des yeux parce qu’il porte des verres, c’est uniquement par genre que son visage, trop délicat, supporte la sévérité de ses lunettes qui lui donne un caractère plus mâle.

Voilà donc comment Harold est devenu vraiment « Lui ». Mais cette transformation de sa personne et de son type réclamait également un changement dé partenaire, et c’est pour cela que ce séduisant et correct gentleman chercha en tâtonnant dans l’obscurité des camera-rooms, des studios californiens, où il finit par découvrir la petite Bébé Daniels. Nous connaissons de longue date cette capricieuse interprète et sommes habitués à la voir avec Harold, mais celle-ci a quitté le comique et a opté pour la comédie dramatique.

Voilà « Lui » veuf au studio, mais cela ne dura pas, il eut le « flair » et découvrit en Mildred Davies l’étoffe d’un métrage suffisant pour former une « star ».

Dernièrement, en Amérique, notamment à New-York, le public admira avec enthousiasme « Grand Mas Baf », film où « Lui » apporte à sa grâce habituelle un esprit fin et humoresque.

Il ne cesse de travailler, et c’est avec beaucoup de succès que fut présenté son dernier film en Amérique, intitulé «Le Docteur Jack», plus comique encore que le précédent.

Depuis quelque temps, Harold apporte des modifications à son jeu, et ces modifications s’orientent heureusement vers le progrès; il devient moins acrobate et plus comédien; il recherche cependant beaucoup plus l’aventure et l’originalité; ainsi il fera une déclaration d’amour confortablement assis (selon lui) sur le cinquième étage d’uin gratte-ciel en construction. Qu’y a-t-il à lui reprocher, puisqu’il est « au septième ciel »; l’étonnant atterrissage qui en advient lui rafraîchira naturellement la mémoire, et Harold s’apercevra une fois de plus que lé ciel ne peut appartenir aux humains, il se contentera philosophiquement de posséder le cœur de sa dulcinée.

Harold Lloyd a, comme tout humain, une « toquade », mais là sienne est constituée par quelques 30 HP., toutes aussi rapides qu’élégantes, et les randonnées de vitesse que ce gentleman s’accorde sont pour lui la plus agréable promenade. Pourtant, sa principale distraction est d’assister à la réalisation d’un film de Griffith ou C. Mille; il avoue que lui-même se plairait à être un jour metteur en scène.

Ce temps n’est point encore venu et la carrière d’Harold ne fait que commencer. Avant qu'il ne cesse d’être interprète, nous aurons eu le plaisir de voir encore souvent ses lèvres rieuses et béates, et ses beaux yeux bruns clignotants et qui brillent à la fois de joie et de malice derrière ses grandes lunettes, seuls auxiliaires de cette gloire écra-nesque. Alice LIBKRT.

BEAUTY-GIRLS

Voici des Beauty-Girls, de Santé Monica, Balboa ou Long Black, lieux où Mac Sennet les rassemble et les fait évoluer devant l’objectif. Et ce sont alors des scènes amusantes, ces baignades dans les criques protégées de tous vents, ces poursuites et ces actions pleines d’imprévu, de joie et de drôleries.

Ces petites, poupées bien en chair, délicieuses à

croquer, que leur demande le metteur en scène à leur admission? d’êtres vives, espiègles, photogéniques et surtout très jolies et bien conformées. Cela paraît être de modestes desiderata, et pourtant il en faut des recherches avant de former une troupe parfaite, comme celle dont notre photo donne un petit aperçu!

Où irions-nous?

Que les artistes cinégraphiques anglais se soient émus du nombre sans cesse croissant d’acteurs et d’actrices, techniciens et réalisateurs américains qui débarquent en Angleterre pour y « tourner », rien de plus naturel. Mais de là à s’écrier, comme Miss Christie White que « seuls les artistes anglais doivent être employés dans les films anglais, parce u’une artiste américaine, élevée dans un milieu tout ifférent, ne saurait jouer avec vérité un rôle de femme anglaise », il y a de la marge.

Où irions-nous si seuls des Français pouvaient interpréter des rôles de Français, des Belges des films dont l’action se passe chez nous, des Italiens des productions tournées dans la botte de l’Europe? Comment incarner une reine de Saba, tin Othello, des personnages moyennageux ou préhistoriques? Il faudrait demander à la puriste Christie White, ce qu’elle conseille de faire aux réalisateurs dans de pareils cas! R. M.

Un Truc

L’excellent metteur en scène Burguet avait, en 1915, un film à tourner dans lequel figurait un chien au flair extraordinaire. Le cro-quiste Irriera, qui venait d’être évacué pour la première fois en même temps que sa belle chienne briard dorée, comme lui assez mal en point, mit sa glorieuse compagne à la disposition .des Etablissements Gaumont. Mais L.ouf ignorait tout de la cinégraphie. Elle devait retrouver « le traître » en flairant un pardessus posé par celui-ci dans un établissement public. Or, ni l’acteur, ni le manteau ne l'intéressaient Mettant à profit la forte définition de ce dresseur militaire la « Liaison et une question de fromage », Irriera cacha du gruyère dans la poche du pardessus et la scène fut tournée comme toutes celles que tourne Burguet, « l’adaptateur des Mystères de Paris », c’est-à-dire de façon parfaite.

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6 En l'honneur de Severin Mars

(Voir début p. JO)

La vérité, objectivement, n’est rien, mais l’âme de la vérité. Il faut, dans la vie, mourir cent fois pour avoir l’air, en art, de mourir une seule fois, et c’est pourquoi mes films laisseront un occulte sillage dans les esprits, alors que de très belles images picturales ne subsisteront que quelques semaines dans les mémoires. L’Art sort de l’écorce de la vie comme la lumière du soleil, et il se propage en dehors de nous par un lien invisible 'd’une vie à l’autre. Mourir, pour un artiste, quel vain „.mot! C’est comme si on pensait que le soleil meurt tous les soirs: il se couche. « La » mort couche un artiste, mais ne le tue ja-» mais! »

» Comme i.l n’y a point de tragédie sans grandes âmes, il ne peut y avoir de grandes âmes sans tragédie, et si j’ai coinnu mieux que personne la tragédie de l’existence, cela m’a permis de la fixer plus indélébilement sur l’écran.

Je vous ai, avec « La Roue », tout donné, mon cher Gance, au point qu’il ne m’est même plus resté la force de vivre! Je demande, en échange, à l’écran, de me rendre dans la mémoire des hommes un peu de l’existence que vous avez capté directement pour eux.

La tète du bon Biscot, traitée parole caricaturiste, n'a rien, perdu de sa photogénie; c’est Export-Film qui la présente à ses lecteurs, et nous l'extrayons des pages de 'notre confrère, avec l'autorisation de celui-ci.

» Un jour de détresse, j’avais écrit ces vers:

« Avec un rêve mort serré en leurs bras nus, « Un grand rêve qui fut Ja splendeur de leur

» Mais je ne suis .pas parti dans l’autre monde avec ce rêve mort entre mes bras, je l’ai laissé sur les écrans du globe, pour vos jeunes yeux, à vous tous, mes amis... Et maintenant, mon corps, vide de toute la lumière que je vous donnerai chaque soir, peut tranquillement reposer dans la terre, dans la Terre: ce grand alchimiste qui fait son élixir de vie avec les roses mortes des rivages.

» Lisez ma lettre à nos amis, .mon cher Gance, dites-leur que je suis en ce moment parmi eux, avec eux, et que je les regarde par vos yeux, les entend par vos oreilles et les comprend par votre cœur

» Remerciez Biainchi, femme de cœur et de talent, qui permettra à mes yeux de glaise de suivre les émotions de plusieurs générations de spectateurs.

» Remerciez tous ceux qui pensent à moi.

» Adieu, mon vieil ami, je vais rejoindre les: ombres de Molière et de Talma, qui devisent joyeusement autour d’une fontaine d’émeraude...

» Embrassez mes amis, embrassez le monde;: embrassez la vie, la grande vie quotidienne, âpre et belle, puisque vous pouvez ce faire et, de temps en temps, parlez-moi doucement quand, tout seul, dams votre salle de projection, vous passerez mes gros plans de souffrance... Parlez-moi... Il me semble que je vous répondrai!...

Amusante charge de Max Linder, que nous découpons des 'colonnes de notre confrère Export-Film.

» SEVERTN-MARS. »

Mais non, lecteur, nous n’allons pas t'agonir de chiffres et t’énumérer les cent merveilles qui précédèrent la formation de ce film; nous n’appuyerons pas sur le fait que cette bande, dont Douglas est à la fois le principal interprète et le « deus ex machina » (entendez l’organisateur-animateur), a coûté plus de 15 millions, que plus de 10,000 figurants furent employés, que la construction des décors nécessita des mois, qu’autant de techniciens et de sommités, versés .

dans l'archéologie, l’art du costume à travers les âges, ou Ä-l’historique des faits, furent appelés à la rescousse pour parfaire l’œuvre interprétée.

S’il nous faut entrer dans ces détails — qui ne prouvent point la valeur du film — ce fera l’objet d’une autre causerie, vers l’époque où la bande sera présentée en notre quiet pays, contrée où le Bon Sens ne se laisse pas encore entamer par la dent gigantesque du Bluff.

D’ailleurs, plus que de vains discours, déjà vous donneront une idée du travail architectural de reconstitution, qui fut fourni par ces as de la cinématographie américaine — Douglas et ses collaborateurs — les quelques photos fort bien venues illustrant nos

pages. Plusieurs d’entre elles reproduisent, à côté des décors édifiés en vue de la production, les décors naturels ou faits également de la main de l’homme, et qui sont le cadre habituel des grands centres où s’exerce le labeur humain: chemin de fer, hautes bâtisses, gares, chantiers, garages et habitations.

Et le contraste de ces deux décors, côte à côte, le moyen-âge allié au XX* siècle, fait là plus paradoxale et ahurissante des synthèses.

Notre titre « Comment Douglas tourna Robin des .Bois », s’appliquera donc davantage aux illustrations qu’au texte; et ceci posé, il sera plus loisible à l’auteur des présentes lignes de dire quelques particularités de son animateur, l’excellent Douglas.

* Fine and dandy » c’est sa devise, comme celle de tous les Christian scientists, dont notre héros, ainsi qùe sa chère Mary, se réclament.

La « Christian science », c’est — nous dit par l’organe de Cinéa, le correspondant Ferri-Pisani — c'est la croyance d’une église nouvelle, accueillante aux foules avec sa promesse de bonheur immédiat:

Pour Mary Eddy, le mal physique ou moral est une invention. Inventions encore que la maladie.

Doùglas Fairbanks dans le rôle du comte Huntingdon, d'après l'adaptation cinématohraphique de Robin des Bois.

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Notez, lecteurs, que nous n’avons point l'intention de prôner ni de dénigrer pareille profession de foi. Mais il est de fait qu'elle nous donne sans doute le secret de la bonne humeur de certains types Yankees, dont Fairbanks est un des plus intéressants.

Qu’on ne nous dise d’ailleurs pas que c’est une bonne croyance pour les oisifs seuls. Qui ne sait que le couple Pick-Fair est toute activité. A peine finies les bandes « The Spirit of Chevalry » et « Tess au pays des tempêtes », Doug et Mary, après un court voyage à la Havane et au Mexique, ne se(sont-ils pas remis à la tâche? Et toujours avec ce calme, cette bonne humeur, cette volonté de produire en beau et en bien, ils nous promettent pour très bientôt d’autres chefs-d’œuvres animés.

Ainsi travaillent nos deux grands amis; ainsi dans une atmosphère de travail, de sûreté de soi et d’optimisme, est aussi née la production dont des illustrations ornent nos pages médianes. Ainsi donc se justifie quand même notre titre: Comment Douglas tourna Robin Hood.

MARN1X.

Au-dessus:

Douglas, rôle de Robin des Bois, son dernier film.

la faim, le dénuement, le remords! Croyez que vous êtes triomphant, parfaitement heureux, parfaitement bon, que tous vos amis sont sincères, que la vie est admirablement belle et elle sera belle pour vous! C’est l’optimisme mystique, et par centaines de mille les Américains se sont rués vers lui, ont bâti en son honneur des temples par centaines, ont déposé à ses pieds des fonds de propagande par millions. Si bien qu'aujourd’hui, vingt ans à peine après la mort de la prophétesse, trois millions de Christian scientists chantent l’optimisme dans plus de trois cents temples. L’Evangile pessimiste des siècles de persécutions a mis trois siècles pour faire le chemin que l’Evangile optimiste de Marie Eddy a parcouru en trois décades, et les premiers serviteurs du Christ n’étaient que des esclaves et des mendiants, tandis que les néo-chrétiens des Etats-Unis comptent parmi les gens les plus riches et les plus considérés d’Amérique.

Réussite oblige! Mary et Douglas sont Christian scientists pratiquants.

A gauche en-dessous:

Panorama des formidables constructions nécessitées pour la réalisation de ce film.

A droite:

Le château-fort qu'il a fallu reconstituer pour mettre cette production dans son vrai cadre.


10

En l'honneur

de Severin MARS

Au cours de la touchante cérémonie pour l’inauguration du buste de Séverin Mars, à Paris, génial acteur cinégrap-hique français, enlevé trop tôt à l’admiration des cénéphiles, plusieurs discours furent prononcés par les personnalités présentes: M. P. Ginisty (représentant le ministre des Beaux-Arts), M. Brion (qui lut entre autres une lettre adressée par Maurice Maeterlinck à la veuve de l’artiste), M. Carpentier (représentant les Cégétistes), M. Krauss (représentant l’Dindon), M. José Germain.

Enfin, le talentueux réalisateur Abel Gance prit la parole et lut un discours que nous regrettons de ne pouvoir reproduire intégralement; mais en voici un passage: c’est une lettre que l’auteur de « La Rose » feint d’avoir reçu d’outre-tombe, de l’interprète de son œuvre. En voici quelques passages:

« Mon cher Gance,

» Il y a des morts qü’on n’enterre jamais! Vous le savez bien, vous qui îles fîtes revenir dans « J’accuse ». C’est parce que vous serez moins étonné qu un autre en lisant cette lettre que je vous ai choisi.

» J’ai appris qu’on parlait de moi aujourd’hui et j’ai décidé de venir moi aussi directement me mêler à la fête. Vous allez voir mes parents, mes amis, faites-leur bien comprendre, mon cher Gance, quel miracle s’est accompli avec votre Art.

» C’est peut-être la première fois que le film empêche réellement de mourir Qu’ils se rassurent. Je reviendrai tous les soirs sur les écrans du monde entier, portant sur mes épaules l’invisible et lourde croix de la Fatalité qui alourdissait déjà les épaules d’Gîdipe et de Prométhée.

» Rappelez-leur ces vers de Corneille:

« Et loin de me plenrer d’avoir perdu le

« Crois qu’on ne meurt jamais quand on [meurt de la sorte!... »

» Je ne suis pas mort. Dites-leur bien, puisqu’ils vont me voir désormais rire et pleurer, leur tendre mes mains et les e>mlbrasser!...Quel miracle! Quel autre miracle plus grand souhaitez-vous, ô mes insatiables amis?...

» Qu’ils relisent d’ailleurs, ceux qui m’aiment, qu’ils relisent ces phrases que j’écrivais sur le théâtre du silence: « Quel art eut un » rêve plus hautain, plus poétique à la fois et » plus réel! Considéré ainsi, le cinématogra-» phe deviendrait un moyen d’expression tout » à fait exceptionnel et dans son atmosphère » ne devraient se mouvoir que les personna-» ges de la pensée -la plus supérieure aux m(

» mends les -plus parfaits et les-plus miysté-» rieux de leur course. Cette fixation dans » l’éternité des gestes humains avec la prol on -» gation de notre existence et toutes les émou-» vantes, jolies et terribles confrontations » qu’elle suppose du passé et de l’avenir est » une chose miraculeuse... »

» En vérité, mon cher Gance, Nietszche a raison de dire: « Ce n’est que là où il y a des » tombeaux qu’il y a résurrection. » Et c’est depuis ma mort que je sens davantage la force de ma possible éternité. Nos images de « La Roue » combattront le temps. Soyez confiants, la méchanceté et l’envie qui enfonçaient de mon vivant .leurs ongles dans ma chair ne pourront plus mordre le bronze de ma statue et j’irai sur les écrans des plus lointains pays faire battre les cœurs à l’unisson des mêmes espoirs et inquiétudes avec le métronome de ma sensibilité!

» A l’écran, une larme qui glisse de l’œil d’un interprète sensible retombe diamant dan la foule. J’ai beaucoup de diamants à vous, donner, ô mes amis!

» Vous le savez, Gance, ce ne sont pas les, images qui font un film, mais l’âme des images.

(Voir tuite page 6.)

Comme missionnaire et comme savant, le Révérend Léonard John Vandenbergh avait, au cours de ses -mbreux séjours en ique centrale, eu l’occasion d’étudier pendant près de dix années les populations indigènes de l’Ougandi. Il projeta une nouvelle croisière, dans le but d’approcher des tribus de pygmées, établies non loin du lac Albert Nyanza.

Son expédition, entreprise comme les précédentes, sous les auspices du Museum d’Histoire 'Naturelle de Chicago, et avec la permission des autorités belges, devait, entre autres ( mmentations, lui permettre de rapporter du pays des Mambutti, une bande cinématographique de plus de 10,000 mètres et des centaines de photographies: les unes et les autres furent prises sur les indications du chef de la croisière ou de son collaborateur, le docteur Burbank, célèbre professeur de géologie réputé pour ses œuvres et ses travaux.

Nous n’avons pas la prétention, en quelques pages, de donner un aperçu même succinct, du film aux cent aventures captivantes — et vécues — et qui fut tourné là-bas, dans ses décors naturels, avec son interprétation originale: nous ne pouvons glaner que ci et là quelque détail particulièrement remarquable, quelque scène intéressante au plus haut point, même pour le profane que nous sommes en matière de géologie, de folklore et d’histoire naturelle. Mais notre modeste commentaire de ce qu’il nous fut donné de voir, lors de la présentation spéciale de cette bande, pour la presse, suffira à

en faire entrevoir la haute portée et la valeur au point de vue documentaire.

Les Mambutti, race pygmée, ne mesurent pas plus de quatre pieds, et sont donc d’une stature nettement inférieure à celles de toutes les autres races africaines. Leur teint est plus pâle que celui des nègres des diverses tribus congolaises, et cette couleur est peut-être due à la vie qu’ils mènent, cachés dans la végétation luxuriante des forêts.

Leur niveau moral et intellectuel est relativement élevé. Ils ont une religion primitive, mais ils ont pour dogmes l’honnêteté, et surtout la haine du mensonge. Leur nourriture est faite de racines, de baies, de feuilles, et aussi de chenilles et de lézards. A moins qu'une chasse fructueuse ne leur ait permis de se délecter de la chair coriace de quelque pachyderme, ou d’abattre, après une longue patience, un fauve, hôte redouté des forêts. Leurs procédés de chasse, tels que nous les exposent le R. Vandenbergh, sont assez originaux pour qu’on s’y arrête:

« Quand ils sentent l’approche d’un éléphant — nous conte l’explorateur —, ils partent en bande pour le chasser et suivent sa trace pendant des semaines. Ces hommes grimpent aux arbres et sautent de branche en branche, tandis que l’animal se fraie un passage sous la végétation. Ils manient leurs lances avec une rare adresse, mais toutefois leur force n'est pas assez grande pour leur permettre de donner un coup mortel. Leur but est de blesser suffisamment l’animal pour que celui-ci, arrêté

L’explorateur Vandenberg entouré d’un couple Mambutti.

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comprennent le " Make up à l'entrée de sa hutte.

Au dessus: Comment les élégantes Mambutti A droite, en dessous: Femme Mambutti

dans sa fuite, finisse par se donner lui-même la mort en s’enfonçant les flèches dans le corps, par les efforts désespérés qu’il fait.

» Ils poursuivent l’animal blessé et torturé quelquefois pendant plus d’un mois. Quand ils le voient sans force, ils l'achèvent en lançant tous ensemble leurs flèches dans ses flancs. Puis, lorsqu’ils ne courent plus aucun danger, ils l’assaillent de toutes parts comme des fourmis et taillent dans sa chair dont ils se nourrissent. »

L'art de prévenir et de guérir les maladies n’a point encore fait de grands progrès chez les Mambutti. Ces malheureux, accablés par les maux les plus divers, causés par l’ignorance de toute hygiène, ont recours au sorcier quand une douleur physique les accable. Celui-ci procède à des incantations sur le corps du patient et consulte les fétiches pour en tirer l’augure de l’avenir du malade.

Ceci fait, il lui offre de la viande crue. Si l'autre, torturé de maux et manquant d’appétit, repousse ce régal charnel, son cas est jugé fort mauvais. On lui offre néanmoins quelques gorgées de lait: le malheureux n’y veut-il tremper les lèvres, on le considère comme incurable, et il est transporté dans un abri bâti à la hâte, où seule la lueur d’un feu le protégera pendant un laps de temps bien court de l’attaque des hyènes... w>-

L’indigène est-il mort dans sa propre hutte, proches

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et amis le quittent, non sans avoir percé un trou qui permettra aux hyènes de venir prendre leur proie. Ainsi, sans pompe, sinon sans regrets, les ( irts connaissent leur dernière sépulture...

vaux concernant les origines des diverses races du globe; de rapporter surtout des lumières nouvelles concernant des populations condamnées à disparaître, et dont la terre d'Afrique ne possède plus que de rares spécimens. MARNIX

Les femmes Mambutti sont-elles jolies? Question de goût. A en juger par les photos illustrant nos pages, il en est dont le corps est svelte et les membres potelés. Mais l’instinct de la parure les porte à s’alourdir de ferrailles, d’anneaux, d énormes bagues; heureux' encore quand leur goût ne les pousse pas à s’ouvrir et se déformer les lèvres ou le nez dans le but de commuer leur visage en une informe et repoussante plaie, garnie d’anneaux et rehaussée de tatouages!

Nous bornerons ici les détails empruntés au film de M. Vandenbergh. Ce que nous aurions encore voulu dire — mais ce qui ne se saurait décrire, et à peine se le peut-on figurer — c’est la somme d’énergie et de persévérance qu’il fallut au vaillant pionnier pour mener à bien son entreprise: il passa trente jours au milieu de cette race de nains, accep-nt les conditions inconfortables de leur existence, augmentant le danger couru par tout homme en ces lieux par le souci de rapporter en Amérique une documentation ethnographique qui permit atix savants des deux mondes de continuer leurs tra-

LE CINEMA EN SERBIE

Dans l’ancienne Serbie, les salles de cinéma présentent une particularité très curieuse: ce sont des cinémas-restaurants où l’on peut faire d’excellents repas avant de voir le film ou après l’avoir vu.

La censure était jusqu’ici très bénigne, mais nous avons depuis quelques jours le nouveau ministre de l’Intérieur qui prétend tout réformer et se montrer très rigoureux.

L’entrée du film vierge dans le pays est interdite; il n’y a pas en Serbie d’éditeurs de films, par conséquent, pas de studios, et les cinémas ne présentent jamais un film d’actualité. H n’y eut que deux exceptions à cette règle: la projection des films sur le mariage du Roi de Serbie et sur les funérailles du Roi Pierre.

En résumé, le marché cinématographique du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes est un marché intéressant, mais il faut pour y triompher le vouloir.

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La Femme Perdue

Comédie en 5 parties interprétée par Cecil Thryan.

Ta Bouche (opérette) . . . M. Yvain :

a) Ça c’est une chose

b) Valse scie

c) Non, non jamais les hommes

La Petite Fleur du Ranch

Coméd'e dramatique avec Aliéné Ray dans le rôle principal Çî-

Receuillement .... D. Popper

Cello solo: Mr. R. Vander GROEN

Dudule Alpiniste

Grand comique hors série

Programma van 19 lot 23 Somite

Tannhauser (march) ... R. Wagner Carmen....O. Bizet

Orkestsuite

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Tooneelspel in 5 deel. vertolkt door Cecil Thryan.

Ta Bouche (opérette) . . . M. Yvain

a) Ça c'est une chose

b) Valse scie

c) Non, non jamais les hommes.

De Kleine Bloem van den Ranch

Aliéné Ray

Dramatisch .tooneelspel in de hoofdrol.

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Recueillement

Cello solo: H.

Vander GROEN

Popper

1 ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA I

La Petite Fleur* du Ranch

Une fête de charité terrihnait la brillante saison mondaine de Newport. Patricia Moreland et sa sœur Violet, orphelines, y assistaient bien qu’ayant appris, connaissant le monde, à détester son égoïsme, sa vanité et sa fourberie.

Elles quittèrent le bal en s’excusant, décidées f i" à reprendre l’ancienne existance qu’elles me-Y Y naient dans leur enfance, auprès de leur oncle:

ÏY ranchman au Texas.

i1 Extraordinaire coïncidence! Alors qu’elles son-*“ ss geaient à leur oncle, un télégramme leur par-

Ïc vint annonçant son décès.

Quelques jours plus tard elles se mettaient en 5 a, route pour Kim Rock. L’homme d’affaires de C t leur oncle leur présenta Jim Worth, riche pro-c *1 priétaire des.environs qui les conduisit au ranch C K de Buena Vista dont Patricia, par la volonté de % C son oncle, était devenue l’héritière. Une semaine 55 de la vie de Ranch et Violet regretta Newport.

C S « Vends ta propriété, dit-elle à sa sœur, et re-5 5 tournons aux pays civilisés. »

5 5 Patricia s’obstina à rester contre la volonté 5J de sa sœur. Un jour David Brooks, qui parcou-5 5 rait la contrée pour y placer des moulins à vent,

55 . s’enlisa avec son auto dans la rivière qui traversait le ranch de Buena Vista.

L’on fit connaissance...

Brooks installa son campement non loin du ranch et rendit fortes visites' à Buena Vista.

Worth, le ranchero voisin, voyait cette intimité naissante d’un mauvais œil, car elle risquait de compromettre la réussite de ses projets.

En effet, peu de temps après et alors que Brooks était devenu tout à fait intime chez les sœurs Moreland, il tenta une démarche leur offrant 80.000 dollars pour le rachat de Buena Vista. Patricia hésitante allait céder aux supplications de sa sœur, quand un billet tracé de la main de Brooks vint lui conseiller de n’en rien faire. Worth y alla de 100,000 dollars sans plus de succès. Une, deux semains s’écoulèrent.

Worth essayait par tous moyens de se débaras-ser de Brooks .qu’il regardait, comme, la cause initiale de la résistance qu’il rencontrait chez Patricia Moreland à accepter son marche.

Brooks, lui, avait obtenu l’autorisation d’établir un de ses moulins à vent, à Buena Vista. Sa pré-Y Y sence au ranch était donc continuelle. Toujours J Y au travail, se couchant tard, se levant tôt, il ï ÿ surveillait personnellement la construction de? J1 son appareil. Sur ces entrefaites Violet, incapa-Jîj Y ble de supporter davantage cette vie qui lui pe-if ï| sait s’était sauvée sans laisser nulle trace de son passage.

Brooks et Patricia s’étaient mis en quête de la fugitive mais sans résultat.

Un jour, alors que les travaux de construction de l’appareil étaient à la veille d’être terminés, un événemënt. inattendu de Patricia mais prévu „ de Brooks se produisit. La sonde que faisait J i| manœuvrer le moteur aérien atteignit une poche

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de pétrole dont Brooks avait découvert la pré-, sence dans les terrains de Buena Vista. L’huile jaillit. Patricia comprit l’insistance que mettait Worth à se rendre acquéreur du ranch et aussi l’obstination de Brooks à lui conseiller de ne pas l’aliéner. « Vous voilà millionnaire, » lui dit Brooks. » Nous le serons ensemble, répond Patricia, si vous acceptez que je devienne votre femme. »

Brooks la saisit dans ses bras et lui murmure dans un baiser: « Pour la vie, ma chérie! »

De Kleine Bloem van den Ranch

Met een liefdadigheidsfeest eindigde het schitterende seizoen te Newpoort. Patricia Moreland en haar zuster Violet, beiden weezen, woonden het bij, alhoewel zij voor de heerschzucht en ijdelheid, het egoïsme en de kleinheid der wereld slechts verachting hadden. Zij verlieten het

feest,, besloten het bestaan dat zij. eens als kind hadden gekend te hernemen: hét leven bij hun oom, ranchman in den Texas.

Zonderling samentreffen! Juist nu dat ze aan hun oom dachten ontvingen zij een telegram, meldend zijn overlijden. Zoo werd de ranch van Buena Vista eigendom van Patricia en eenige dagen later gingen zij op weg naar Kim Rock...

Een week van het leven in den ranch en Violet smachtte naar Newport. — « Verkoop uw eigendom, zegde zij aan haar zuster en laat ons naar de beschaafde landen terugkeeren. »

Patricia echter kantte haar wil tegen dengene barer zuster en bleef.

Op zekeren dat, terwijl David Brooks de streek doorstak om zün windmolen te plaatsen, versukkelde hij met zijn auto in de rivier welke door den ranch van Buena Vista vloeide. Men maakte kennis...

Brooks stelde zijn kampement op niet ver van den ranch en bracht bezoek op bezoek aan Buena Vista.

Jim Worth, de rijke ranchero en buurman der twee zusters, zag die ontluikende vriendschap met geen goed oog, want zij bracht het welge-lukken van zijn plannen in gevaar.

Inderdaad, korten tijd nadien, maar wanneer Brooks reeds heelemaal « den vriend van den huize » was geworden, waagde hij een poging en bood de zusters Moreland 80,000 dollar aan voor hun landgoed. Patricia aarzelde, ging toegeven aan het smeeken harer zuster wanneer een briefje van Brooks ze kwam aanraden de Y i’ zaak ongedaan te laten. Worth beproefde het Y? met 100,000 dallar, zonder eenige kans tot sla- Y? gen. Een, twee weken verliepèn. Worth trachtte f Y door alle middelen zich te ontmaken van Brooks, f Y dien hij aanzag als de spil van den weerstand f dien hij ontmoette bij Patricia om den koop te ƒ Y sluiten. Brooks had de toelating bekomen een »* Y windmolen op Buena Vista op te stellen. Zijn Y f tegenwoordigheid op den ranch was dus onver- Y ij mijdelijk et met noesten werklust volgde hijzelf Y f den opbouw van zijn toestel. Y 5

Intusschentijd rukte Violet zich uil dat leven f / dat haar zoo drukte ën was heengevlucht, zonder «" * het minste spoor na te laten en hoe Brooks en 55 Patricia haar ook overal zochten, alles bleef r vruchteloos. c c

Op zekeren dag, wanneer hel toestel haast c 5 heelemaal gereed was gebeurde een voorval, on- »" ij verwacht voor Patricia, voorzien voor Brooks. 5 », De boor door den lucht, motor Tn beweging ge- C 5 bracht bereikte een petroleumlaag, die Brooks 5 op het terrein van Buena Vista had ontdekt. Nu t >, begreep Patricia het aandringen van Worth om t*, het land te Koopen en den herhaalden' raad van 5 t Brooks om het land niet te verkoopen. A

<( Zoo is u schatrijk », zegt, haar Brooks. «"Wij C % zullen liet samen zijn, antwoordt hem Patricia, , % zoo ge mij als wrouw wilt nemen. » 55

Brooks drukte ze in zijn armen, murmelend in 55 een zaligen kus: « Voor het leven, liefste!» 5 J

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